ourssouffert de problème lié à l’évacuation des eaux usées. Dans la capitales sénégalaise l’assainissement et les canalisationsfont défaut. Il est courant de voir dans plusieurs quartiers de Dakar, le ruissellement d’eau usées ou des flaques d’eau qui sape le cadre de vie des habitants. Si la politique d’assainissements est souvent indexée, il faut noter aussi que les mauvais comportements des citoyens n’y sont pas étrangers. Matar Diop, un technicien indique que « si l’assainissement est mal fait, on peut avoir des problèmes d'infiltration et avec la mauvaise réalisation des fosses septiques, certains riverains profitent du ruissellement des eaux pluviales pour évacuer leurs eaux usées », se désole-t-il. A la Médina, rue 6 × 9, le constat est le même. Dans presque chaque ruelle, c’est le même décor. Pour Baye Mbaba Dione, un des habitants de cette rue, assis au seuil de sa maison, lisant son journal, ce problème est difficile à régler. Parce que, dit-il : « les habitants sont têtus et les autorités aussi ne prennent pas leurs responsabilités pour éradiquer ce fléau. Ce n'est pas joli à voir des eaux usées partout à Dakar », lâche-t-il. À quelques mètres de chez Baye Dione, Astou Konaté abonde dansle même sens et lance qu'une campagne de sensibilisation doit être menée. Cette dernière craint même que ces eaux stagnantes soient la porte d'entrée de certaines maladies. « C'est un phénomène récurrent qui est une porte d'entrée à beaucoup de maladies. Pire que ça, il menace l'environnement. Une campagne de sensibilisation surle danger des eaux usées doit être menée par les autorités concernées en mettant à la disposition des habitants des canaux où ils peuvent déverser les eaux. On lance un appel aussi aux autorités et au Maire ; il est temps qu’ils réagissent pour mettre fin à ce calvaire », a-t-elle indiquée. Plus loin vers Gueule Tapée, ces braves dames qui font le linge aux alentours du canal 4, n'apprécient pas ce phénomène même si elles sont parfois des actrices. Adama Niang, une lingère trouvée en pleine activité n'a pas manqué de préciser qu’il faut éviter de verser les eaux usées dansla rue. « La santé n'a pas de prix. Ce sont ces eaux usées qu'on verse danslesrues quisont à l’origine de certaines maladies que nous contractons. Même si parfois on le fait ce n'est pas normal. Dakar nous appartient tous donc on doit revoir les choses », culpabilise-telle. Et de lancer: « j'en appelle aussi aux autorités de construire plus de canaux pour nous permettre d’y déverser les eaux usées au lieu de polluer les rues ». Dans cette même logique sa collègue soutient : « les eaux stagnantes provoquent le développement des moustiques et cette production massive peut entraîner de graves maladies. Parmi lesquelles on peut citer le paludisme qui est causé par la piqûre d’une moustique, une maladie contagieuse qui peut conduire à la mort », alerte la dame sous couvert de l'anonymat. Cheikh Moussa Dia, un vieux croisé sur la route qui mène vers le siège de la Sn Hlm à Colobane, estime que cela traduit un manque de civisme, d'esprit patriotique des Sénégalais mais aussi par l'absence de canalisation. « Il n'y a pas assez de canaux d'évacuation d'eaux usées donc les populationssont obligées de verser ces eaux nauséabondes dans lesrues. Ce qui entraîne la recrudescence des maladies ». Selon doyen, pour mettre fin à ces pratiques, il fautsensibiliserla population sur l'usage des canaux existants. « Que les populations s’éduquent aussi », a Martelé Cheikh Moussa Dia. Selon Aïcha Wade née Mme Ba, vendeuse de datte trouvée à côté d'une banque de la place, vêtue d'un grand boubou jaune,sans cesser de se curer les dents, elle confie que sans l'éducation on ne peut parler de changement radical sur le plan environnemental. « Il faut que ces canalisations soient bien entretenues, car nombreux sont des personnes qui y verse des ordures et du sable. Cela peut bloquer la circulation de l'eau. Sans l'éducation de base, il sera difficile de sensibiliser certaines personnes », dixit Mme Ba Aïcha Guèye. Toujours dans la même lancée, Mouhamadou Keïta étudiant en science politique et juridique à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), affirme que le déversement des eaux usées dans les rues est dû au manque de discipline et de civisme des populations car, si chacun considérait la voie publique comme partie intégrante de soi, on aurait veillé à sa gestion. « C'est de l’ignorance de la part des citoyens. En tant que garant et protecteur du cadre de vie, il fautsavoir que les actes de pollutions ne sont pas sans conséquences pour notre santé et pour notre bien-être collectif. Certaines maladies naissent dans ces eaux notamment le choléra, le paludisme entre autres... Ainsi, pour éviter cela, nous devons cultiver notre conscience et notre responsabilité car l'État, à son niveau, peut juste assurer l'assainissement des quartiers à traversla mise en place des canalisations », a souligné l’étudiant.
RUISSELLEMENT DES EAUX USEES DANS LES RUES DE DAKAR Les populations, la racine du mal
Rédigé le Jeudi 7 Avril 2022 à 05:34 | Lu 203 fois | 2 commentaire(s)
Les canaux d'évacuation sont mis en place pour faciliter le ruissellement de l'eau dans les quartiers Dakarois. Malgré cela, certains habitants ne sont pas encore prêts à rompre avec le calvaire des eaux usées refoulées par les fosses qui stagnent dans les rues de la capitale. Si les uns
déplorent le défaut d’assainissement, certains dénoncent le manque de civisme des citoyens qui profitent des défaillances pour déverser les
eaux usées dans les rues.
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