Non à l’injustice!» C’est le cri du cœur lancé par les populations du Diobass, qui ont organisé une marche pour dénoncer le manque d’eau dans leur localité. Elles ont déversé leur bile, hurlé leur désespoir à travers des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «Ndokh dou jeggi kamb», «L’eau exploitée à partir de notre nappe pour desservir d’autres régions», «Diobass a soif».
«L’eau est un droit pour tous», se lamentent en chœur les populations du Diobass dans les rues du village de Baback.
Au milieu d’une foule réclamant à tue-tête le précieux liquide, Mouhamadou Lamine Sène se détache pour s’indigner : «C’est une injustice qui a trop duré. C’est pourquoi les populations du Diobass ont organisé cette forte mobilisation. Depuis 16 ans, elles sont très assoiffées et très fatiguées. Elles n’en peuvent plus.»
Au même moment, s’offusque le manifestant, «deux grands pôles de forages qui se trouvent dans notre localité alimentent les régions de Thiès, Dakar jusqu’à Fatick. Il s’agit de l’un des plus grands ouvrages hydrauliques réalisés dans le cadre du Projet eau et assainissement en milieu urbain (Peamu). 30 mille m3 d’eau, c’est la quantité d’eau extraite chaque jour dans la nappe du Diobass et destinée à d’autres régions. Ce qui tue les puits et forages locaux. C’est une injustice».
Foulard rouge à la tête, M. Faye, lui, estime que la coupe est pleine, «l’injustice que subissent les populations a atteint son paroxysme. Parce qu’elle a plongé les populations dans une situation d’insécurité dont les conséquences sont incommensurables».
Il explique : «Aujourd’hui, même nos élèves sont frappés par la déperdition scolaire du fait du manque d’eau. Nos mamans sont usées, elles sont toutes devenues malades à cause de la recherche d’eau. Aussi, on note une récurrence de la violence dans notre localité parce que les populations sont fatiguées, elles ne dorment plus. Elles se lèvent à toute heure de la nuit pour avoir le liquide précieux.»
Et de s’interroger : «Est-ce que l’eau est un luxe ?» «Non, l’eau n’est pas une luxe ; c’est une nécessité et un droit pour tous. C’est un droit que nous réclamons, parce que c’est un besoin élémentaire», dit-il amer. Aussi, les populations, avec le soutien de l’organisation citoyenne Les sentinelles du Diobass, ont exigé «le branchement de tous les villages, sans délai». Lesquelles populations du Diobass, une commune dirigée par le ministre des Transports aériens et du tourisme, n’ont pas aussi manqué d’interpeller les autorités étatiques et le directeur de l’Ofor.
«Cette manifestation n’est qu’un début de notre plan d’actions. Nous allons briser les carcans de cette injustice-là pour montrer à ce gouvernement, qui est en train de faire la sourde oreille, que l’injustice n’aura pas sa place ici à Diobass qui est une terre de refus. Si rien n’est fait dans les prochains jours, nous allons organiser une grande marche à l’échelle communale où les 67 villages de la commune seront conviés. Nous n’accepterons plus que la ressource eau soit exploitée à partir de notre nappe à un rythme excessif pour desservir d’autres régions de ce pays où vivent des Sénégalais, citoyens au même titre que les populations du Diobass, alors que ces dernières meurent de soif.»
Le Quotidien
«L’eau est un droit pour tous», se lamentent en chœur les populations du Diobass dans les rues du village de Baback.
Au milieu d’une foule réclamant à tue-tête le précieux liquide, Mouhamadou Lamine Sène se détache pour s’indigner : «C’est une injustice qui a trop duré. C’est pourquoi les populations du Diobass ont organisé cette forte mobilisation. Depuis 16 ans, elles sont très assoiffées et très fatiguées. Elles n’en peuvent plus.»
Au même moment, s’offusque le manifestant, «deux grands pôles de forages qui se trouvent dans notre localité alimentent les régions de Thiès, Dakar jusqu’à Fatick. Il s’agit de l’un des plus grands ouvrages hydrauliques réalisés dans le cadre du Projet eau et assainissement en milieu urbain (Peamu). 30 mille m3 d’eau, c’est la quantité d’eau extraite chaque jour dans la nappe du Diobass et destinée à d’autres régions. Ce qui tue les puits et forages locaux. C’est une injustice».
Foulard rouge à la tête, M. Faye, lui, estime que la coupe est pleine, «l’injustice que subissent les populations a atteint son paroxysme. Parce qu’elle a plongé les populations dans une situation d’insécurité dont les conséquences sont incommensurables».
Il explique : «Aujourd’hui, même nos élèves sont frappés par la déperdition scolaire du fait du manque d’eau. Nos mamans sont usées, elles sont toutes devenues malades à cause de la recherche d’eau. Aussi, on note une récurrence de la violence dans notre localité parce que les populations sont fatiguées, elles ne dorment plus. Elles se lèvent à toute heure de la nuit pour avoir le liquide précieux.»
Et de s’interroger : «Est-ce que l’eau est un luxe ?» «Non, l’eau n’est pas une luxe ; c’est une nécessité et un droit pour tous. C’est un droit que nous réclamons, parce que c’est un besoin élémentaire», dit-il amer. Aussi, les populations, avec le soutien de l’organisation citoyenne Les sentinelles du Diobass, ont exigé «le branchement de tous les villages, sans délai». Lesquelles populations du Diobass, une commune dirigée par le ministre des Transports aériens et du tourisme, n’ont pas aussi manqué d’interpeller les autorités étatiques et le directeur de l’Ofor.
«Cette manifestation n’est qu’un début de notre plan d’actions. Nous allons briser les carcans de cette injustice-là pour montrer à ce gouvernement, qui est en train de faire la sourde oreille, que l’injustice n’aura pas sa place ici à Diobass qui est une terre de refus. Si rien n’est fait dans les prochains jours, nous allons organiser une grande marche à l’échelle communale où les 67 villages de la commune seront conviés. Nous n’accepterons plus que la ressource eau soit exploitée à partir de notre nappe à un rythme excessif pour desservir d’autres régions de ce pays où vivent des Sénégalais, citoyens au même titre que les populations du Diobass, alors que ces dernières meurent de soif.»
Le Quotidien