POLÉMIQUE SUR LE CONCEPT GENRE Le cours magistral de Pr Rosalie Diop qui rassure


Rédigé le Mardi 12 Avril 2022 à 09:28 | Lu 110 fois | 0 commentaire(s)



Le concept genre, comme beaucoup de gens le pensent, n’est pas de l’homosexualité. Mais un concept qui met l’accent sur la construction
des identités sociales, selon une experte en la matière.


entendements, n’a rien à voir avec ce que les gens développent aujourd’hui, qu’est l’homosexualité. Il est un discours émotionnel, un discours, qui à la limite, si on ne fait pas attention, risque d’émeuter les populations africaines et sénégalaises, surtout du fait que les connotations qu’on met en parallèle avec ce concept ont du mal parfois à être accepté par la société ». Ces propos sont du Pr Rosalie Diop, enseignantechercheure à l’Ucad et experte dans le domaine du genre. Pour cette dernière, « il est temps de faire une rupture et une déconstruction sociale pour reconstruire cette notion de genre » afin de mettre tout le monde à l’aise. Mais aussi, d’éviter aux gens de penser que genre égale homosexualité ». Selon elle, « le genre est un discours émotionnel, qui,si on ne fait attention il va émeuter les populations ». Pr Rosalie Diop s’exprimait hier en marge d’une conférence de presse sur l’éthique de la recherche et le genre, organisée par le ministère de la Santé, dans le cadre du Projet « Building the capacities of West Africa in research ethics » (BcaWa-Ethics). Ce projet piloté par Aminata Suzanne Diop, sociologue de formation, va aider à améliorer la politique d’encadrement de la recherche en collaboration avec l’Université de Saragosse avec les gouvernements du Bénin, du Mali et du Sénégal. Il est financé par l’Union européenne pour une durée de deux ans, dans le but de renforcer les capacités de revue éthique en prenant compte de la dimension genre des Comités d’éthique de ces pays. D’après elle, le genre n’est pas le sexe,mais « un construitsocial quirétablit la justice sociale ». « C’est une forme de lutte contre touteslesinégalitéssociales», a-t-elle insisté. Mais, c’est aussi un concept dessciencessociales quimetl’accent sur la construction des identités », ajoute-t-elle. Pr Rosalie Diop a profité de cette conférence de presse pour faire comprendre aux gens que le genre n’est pas l’homme ou la femme, mais « les relations de pouvoir, les relations entre les hommes et les femmes, entre les populations », en se basant sur des normes, des comportements,sur un savoir-faire, un savoir-être propre à une société ». Vue le débat actuel, déplore-t-elle, « il n’y a pas assez de communication, ni de débat pour une compréhension de ce concept. Le genre institutionnalisé en 2013, au Sénégal Le concept genre a été institutionnalisé au Sénégal depuis 2013 danslessecteurs d’activités socioéconomiques. Mais aujourd’hui, le gros problème c’est de savoir comment mettre la recherche au-devant de la scène en évitant lesinégalités de genre. « C’est le besoin spécifique de tout un chacun sans distinction de race, ni de sexe pour le bon fonctionnement de la socité », a déclaré pour sa part, Pr Bigué Sanou. Pour elle, ce projet devrait être multiplié dans tous les secteurs et dans tous les domaines pour « mieux faire comprendre aux citoyens ces amalgames autour de ce concept ». Selon Mme Gackou, « la budgétisation du genre mérite de prendre en compte tout le monde » pour un accès équitable aux soins de santé. 27,9 % des chercheurs sont des femmes Prenant la parole lors de cette conférence de presse, Dr Samba Cor Sarr, coordonnateur du Comité d’éthique pour la recherche en santé au Sénégal a salué la percée des femmes dans la recherche scientifique. Pour lui, le pays enregistre de plus en plus de femmes qui interviennent et portent des projets au niveau de la recherche. En 2019, selon ce dernier, « les femmes chercheures étaient à 20 %, avant d’atteindre les 21,7 % en 2020 ». Pour les derniers recensements de 2021, « elles sont aujourd’hui à 27,9 % », note-t-il. Cette approche féministe, dit-il, permet de « reconfigurer les relations », « les rapports sociaux » pour éviter les amalgames. « Avec la recherche, on commence à monter avec des preuves que cesfaçons de voir la société, ne font que nous retarder », a déploré Dr Samba Cor Sarr. Selon lui, « l’énergie qui dort chez la femme, si elle n’est pas utilisée à bon escient, nous allons accuser un retard extraordinaire ». Et les pays qui l’ont compris, annonce-til, « ont commencé à sortir des niveaux intermédiaires et enclenché un véritable processus de développement ». « Les ressources qui existent sur la femme, si nous les utilisons, elles vont changer la donne et atteindre un niveau de développement beaucoup plus acceptable », a insisté Dr Sarr. Pour lui, ce projet en est une parfaite illustration, car il vise à développer cette pratique et éliminer cette perception erronée de ce concept genre qui estsurtout, dit-il, « un concept d’impulsion du développement »


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