“Ces milliardaires, chefs de parti, porteurs du dialogue national, sont les premiers qui veulent déconsolider les dispositifs qui pourraient les poursuivre ou qui les ont déjà condamnés. Aucun Sénégalais n’est aujourd’hui en mesure de justifier la source de leur fortune. C’est une ironie insupportable que de demander à ces milliardaires de décider de la CREI. Ils n’ont aucun intérêt à laisser subsister une telle institution. Ils sont en conflit d’intérêts”, dénonce-t-il.
En effet, M. Guèye estime que la CREI est une conception originale sénégalaise, qui répond à l’ampleur du fléau de l’enrichissement illicite dans notre pays. Mieux, dit-il, elle fait peur et devrait faire encore plus peur pour enrayer ce fléau.
“La CREI est un instrument symbolique qui devrait semer la terreur dans le cœur des grands fonctionnaires, qui pensent à détourner les deniers publics. L’esprit de la CREI est de décourager, apeurer, tout en restant une juridiction efficace contre les grands prévaricateurs de ressources publiques. La création d’un parquet financier est un retour à la banalisation de l’enrichissement illicite, un signal fort du recul de l’État contre les formes de pillage des ressources publiques les plus détestables, aux dépens des populations”, déplore le président de l'Unis.
Ainsi, souligne-t-il, une réforme de la CREI pourrait être faite comme pour toute autre juridiction, sans la supprimer. “Cette suppression est une forme de "tabula rasa" générale, que certains voudraient faire accepter aux Sénégalais. Ceux dont les fortunes ont été remises en question ou pourraient l’être par une institution comme la CREI, n’ont pas la crédibilité pour la supprimer”, dit-il.
EnQuête
En effet, M. Guèye estime que la CREI est une conception originale sénégalaise, qui répond à l’ampleur du fléau de l’enrichissement illicite dans notre pays. Mieux, dit-il, elle fait peur et devrait faire encore plus peur pour enrayer ce fléau.
“La CREI est un instrument symbolique qui devrait semer la terreur dans le cœur des grands fonctionnaires, qui pensent à détourner les deniers publics. L’esprit de la CREI est de décourager, apeurer, tout en restant une juridiction efficace contre les grands prévaricateurs de ressources publiques. La création d’un parquet financier est un retour à la banalisation de l’enrichissement illicite, un signal fort du recul de l’État contre les formes de pillage des ressources publiques les plus détestables, aux dépens des populations”, déplore le président de l'Unis.
Ainsi, souligne-t-il, une réforme de la CREI pourrait être faite comme pour toute autre juridiction, sans la supprimer. “Cette suppression est une forme de "tabula rasa" générale, que certains voudraient faire accepter aux Sénégalais. Ceux dont les fortunes ont été remises en question ou pourraient l’être par une institution comme la CREI, n’ont pas la crédibilité pour la supprimer”, dit-il.
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