La reconquête de la capitale tient à cœur à Macky Sall. Le président de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) a convié son camp à un ndogou dans la nuit du mardi au mercredi. "Le Quotidien" a appris de sources concordantes, que cette rencontre a regroupé tous les responsables de Bby à Dakar (sauf Amadou Bâ, en voyage depuis samedi), de 18h à 5h du matin, soit 11 heures de débat ! Ces retrouvailles aux allures de «ndeup» ont permis au leader de la coalition de dessiner la stratégie pour remporter la capitale lors des Législatives du 31 juillet 2022. «Toutes les têtes de listes parallèles de Dakar y étaient, en compagnie de celles de Bby, pour sceller les retrouvailles. Calculatrice à la main, le président de la République a démontré qu’ensemble, de nombreuses communes perdues auraient pu être gagnées lors des Locales», rapporte un participant, qui s’est réjoui de ce «grand ndeup».
Moussa Sy rentre dans les rangs
Tout compte fait, Macky Sall ne s’est pas attardé sur les frustrations des uns et des autres nées des élections locales. En bon chef de troupe, il a indiqué à ses soldats, à Dakar, que seule l’unité pouvait leur permettre de gagner. Par conséquent, la rébellion de Moussa Sy a pris fin. L’ex-maire des Parcelles Assainies, qui avait décidé de ne pas donner ses parrainages au Délégué régional, Amadou Bâ, est rentré dans les rangs. «Il est important de s’unir. Ce qui n’était pas le cas lors des élections locales aux Parcelles Assainies. Certains tiraient d’un côté et d’autres avaient leur voie», a déploré le président du Conseil d’administration du port de Dakar. Au cours des échanges, Moussa Sy a été accusé d’avoir fait cavalier seul lors des investitures aux Locales. Ce que l’ancien allié de Khalifa Sall a vivement contesté. «C’est un fait qui est déjà passé, il faut tirer les leçons et aller de l’avant parce que cela a amené des frustrations et une défaite», a intimé le Président Macky Sall, rapporte un interlocuteur.
Il était important pour le Président de mettre fin aux critiques, car ça commençait à tirer de partout. Ainsi, la ministre Zahra Thiam, arrivée 3e aux Locales dans la commune de Sicap-Liberté, a été la cible de ses camarades de parti, qui l’ont accusée de népotisme, ce qui aurait perdu la liste de Bby dans son secteur. Le Dg de l’Adie, Cheikh Bakhoum, a subi les foudres de Fatimata Bâ, cheffe d’un parti allié de Grand-Yoff, qui lui a «suggéré» d’être moins arrogant et plus proche des populations. Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, a déploré les attaques contre la liste Bby venant du camp présidentiel, faisant allusion sans le citer, à Mame Mbaye Niang, le chef de Cabinet du Président. Le grand linge de Bby a été lavé à grande eau.
Macky : «Unis, on est forts, et désunis, on perd»
Sèchement battue en janvier dernier, avec un écart de près de 92 000 voix par la coalition Yewwi askan wi (Yaw), Bby Dakar veut se racheter. Et Macky Sall a décidé de prendre les choses en main. Après avoir mandaté Augustin Tine, Mahmoud Saleh et Mor Ngom pour recoller les morceaux, le président de l’Apr avait convié sa coalition le 9 avril dernier au siège de l’Apr, à Mermoz. Sur place, il s’était indigné des 30 000 parrainages recueillis au niveau régional par Amadou Bâ. D’ailleurs, il se dit que Benno est aujourd’hui à plus de 200 000 parrains collectés, même si des communes restent à la traine. «Il faut que tout le monde aille dans la même direction. Unis, on est forts. Quand on est désunis, on perd. Chaque fois qu’on est unis, on gagne à Dakar. En 2012, 2016, 2017, 2019, on était unis et on a gagné. En 2014 et 2022, c’était la division et on a perdu à Dakar. Unis, on est forts, et désunis, on perd», a analysé Macky Sall.
Le chef de l’Etat a montré que dans 16 sur 19 communes de Dakar, les voix cumulées de tous les compartiments de Bby sont majoritaires. «On va vers des élections nationales. C’est le pouvoir qui est en jeu. Donc, il faut que chacun joue sa partition», a conclu Macky Sall, qui a passé en revue tous les scores réalisés par Bby Dakar lors des élections locales.
Après cette nuit des longs couteaux, tout le monde a juré, la main sur le cœur, de tourner la page des Locales pour aller, ensemble, aux Législatives. Les comités unitaires seront installés dans chaque commune, regroupant toutes les tendances, pour remobiliser les troupes.
Moussa Sy rentre dans les rangs
Tout compte fait, Macky Sall ne s’est pas attardé sur les frustrations des uns et des autres nées des élections locales. En bon chef de troupe, il a indiqué à ses soldats, à Dakar, que seule l’unité pouvait leur permettre de gagner. Par conséquent, la rébellion de Moussa Sy a pris fin. L’ex-maire des Parcelles Assainies, qui avait décidé de ne pas donner ses parrainages au Délégué régional, Amadou Bâ, est rentré dans les rangs. «Il est important de s’unir. Ce qui n’était pas le cas lors des élections locales aux Parcelles Assainies. Certains tiraient d’un côté et d’autres avaient leur voie», a déploré le président du Conseil d’administration du port de Dakar. Au cours des échanges, Moussa Sy a été accusé d’avoir fait cavalier seul lors des investitures aux Locales. Ce que l’ancien allié de Khalifa Sall a vivement contesté. «C’est un fait qui est déjà passé, il faut tirer les leçons et aller de l’avant parce que cela a amené des frustrations et une défaite», a intimé le Président Macky Sall, rapporte un interlocuteur.
Il était important pour le Président de mettre fin aux critiques, car ça commençait à tirer de partout. Ainsi, la ministre Zahra Thiam, arrivée 3e aux Locales dans la commune de Sicap-Liberté, a été la cible de ses camarades de parti, qui l’ont accusée de népotisme, ce qui aurait perdu la liste de Bby dans son secteur. Le Dg de l’Adie, Cheikh Bakhoum, a subi les foudres de Fatimata Bâ, cheffe d’un parti allié de Grand-Yoff, qui lui a «suggéré» d’être moins arrogant et plus proche des populations. Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, a déploré les attaques contre la liste Bby venant du camp présidentiel, faisant allusion sans le citer, à Mame Mbaye Niang, le chef de Cabinet du Président. Le grand linge de Bby a été lavé à grande eau.
Macky : «Unis, on est forts, et désunis, on perd»
Sèchement battue en janvier dernier, avec un écart de près de 92 000 voix par la coalition Yewwi askan wi (Yaw), Bby Dakar veut se racheter. Et Macky Sall a décidé de prendre les choses en main. Après avoir mandaté Augustin Tine, Mahmoud Saleh et Mor Ngom pour recoller les morceaux, le président de l’Apr avait convié sa coalition le 9 avril dernier au siège de l’Apr, à Mermoz. Sur place, il s’était indigné des 30 000 parrainages recueillis au niveau régional par Amadou Bâ. D’ailleurs, il se dit que Benno est aujourd’hui à plus de 200 000 parrains collectés, même si des communes restent à la traine. «Il faut que tout le monde aille dans la même direction. Unis, on est forts. Quand on est désunis, on perd. Chaque fois qu’on est unis, on gagne à Dakar. En 2012, 2016, 2017, 2019, on était unis et on a gagné. En 2014 et 2022, c’était la division et on a perdu à Dakar. Unis, on est forts, et désunis, on perd», a analysé Macky Sall.
Le chef de l’Etat a montré que dans 16 sur 19 communes de Dakar, les voix cumulées de tous les compartiments de Bby sont majoritaires. «On va vers des élections nationales. C’est le pouvoir qui est en jeu. Donc, il faut que chacun joue sa partition», a conclu Macky Sall, qui a passé en revue tous les scores réalisés par Bby Dakar lors des élections locales.
Après cette nuit des longs couteaux, tout le monde a juré, la main sur le cœur, de tourner la page des Locales pour aller, ensemble, aux Législatives. Les comités unitaires seront installés dans chaque commune, regroupant toutes les tendances, pour remobiliser les troupes.