De mémoire de Banjulois, jamais un procès n’a connu une si forte mobilisation. Sans doute à cause de cette forte présence des populations dans la rue, les autorités ont évité de présenter une mauvaise image d’elles car elles ont changé la méthode d’acheminement des prisonniers vers la Haute Cour de Justice. D’habitude c’est sous une forte escorte de véhicules pick-ups remplis d’hommes armés jusqu’aux dents que les prisonniers étaient acheminés vers le tribunal mais, ce lundi, c’est à bord de minicars plus discrets qu’ils ont été conduits vers le juge.
Dans la rue envahie par des militants de l’opposition, des membres de la société civile et de simples badauds, la foule scandait au passage de Darboe et compagnie des slogans du genre «Darboe, Mandela», «Nous voulons Solo Sendeng» (du nom de l’opposant mort en prison des suites de tortures) ou encore «Libérez les prisonniers politiques». Mêmes les très disciplinés collégiens de la Gambia High School ont abandonné les classes pour envahir la rue et soutenir à leur manière les militants de l’opposition qui devaient faire face au juge.
Au moment où les militants faisaient monter la pression dans la rue, le président Jammeh avait choisi de rester dans son village de Kanilaï d’où il suit à la minute près le déroulement des événements.
Dans la salle d’audience, pleine à craquer, Oussainou Darboe, très serein est resté cependant ferme. Il a plaidé non coupable et, après la question du juge qui lui demandait s’il souhaitait bénéficier d’une liberté sous caution, a répondu par la négative avant d’exiger, encore une fois, que son camarade Solo Sendeng soit rendu à sa famille, «mort ou vivant». Il a également exigé la libération sans condition des dames Fatoumata Jawara et Nogoi Njie, ainsi que tous les détenus (y compris les 36 personnes qui comparaissent avec lui) arrêtés lors des manifestations des 14 et 16 avril dernier.
Dans la rue envahie par des militants de l’opposition, des membres de la société civile et de simples badauds, la foule scandait au passage de Darboe et compagnie des slogans du genre «Darboe, Mandela», «Nous voulons Solo Sendeng» (du nom de l’opposant mort en prison des suites de tortures) ou encore «Libérez les prisonniers politiques». Mêmes les très disciplinés collégiens de la Gambia High School ont abandonné les classes pour envahir la rue et soutenir à leur manière les militants de l’opposition qui devaient faire face au juge.
Au moment où les militants faisaient monter la pression dans la rue, le président Jammeh avait choisi de rester dans son village de Kanilaï d’où il suit à la minute près le déroulement des événements.
Dans la salle d’audience, pleine à craquer, Oussainou Darboe, très serein est resté cependant ferme. Il a plaidé non coupable et, après la question du juge qui lui demandait s’il souhaitait bénéficier d’une liberté sous caution, a répondu par la négative avant d’exiger, encore une fois, que son camarade Solo Sendeng soit rendu à sa famille, «mort ou vivant». Il a également exigé la libération sans condition des dames Fatoumata Jawara et Nogoi Njie, ainsi que tous les détenus (y compris les 36 personnes qui comparaissent avec lui) arrêtés lors des manifestations des 14 et 16 avril dernier.