Soupçonné d’être un élément de renseignement Libyen, Hissein Robert Gambier a été arrêté en 1985. M. Gambier fait face, aujourd’hui, aux Chambres africaines extraordinaires (Cae) afin d’apporter son témoignage contre les exactions et les tortures subies durant le règne de l’ancien chef d’Etat tchadien. « J’ai été arrêté et emprisonné pendant 5 ans par les hommes de Habré. J’ai été pris par 4 éléments de Hussein Habré alors que je me rendais à la tombe de mon oncle, Kabrini Carlos, un grand hôtelier qui réside à N'Djamena. Ils m’ont amené directement à la présidence de la République. C’est de là que j’ai trouvé le Président », explique-t-il, à la chambre, ajoutant qu’il a été présenté au Président Hussein Habré moins d’une heure de son arrestation. Le Président a parlé avec les agents qui l’ont arrêté en langue locale « Goran » et il a été transféré à la Direction de documentation et de la sécurité Dds.
A la Dds, il a été mis dans une cellule de 2,5 m². « J’ai trouvé des cadavres dans la cellule où j’ai été placé dès mon arrivé. Aussi, des gens mourraient devant moi », dit-il. Toutefois, M. Gambier garde toujours les séquelles de sa torture 25 ans après la fin du règne du Président Hussein Habré. « J’ai été torturé 2 mois après mon arrivée à la prison. Ils ont pris deux baguettes qu’ils attachaient des deux bouts sur ma tête. Cette méthode de torture surnommée la baguette a fait que j’ai perdu la capacité d’entendre. Je garde toujours des séquelles de ces tortures. Ma tête est pleine de bourdonnement », renseigne-t-il. Les agents ont déchiré, poursuit-il, son pantalon pour le torturer sur les parties intimes.
En effet, pour avoir fait 5 ans dans ces lieux de détention, M. Gambien informe aux Cae qu’il a eu à comptabiliser de ses propres mains 2053 morts. « J’ai compté au total 2053 personnes mortes. Ces personnes ne mangeaient pas bien. Au camp des martyrs, j’ai trouvé des gens avec des jambes enflés. Ils m’ont dit qu’ils ont le béribérie par ce qu’ils ne mangeaient pas bien. Ils ne mangeaient que du mil. Aussi, à la Gendarmerie, on était nombreux dans les cellules, alors qu’il y avait peu d’espace dans les cellules. Les gens mourraient parce qu’ils s’entassaient », soutient-il. Pour diminuer l’odeur dans les cellules, il rapporte qu'ils amenaient des sacs de riz vides et du gasoil que l’on aspergeait sur les cadavres pour dissimuler l’odeur parce que certains corps commençait à se décomposer. « D’ailleurs, dans la cellule, je prenais les corps que je superposais. J’ai rangé 187 corps dans la cellule où j’étais à la Bsir. C’est avec leur chemise que je leurs nettoyais les selles. La cellule était très peuplée, il y avait plus de 400 personnes dans la cellule », narre-t-il.
A la Dds, il a été mis dans une cellule de 2,5 m². « J’ai trouvé des cadavres dans la cellule où j’ai été placé dès mon arrivé. Aussi, des gens mourraient devant moi », dit-il. Toutefois, M. Gambier garde toujours les séquelles de sa torture 25 ans après la fin du règne du Président Hussein Habré. « J’ai été torturé 2 mois après mon arrivée à la prison. Ils ont pris deux baguettes qu’ils attachaient des deux bouts sur ma tête. Cette méthode de torture surnommée la baguette a fait que j’ai perdu la capacité d’entendre. Je garde toujours des séquelles de ces tortures. Ma tête est pleine de bourdonnement », renseigne-t-il. Les agents ont déchiré, poursuit-il, son pantalon pour le torturer sur les parties intimes.
En effet, pour avoir fait 5 ans dans ces lieux de détention, M. Gambien informe aux Cae qu’il a eu à comptabiliser de ses propres mains 2053 morts. « J’ai compté au total 2053 personnes mortes. Ces personnes ne mangeaient pas bien. Au camp des martyrs, j’ai trouvé des gens avec des jambes enflés. Ils m’ont dit qu’ils ont le béribérie par ce qu’ils ne mangeaient pas bien. Ils ne mangeaient que du mil. Aussi, à la Gendarmerie, on était nombreux dans les cellules, alors qu’il y avait peu d’espace dans les cellules. Les gens mourraient parce qu’ils s’entassaient », soutient-il. Pour diminuer l’odeur dans les cellules, il rapporte qu'ils amenaient des sacs de riz vides et du gasoil que l’on aspergeait sur les cadavres pour dissimuler l’odeur parce que certains corps commençait à se décomposer. « D’ailleurs, dans la cellule, je prenais les corps que je superposais. J’ai rangé 187 corps dans la cellule où j’étais à la Bsir. C’est avec leur chemise que je leurs nettoyais les selles. La cellule était très peuplée, il y avait plus de 400 personnes dans la cellule », narre-t-il.