Certains analystes téméraires ont voulu réduire le jeu politique à un mano a mano entre Macky Sall et Ousmane Sonko. Mais l’avenir pourrait leur réserver bien des surprises. Alors que les nuages continuent de s’amonceler sur la candidature d’Ousmane Sonko, au moment où presque une bonne partie des leaders de Yewwi Askan Wi donnent l’impression de se mobiliser autour du patron du Pastef/Les patriotes, alors même que la candidature du président Macky Sall reste à confirmer, Khalifa Ababacar Sall, lui, multiplie les actes pour maximiser ses chances en direction de la Présidentielle de 2024.
Le dernier en date, c’est sa décision de se décharger du poste de président de la Conférence des leaders de Yewwi Askan Wi (Yaw) qui lui a été confié depuis la naissance de cette grande coalition de l’opposition. Dans un communiqué, la Conférence des leaders de Yaw informe qu’il a été remplacé par Habib Sy, lors de la dernière assemblée générale de cette instance.
Si officiellement aucun motif n’a été avancé sur ce départ volontaire, certains membres de l’entourage du candidat l’expliquent par une volonté de ne pas entraver le fonctionnement de la coalition.
“Pour être sincère, la question n’a pas été évoquée. Mais je pense que c’est juste pour ne pas plomber le fonctionnement du groupe. C’est pourquoi on a proposé Habib Sy qui, non seulement est un sage, mais aussi n’est pas candidat à la Présidentielle de 2024. Notre calendrier ne lui permettait plus d’occuper ce poste”.
Avant même cette démission, Khalifa Ababacar Sall avait déjà brillé par son absence lors des dernières sorties de la coalition. Des absences qui n’ont pas manqué de susciter des interrogations.
Dans son entourage, il n’y a pas de quoi fouetter un chat, c’était juste à cause de son programme “Motalli Yéene”, qui le mène souvent hors de Dakar, voire du Sénégal. Aujourd’hui, alors que tous les leaders de Yewwi Askan Wi vont se mobiliser autour de leur camarade Ousmane Sonko dans ce qu’ils considèrent comme un combat vital, Khalifa, lui, fait du porte-à-porte dans le Sénégal oriental où il va séjourner du 14 au 28 février prochain.
“En principe, on devait rester pendant toute cette période, mais avec l’Appel des layennes, il se susurre qu’il pourrait revenir à Dakar, avant de rejoindre à nouveau sa délégation. Pour le moment, rien n’a été retenu”, confie une source.
L’ancien maire de Dakar va ainsi visiter les coins et recoins des régions de Tambacounda et de Kédougou, en privilégiant surtout le porteà-porte et en s’appuyant sur les bases profondes du Parti socialiste, dont il s’est toujours réclamé.
Dans sa stratégie, Khalifa Ababacar Sall accorde aussi une haute importance à la diaspora, où il a passé plusieurs jours à la quête des voix de la diaspora, du 26 janvier au 11 février, précise notre interlocuteur. Un périple qui l’a mené dans plusieurs bastions électoraux, notamment en France, en Italie, aux ÉtatsUnis, au Canada, pour ne citer que ces pays.
Dans un entretien accordé à la radio SunuAfrik, lors de l’étape américaine, il disait : “C’est une tournée de massification, d’animation et de structuration. Pour les USA et le Canada, c’est une tournée de structuration. Il s’agira de prendre contact pour redynamiser Taxawu dans ces pays. Et nous avons été heureux de noter beaucoup d’engouement chez nos compatriotes…”
De fait, l’ancien édile de Dakar profite du blocage d’Ousmane Sonko sur le territoire national pour convoiter son électorat, notamment dans des zones comme l’Amérique du Nord. Avant le Sénégal oriental et la diaspora, Khalifa a également été dans le Baol, à Bambey, à Diourbel et à Touba pour dérouler le même programme. Il a aussi été au Centre, notamment à Kaolack.
À ceux qui s’interrogent sur son éligibilité, il rétorque, dans un entretien avec la radio SunuAfrik, lors de l’étape américaine de sa tournée : “Moi, je ne doute pas un instant que je serai candidat en 2024. C’est déjà très clair. Comme je l’ai dit : c’est la politique qui m’avait empêché d’être candidat. Par la politique, je serai candidat et c’est pour bientôt.” Par ailleurs, dans sa stratégie, Khalifa Ababacar Sall compte pour le moment sur le Parti socialiste, mais aussi sur toutes les forces de gauche. À l’en croire, regrouper la famille socialiste, c’est un devoir.
“C’est non seulement un devoir, mais il est aussi temps. Nous sommes des socialistes, nous allons tout faire pour non seulement faire venir les socialistes, mais aussi tous les militants de gauche. Parce que la gauche, ce n’est pas seulement le Parti socialiste. C’est cela notre objectif.”
EnQuete
Le dernier en date, c’est sa décision de se décharger du poste de président de la Conférence des leaders de Yewwi Askan Wi (Yaw) qui lui a été confié depuis la naissance de cette grande coalition de l’opposition. Dans un communiqué, la Conférence des leaders de Yaw informe qu’il a été remplacé par Habib Sy, lors de la dernière assemblée générale de cette instance.
Si officiellement aucun motif n’a été avancé sur ce départ volontaire, certains membres de l’entourage du candidat l’expliquent par une volonté de ne pas entraver le fonctionnement de la coalition.
“Pour être sincère, la question n’a pas été évoquée. Mais je pense que c’est juste pour ne pas plomber le fonctionnement du groupe. C’est pourquoi on a proposé Habib Sy qui, non seulement est un sage, mais aussi n’est pas candidat à la Présidentielle de 2024. Notre calendrier ne lui permettait plus d’occuper ce poste”.
Avant même cette démission, Khalifa Ababacar Sall avait déjà brillé par son absence lors des dernières sorties de la coalition. Des absences qui n’ont pas manqué de susciter des interrogations.
Dans son entourage, il n’y a pas de quoi fouetter un chat, c’était juste à cause de son programme “Motalli Yéene”, qui le mène souvent hors de Dakar, voire du Sénégal. Aujourd’hui, alors que tous les leaders de Yewwi Askan Wi vont se mobiliser autour de leur camarade Ousmane Sonko dans ce qu’ils considèrent comme un combat vital, Khalifa, lui, fait du porte-à-porte dans le Sénégal oriental où il va séjourner du 14 au 28 février prochain.
“En principe, on devait rester pendant toute cette période, mais avec l’Appel des layennes, il se susurre qu’il pourrait revenir à Dakar, avant de rejoindre à nouveau sa délégation. Pour le moment, rien n’a été retenu”, confie une source.
L’ancien maire de Dakar va ainsi visiter les coins et recoins des régions de Tambacounda et de Kédougou, en privilégiant surtout le porteà-porte et en s’appuyant sur les bases profondes du Parti socialiste, dont il s’est toujours réclamé.
Dans sa stratégie, Khalifa Ababacar Sall accorde aussi une haute importance à la diaspora, où il a passé plusieurs jours à la quête des voix de la diaspora, du 26 janvier au 11 février, précise notre interlocuteur. Un périple qui l’a mené dans plusieurs bastions électoraux, notamment en France, en Italie, aux ÉtatsUnis, au Canada, pour ne citer que ces pays.
Dans un entretien accordé à la radio SunuAfrik, lors de l’étape américaine, il disait : “C’est une tournée de massification, d’animation et de structuration. Pour les USA et le Canada, c’est une tournée de structuration. Il s’agira de prendre contact pour redynamiser Taxawu dans ces pays. Et nous avons été heureux de noter beaucoup d’engouement chez nos compatriotes…”
De fait, l’ancien édile de Dakar profite du blocage d’Ousmane Sonko sur le territoire national pour convoiter son électorat, notamment dans des zones comme l’Amérique du Nord. Avant le Sénégal oriental et la diaspora, Khalifa a également été dans le Baol, à Bambey, à Diourbel et à Touba pour dérouler le même programme. Il a aussi été au Centre, notamment à Kaolack.
À ceux qui s’interrogent sur son éligibilité, il rétorque, dans un entretien avec la radio SunuAfrik, lors de l’étape américaine de sa tournée : “Moi, je ne doute pas un instant que je serai candidat en 2024. C’est déjà très clair. Comme je l’ai dit : c’est la politique qui m’avait empêché d’être candidat. Par la politique, je serai candidat et c’est pour bientôt.” Par ailleurs, dans sa stratégie, Khalifa Ababacar Sall compte pour le moment sur le Parti socialiste, mais aussi sur toutes les forces de gauche. À l’en croire, regrouper la famille socialiste, c’est un devoir.
“C’est non seulement un devoir, mais il est aussi temps. Nous sommes des socialistes, nous allons tout faire pour non seulement faire venir les socialistes, mais aussi tous les militants de gauche. Parce que la gauche, ce n’est pas seulement le Parti socialiste. C’est cela notre objectif.”
EnQuete