Le Sénégal abrite depuis hier, un Symposium africain sur la participation politique et citoyenne des Personnes vivant avec un handicap (Pvh). Plus de 20 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre participent à cette rencontre pour trouver les voies et moyens pour une meilleure inclusion sociale de ces personnes. Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), les personnes handicapées représentent près d’un milliard d’habitants, soit 15% de la population mondiale. Au Sénégal, selon les données statistiques issues du Recensement général de la population de 2013, il y a trois millions de personnes handicapées. En Afrique de l’Ouest, il y en a plus de 60 millions.
Cette frange importante de la population veut une meilleure inclusion sociale. Pour mieux appréhender le problème, la Fédération ouest-africaine des associations de personnes handicapées (Foaph), a ouvert depuis hier à Saly, un Symposium sur la participation politique et citoyenne des personnes handicapées. Selon le président de cette fédération, les autorités ne peuvent pas envisager le développement de la sous-région en mettant entre parenthèses, 60 millions d’individus.
«Par conséquent, les différentes initiatives et stratégies de développement qui sont prises par nos Etats, même par nos communautés, doivent être des initiatives inclusives et inclusives du handicap parce que le diagnostic global qui a été fait sur la situation des personnes handicapées, a révélé l’existence de quatre problèmes prioritaires auxquels il faut forcément s’attaquer pour garantir de meilleures conditions aux personnes handicapées en Afrique de l’Ouest : ce sont d’abord, les problèmes liés à l’accès à la santé, à l’accès aux services de réadaptation et à l’appareillage. Il y a ensuite les problèmes liés à l’accès à l’éducation et à la formation ; les problèmes liés à l’accès à l’emploi et à l’insertion et enfin ceux liés à l’accessibilité, à l’aménagement du cadre de vie général qui est un gage d’une bonne participation des personnes handicapées», énumère Yatma Fall.
Toutefois, le président de la Foaph pense que des pays comme le Sénégal s’efforcent à résoudre ces problèmes. «Il faut reconnaître que le Sénégal a fait beaucoup d’efforts en matière d’inclusion des personnes handicapées. D’ailleurs, le choix du Sénégal pour abriter ce symposium, n’est pas fortuit. C’est une sorte d’hommage que la communauté des personnes handicapées veut rendre à l’Etat du Sénégal, pour les nombreux efforts qui ont été consentis dont les derniers en matière de participation politique, ce sont les réformes apportées dans le Code électoral après recommandations des personnes handicapées du Sénégal», dit Yatma Fall.
69 289 cartes d’égalité des chances distribuées
Malgré ces avancées significatives, le président de la Foaph reconnaît qu’il reste encore du chemin à faire. Et bien sûr, elles veulent être désormais dans les 10 premières places des listes électorales. C’est à juste titre pour elles. «Les femmes ont pu obtenir la parité en matière d’élections, mais nous on a dit qu’on ne demande pas la parité mais que désormais, dans toutes les élections de listes, que pour chaque liste, il y ait deux personnes handicapées dans les dix premières places, deux personnes handicapées de sexes différents et de types différents. Nous avons discuté de ça pendant le Dialogue politique national initié par l’Etat du Sénégal avec les partis d’opposition, les partis de la majorité, les partis non alignés, la Société civile et la commission cellulaire, nous en avons discuté mais les réserves sont venues non pas de l’Etat mais des partis politiques, qui ont un peu peur parce qu’aujourd’hui, ils sont envahis par les femmes, ils ont peur d’être envahis par les personnes handicapées», déclare M. Fall.
Le Quotidien
Lui et ses amis promettent de continuer le combat. «Nous leur avons dit : «Vous êtes obligés de prendre en compte les personnes handicapées parce qu’elles font partie de la société, ce sont des citoyens qui veulent apporter leur solution. S’ils le font pour nous prendre en compte, il n’y aura pas de soucis. S’ils ne le font pas encore, nous allons prendre nos responsabilités, nous sommes 15% de la population au Sénégal, nous leur ferons face. Nous sommes beaucoup plus représentatifs que beaucoup de partis politiques, que beaucoup de leaders politiques qui crient à longueur de journées dans les médias, nous sommes plus de 3 millions de personnes handicapées, forcément, il faut que ces partis politiques acceptent la réalité et intègrent la réalité dans leur stratégie», enchaîne Yatma Fall.
En écho à ces propos, Alassane Mbengue, le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, rappelle la loi d’orientation sociale adoptée en 2010, relative à la promotion et la protection des droits des personnes handicapées, pour évaluer les efforts consentis.
Il y également la mise en œuvre d’un système de protection sociale des personnes handicapées, basé sur la carte d’égalité des chances. Selon le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, la carte d’égalité des chances est un filet social multisectoriel, qui facilite l’accès des personnes handicapées aux services sociaux de base. «A ce jour, 69 289 cartes d’égalité des chances ont été produites», dit-il.
Cette frange importante de la population veut une meilleure inclusion sociale. Pour mieux appréhender le problème, la Fédération ouest-africaine des associations de personnes handicapées (Foaph), a ouvert depuis hier à Saly, un Symposium sur la participation politique et citoyenne des personnes handicapées. Selon le président de cette fédération, les autorités ne peuvent pas envisager le développement de la sous-région en mettant entre parenthèses, 60 millions d’individus.
«Par conséquent, les différentes initiatives et stratégies de développement qui sont prises par nos Etats, même par nos communautés, doivent être des initiatives inclusives et inclusives du handicap parce que le diagnostic global qui a été fait sur la situation des personnes handicapées, a révélé l’existence de quatre problèmes prioritaires auxquels il faut forcément s’attaquer pour garantir de meilleures conditions aux personnes handicapées en Afrique de l’Ouest : ce sont d’abord, les problèmes liés à l’accès à la santé, à l’accès aux services de réadaptation et à l’appareillage. Il y a ensuite les problèmes liés à l’accès à l’éducation et à la formation ; les problèmes liés à l’accès à l’emploi et à l’insertion et enfin ceux liés à l’accessibilité, à l’aménagement du cadre de vie général qui est un gage d’une bonne participation des personnes handicapées», énumère Yatma Fall.
Toutefois, le président de la Foaph pense que des pays comme le Sénégal s’efforcent à résoudre ces problèmes. «Il faut reconnaître que le Sénégal a fait beaucoup d’efforts en matière d’inclusion des personnes handicapées. D’ailleurs, le choix du Sénégal pour abriter ce symposium, n’est pas fortuit. C’est une sorte d’hommage que la communauté des personnes handicapées veut rendre à l’Etat du Sénégal, pour les nombreux efforts qui ont été consentis dont les derniers en matière de participation politique, ce sont les réformes apportées dans le Code électoral après recommandations des personnes handicapées du Sénégal», dit Yatma Fall.
69 289 cartes d’égalité des chances distribuées
Malgré ces avancées significatives, le président de la Foaph reconnaît qu’il reste encore du chemin à faire. Et bien sûr, elles veulent être désormais dans les 10 premières places des listes électorales. C’est à juste titre pour elles. «Les femmes ont pu obtenir la parité en matière d’élections, mais nous on a dit qu’on ne demande pas la parité mais que désormais, dans toutes les élections de listes, que pour chaque liste, il y ait deux personnes handicapées dans les dix premières places, deux personnes handicapées de sexes différents et de types différents. Nous avons discuté de ça pendant le Dialogue politique national initié par l’Etat du Sénégal avec les partis d’opposition, les partis de la majorité, les partis non alignés, la Société civile et la commission cellulaire, nous en avons discuté mais les réserves sont venues non pas de l’Etat mais des partis politiques, qui ont un peu peur parce qu’aujourd’hui, ils sont envahis par les femmes, ils ont peur d’être envahis par les personnes handicapées», déclare M. Fall.
Le Quotidien
Lui et ses amis promettent de continuer le combat. «Nous leur avons dit : «Vous êtes obligés de prendre en compte les personnes handicapées parce qu’elles font partie de la société, ce sont des citoyens qui veulent apporter leur solution. S’ils le font pour nous prendre en compte, il n’y aura pas de soucis. S’ils ne le font pas encore, nous allons prendre nos responsabilités, nous sommes 15% de la population au Sénégal, nous leur ferons face. Nous sommes beaucoup plus représentatifs que beaucoup de partis politiques, que beaucoup de leaders politiques qui crient à longueur de journées dans les médias, nous sommes plus de 3 millions de personnes handicapées, forcément, il faut que ces partis politiques acceptent la réalité et intègrent la réalité dans leur stratégie», enchaîne Yatma Fall.
En écho à ces propos, Alassane Mbengue, le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, rappelle la loi d’orientation sociale adoptée en 2010, relative à la promotion et la protection des droits des personnes handicapées, pour évaluer les efforts consentis.
Il y également la mise en œuvre d’un système de protection sociale des personnes handicapées, basé sur la carte d’égalité des chances. Selon le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, la carte d’égalité des chances est un filet social multisectoriel, qui facilite l’accès des personnes handicapées aux services sociaux de base. «A ce jour, 69 289 cartes d’égalité des chances ont été produites», dit-il.