Alors que pour les Sénégalais, la Sonatel est encore avant tout leur opérateur public de télécommunications et un potentiel "champion national", Mediapart note que dans le fond, la nouvelle stratégie d’externalisation de la chaîne de métier de la Sonatel par Orange "semble chercher à faire de la Sonatel un élément parmi d’autres de sa présence en Afrique, étroitement intégré au reste du groupe et dirigé depuis la France".
Car, souligne le support d'information en ligne français, derrière l’objectif de mutualisation affiché par Orange à travers le projet "AMEA Network Optimisation" (ANO), "il y a un autre, plus vicieux : c'est le démantèlement de la Sonatel". Une source interne à Sonatel explique ceci à -Mediapart: "Normalement, une opération d’externalisation consiste pour une entreprise à externaliser certaines de ses activités afin de lui permettre de réduire les coûts et de se recentrer sur son cœur de métier. Là , on est en train de vivre exactement le contraire.
Il faut progresser dans l'article réservé aux abonnés payants de Mediapart pour comprendre pourquoi Orange veut externaliser la chaîne de métier de la Sonatel. Le site révèle qu'Orange travaille à fragiliser Sonatel avant 2017, date de fin de la convention de concession signée entre la Sonatel et l’État du Sénégal. Une théorie soutenue par un ancien de la boîte, aujourd'hui à la retraite. Cité par Mediapart, Ibrahima Konté, ancien représentant syndical à Sonatel, explique : "Tout se passe comme si Orange s’empressait de transformer le réseau de la Sonatel et voulait se rendre incontournable avant la révision de la convention", explique ce "sage" de Sonatel.
Tout compte fait, Mediapart note, en citant les syndicats de Sonatel, qu'"Orange bloque désormais le développement à l’international de la Sonatel (déjà présente en Guinée et au Mali), alors qu’elle s’était engagée à le favoriser. Le continent africain apparaît en effet comme de plus en plus stratégique pour le groupe français, qui cherche maintenant à s’y implanter directement, sans passer par le Sénégal.
A l'interne, les travailleurs informent que les grandes décisions ne sont plus prises par la direction sénégalaise de la Sonatel, mais par le Conseil d’administration, dominé par des Français. Y siège notamment Thierry Breton, ancien ministre français des Finances, ancien PDG de France Télécom et actuel dirigeant de la firme de services informatiques Atos. Or, soulignent les ingénieurs du service informatique de la Sonatel cités par Mediapart, "tous les projets de développement informatique sont confiés à Atos" ! note le site d'information français
Pour rappel, le projet d’externalisation de Sonatel prévoit notamment la création d’un "centre d’exploitation de réseau commun à cinq filiales d’Orange (Cameroun, Côte d’Ivoire, Niger, RCA, RDC), mais aussi aux quatre entités du groupe Sonatel (Mali, Sénégal, Guinée, Guinée-Bissau) ". Selon ses promoteurs, cette stratégie sera bénéfique pour Orange et la Sonatel, notamment pour leur compétitivité et pour l’emploi.
Auteur: EnQuête
Car, souligne le support d'information en ligne français, derrière l’objectif de mutualisation affiché par Orange à travers le projet "AMEA Network Optimisation" (ANO), "il y a un autre, plus vicieux : c'est le démantèlement de la Sonatel". Une source interne à Sonatel explique ceci à -Mediapart: "Normalement, une opération d’externalisation consiste pour une entreprise à externaliser certaines de ses activités afin de lui permettre de réduire les coûts et de se recentrer sur son cœur de métier. Là , on est en train de vivre exactement le contraire.
Il faut progresser dans l'article réservé aux abonnés payants de Mediapart pour comprendre pourquoi Orange veut externaliser la chaîne de métier de la Sonatel. Le site révèle qu'Orange travaille à fragiliser Sonatel avant 2017, date de fin de la convention de concession signée entre la Sonatel et l’État du Sénégal. Une théorie soutenue par un ancien de la boîte, aujourd'hui à la retraite. Cité par Mediapart, Ibrahima Konté, ancien représentant syndical à Sonatel, explique : "Tout se passe comme si Orange s’empressait de transformer le réseau de la Sonatel et voulait se rendre incontournable avant la révision de la convention", explique ce "sage" de Sonatel.
Tout compte fait, Mediapart note, en citant les syndicats de Sonatel, qu'"Orange bloque désormais le développement à l’international de la Sonatel (déjà présente en Guinée et au Mali), alors qu’elle s’était engagée à le favoriser. Le continent africain apparaît en effet comme de plus en plus stratégique pour le groupe français, qui cherche maintenant à s’y implanter directement, sans passer par le Sénégal.
A l'interne, les travailleurs informent que les grandes décisions ne sont plus prises par la direction sénégalaise de la Sonatel, mais par le Conseil d’administration, dominé par des Français. Y siège notamment Thierry Breton, ancien ministre français des Finances, ancien PDG de France Télécom et actuel dirigeant de la firme de services informatiques Atos. Or, soulignent les ingénieurs du service informatique de la Sonatel cités par Mediapart, "tous les projets de développement informatique sont confiés à Atos" ! note le site d'information français
Pour rappel, le projet d’externalisation de Sonatel prévoit notamment la création d’un "centre d’exploitation de réseau commun à cinq filiales d’Orange (Cameroun, Côte d’Ivoire, Niger, RCA, RDC), mais aussi aux quatre entités du groupe Sonatel (Mali, Sénégal, Guinée, Guinée-Bissau) ". Selon ses promoteurs, cette stratégie sera bénéfique pour Orange et la Sonatel, notamment pour leur compétitivité et pour l’emploi.
Auteur: EnQuête