D'un coût de 10 milliards par année, pendant trois ans, le programme de confection des uniformes scolaires continue de soulever des grincements de dents du côté des artisans tailleurs.
Des artisans de la confection, réunis au sein de l'Association des stylistes pour l'émergence du Sénégal (Astes), dénoncent un détournement d'objectif noté dans le projet.
"Le Président Macky Sall avait promis que ce marché reviendrait aux tailleurs sans distinction de niveau. Malheureusement, nous avons constaté avec beaucoup d'amertume un détournement d'objectif. Le projet a été remis à des industriels au détriment des artisans. Nous interpellons le Président Macky Sall afin que ce marché qui nous était destiné nous soit restitué. Pire encore, on nous dit qu'il y a 19 tailleurs de Dakar à qui on aurait remis une part du marché pour la confection. Après nos enquêtes, nous n'avons toujours pas retrouvé ces artisans", explique Adama Seck, membre de l'Association.
L'Astes dénote et dénonce un manque de transparence dans cet important programme triennal. Elle invite ainsi les autorités à rectifier le tir pour le bien des artisans.
Une invite faite au cours d'une remise de dons de vivres à la pouponnière Vivre Ensemble de Mbour. L'Astes a été très sensible à la situation des enfants qu'elle juge très difficile.
"Nous invitons toutes les bonnes volontés à venir aider ces enfants. Ils en ont besoin. Tout être humain qui voit ces enfants a le cœur déchiré. C'est trop émouvant de voir autant d'enfants privés de l'attention d'une mère", témoigne Adama Seck.
Elle explique par ailleurs que leur association a pour but de fédérer les artisans et de moderniser leur secteur informel. Rapporte Vipeoples .