L’Assemblée nationale a été convoquée en session extraordinaire et en procédure d’urgence pour lundi prochain. Les députés doivent examiner les projets de modification de la Constitution, du Code électoral et du Code pénal, conformément aux consensus issus du Dialogue national.
Cependant, selon Walfadjri, le projet de révision de la Constitution risque de susciter la controverse. En effet, le journal indique qu’il porte sur des points susceptibles d’approfondir les divergences entre le pouvoir et l’opposition : les conditions de report de l’élection présidentielle, la dissolution de l’Assemblée nationale et le sort des personnes condamnées par contumace.
La nouvelle version de l’article 29 stipule qu’en cas de décès d’un candidat, « les élections seront reportées à une nouvelle date par le Conseil constitutionnel ». Wal Fadjri estime que le problème réside dans le caractère vague de l’expression « à une nouvelle date ». Le délai de report n’est pas précisé, souligne le journal de Front de Terre.
Un autre point d’inquiétude avec l’article 29 concerne le fait que la nouvelle rédaction prévoit que « ceux qui sont en état de contumace ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale ». Étant donné qu’Ousmane Sonko est en contumace, certains pourraient en déduire que la révision vise à l’exclure de la prochaine élection présidentielle.
Et ce n’est pas tout. Selon Walfadjri, « l’article 87 va également susciter la polémique ». Dans le projet qui sera soumis à l’Assemblée nationale, « il est prévu la suppression de la période pendant laquelle il ne peut être procédé à la dissolution de l’Assemblée nationale ». Cette période est actuellement de deux ans.
Si l’article 87 révisé est adopté, le président de la République pourra dissoudre l’Assemblée nationale à tout moment. Il lui suffira, le cas échéant, de recueillir les avis du Premier ministre et du président du Parlement. Selon Walfadjri, ces changements risquent d’alimenter les soupçons de manœuvres politiciennes nourris par l’opposition à l’égard du pouvoir.