Les résultats seront bientôt officiels. Après la victoire quasi certaine du OUI au référendum du 20 mars 2016, le Sénégal disposera sous peu d’une nouvelle constitution.
Le OUI l’a emporté, mais le NON est resté très fort malgré ses faibles moyens pour se présenter et se défendre auprès des électeurs. Nous aurions préféré une révision constitutionnelle qui aurait tiré sa force d’un caractère consensuel, et d’un OUI rassemblant plus de 90% des électeurs de notre Nation comme ce fut le cas lors des précédents référendums organisés dans notre pays à l’initiative du Président de la République.
Notre nouvelle constitution sera désormais celle de tous les Sénégalais. Elle présente des « avancées louables » comme je l’avais déjà souligné en même temps que je faisais savoir mon opposition à son organisation, attirant également l’attention de mes concitoyens sur ses insuffisances et sur l’inutilité de la consultation sans délai. Puisque le peuple a tranché, retenons que ces avancées correspondraient au niveau de démocratie compatible avec celui de notre citoyenneté en ce début d’année 2016. Les améliorations viendront plus tard.
L’exigence du respect de notre nouvelle constitution devient notre affaire à tous. Et c’est tous ensemble que nous devrons veiller à accorder une particulière attention à au moins deux points nouveaux qu’elle contient :
1. la nouvelle importance portée sur les ressources naturelles de notre pays ne devra pas nous dispenser d’un audit de ce qui en a été fait antérieurement et notamment en ce qui concerne le gaz et le pétrole sur lesquels le Président de la République attirait l’attention des Sénégalaises et Sénégalais en cours de campagne électorale;
2. le Haut Conseil des Collectivités Territoriales devra être davantage qu’un « machin » simplement destiné à un partage des postes qu’il aura permis de créer.
C’est également ensemble que nous devons tirer les leçons de ce référendum et de son organisation dans le but d’aller résolument dans le sens d’un renforcement de notre démocratie, par une modification de la Loi, ou le respect d’une éthique au delà de la loi. Consolider notre démocratie est d’ailleurs, faut-il le rappeler, l’un des objectifs annoncés de la révision constitutionnelle.
Ainsi, c’est ensemble que nous devons au moins exiger :
1. La non organisation d’élections durant les périodes de renouvellement de cartes d’électeurs qui a pour effet d’exclure le vote des plus jeunes;
2. Le respect d’un délai minimum avant toute consultation du peuple à consacrer à l’explication de ses enjeux à des électeurs ne sachant ni lire ni écrire en français (notre langue officielle) ;
3. La non utilisation des moyens de l’Etat et des sociétés du secteur parapublic à l’occasion de campagnes électorales en faveur d’un camp, d’un parti, ou d’un candidat;
4. Le respect de l’équilibre par les medias d’Etat et privés, en renforçant au besoin les moyens de coercition du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) ;
5. L’application stricte de la loi contre l’achat de conscience (L104 de la loi électorale);
6. La limitation et le contrôle des dépenses électorales et des comptes de campagne, comme dans toutes les démocraties modernes.
Dans les deux camps que l’on a mis inutilement l’un en face de l’autre au cours de ce mois de mars 2016, des femmes et des hommes sont prêts à se battre pour ces avancées démocratiques, j’en suis certain.
Ayons donc espoir !
Vive la démocratie sénégalaise !
Vive le Sénégal !
Abdoul Mbaye
Le OUI l’a emporté, mais le NON est resté très fort malgré ses faibles moyens pour se présenter et se défendre auprès des électeurs. Nous aurions préféré une révision constitutionnelle qui aurait tiré sa force d’un caractère consensuel, et d’un OUI rassemblant plus de 90% des électeurs de notre Nation comme ce fut le cas lors des précédents référendums organisés dans notre pays à l’initiative du Président de la République.
Notre nouvelle constitution sera désormais celle de tous les Sénégalais. Elle présente des « avancées louables » comme je l’avais déjà souligné en même temps que je faisais savoir mon opposition à son organisation, attirant également l’attention de mes concitoyens sur ses insuffisances et sur l’inutilité de la consultation sans délai. Puisque le peuple a tranché, retenons que ces avancées correspondraient au niveau de démocratie compatible avec celui de notre citoyenneté en ce début d’année 2016. Les améliorations viendront plus tard.
L’exigence du respect de notre nouvelle constitution devient notre affaire à tous. Et c’est tous ensemble que nous devrons veiller à accorder une particulière attention à au moins deux points nouveaux qu’elle contient :
1. la nouvelle importance portée sur les ressources naturelles de notre pays ne devra pas nous dispenser d’un audit de ce qui en a été fait antérieurement et notamment en ce qui concerne le gaz et le pétrole sur lesquels le Président de la République attirait l’attention des Sénégalaises et Sénégalais en cours de campagne électorale;
2. le Haut Conseil des Collectivités Territoriales devra être davantage qu’un « machin » simplement destiné à un partage des postes qu’il aura permis de créer.
C’est également ensemble que nous devons tirer les leçons de ce référendum et de son organisation dans le but d’aller résolument dans le sens d’un renforcement de notre démocratie, par une modification de la Loi, ou le respect d’une éthique au delà de la loi. Consolider notre démocratie est d’ailleurs, faut-il le rappeler, l’un des objectifs annoncés de la révision constitutionnelle.
Ainsi, c’est ensemble que nous devons au moins exiger :
1. La non organisation d’élections durant les périodes de renouvellement de cartes d’électeurs qui a pour effet d’exclure le vote des plus jeunes;
2. Le respect d’un délai minimum avant toute consultation du peuple à consacrer à l’explication de ses enjeux à des électeurs ne sachant ni lire ni écrire en français (notre langue officielle) ;
3. La non utilisation des moyens de l’Etat et des sociétés du secteur parapublic à l’occasion de campagnes électorales en faveur d’un camp, d’un parti, ou d’un candidat;
4. Le respect de l’équilibre par les medias d’Etat et privés, en renforçant au besoin les moyens de coercition du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) ;
5. L’application stricte de la loi contre l’achat de conscience (L104 de la loi électorale);
6. La limitation et le contrôle des dépenses électorales et des comptes de campagne, comme dans toutes les démocraties modernes.
Dans les deux camps que l’on a mis inutilement l’un en face de l’autre au cours de ce mois de mars 2016, des femmes et des hommes sont prêts à se battre pour ces avancées démocratiques, j’en suis certain.
Ayons donc espoir !
Vive la démocratie sénégalaise !
Vive le Sénégal !
Abdoul Mbaye