L’imam Ibrahima Sèye de Kolda sera jugé en mi mai devant le tribunal correctionnel de Kolda pour apologie du terrorisme, incitation à la désobéissance militaire et à l’intolérance religieuse. Libération a appris de sources autorisées que son dossier a été enrôlé par le parquet de Kolda après une ordonnance de renvoi du doyen des juges de la même localité. Les mêmes interlocuteurs renseignent que si l’incitation à la désobéissance civile a été retenue, entre autres délits, c’est parce que dans le sermon qui lui vaut ses déboires judiciaires, l’imam s’était attaqué aux soldats qui seraient amenés à mener la guerre au Yémen en soutien de l’Arabie saoudite. Il avait ajouté que la seule guerre qui vaille c’est le jihad. Il avait aussi taxé les Présidents sénégalais, français et américains de «mécréants», dénonçant au passage l’hommage rendu aux journalistes de Charlie Hebdo tués dans un attentat à Paris.
Selon nos informations l’Imam Sèye aurait tenté de se rattraper lors de l’instruction en affirmant que ses propos ont été mal interprétés et qu’il n’avait aucun lien dans les milieux terroristes. Mais il aura du mal à convaincre lors de son procès puisqu’un élément audio accablant figure dans le dossier.
Pour rappel, le doyen des juges d’instruction de Kolda lui avait d’ailleurs accordé la liberté provisoire à la suite de son audition dans le fond mais le parquet avait fait appel de cette décision pour obtenir son maintien en détention. Sollicitée pour arbitrage, la Chambre d’accusation avait tranché en faveur du ministère public qui avait transmis son réquisitoire définitif au magistrat instructeur.
Selon nos informations l’Imam Sèye aurait tenté de se rattraper lors de l’instruction en affirmant que ses propos ont été mal interprétés et qu’il n’avait aucun lien dans les milieux terroristes. Mais il aura du mal à convaincre lors de son procès puisqu’un élément audio accablant figure dans le dossier.
Pour rappel, le doyen des juges d’instruction de Kolda lui avait d’ailleurs accordé la liberté provisoire à la suite de son audition dans le fond mais le parquet avait fait appel de cette décision pour obtenir son maintien en détention. Sollicitée pour arbitrage, la Chambre d’accusation avait tranché en faveur du ministère public qui avait transmis son réquisitoire définitif au magistrat instructeur.