La question du « troisième mandat » est sensible en Afrique. La même polémique avait secoué la Côte d’Ivoire et la Guinée en 2020. Depuis quelques mois, c'est au tour du Sénégal d’être frappé par cette polémique.
La révision constitutionnelle de 2016 a limité la durée du mandat présidentiel ainsi que le nombre. Cependant, la remise à zéro des compteurs, du fait de la révision constitutionnelle, permets à Macky Sall, réélu en 2019, de se présenter une dernière fois, s’il le décide, en 2024.
Or, la perspective d’une potentielle troisième candidature du président sortant a déclenché une levée de boulier au sein de l’opposition. Si le débat n’est pas nouveau au Sénégal, les évènements ont pris une tournure plus virulente ces derniers mois. En avril, le mouvement F 24, un coalition de mouvements d’oppositions, dont le Pastef d’Ousmane Sonko, s’est constitué avec comme objectif principal de faire barrage à un troisième mandat.
À la fin du mois suivant, si la condamnation d’Ousmane Sonko joue un rôle de boutefeu, c’est toujours l’opposition à un troisième mandat de Macky Sall que l'on retrouve en arrière-plan des émeutes très violentes menées par les partisans du Pastef.
Une opposition irrationnelle
Pourquoi une telle férocité ? On note qu’en Afrique, la question des « 3ᵉ mandat » est sensible. En 2020, les élection présidentielles guinéennes et ivoiriennes avaient provoqué les mêmes polémiques. À rebours, dans les autres démocraties du monde, la question ne provoque pas ses passions irrationnelles, voire est même consensuelle.
Ainsi, le 19 juin, l’ancien président de l’Assemblée nationale française, Richard Ferrand, proposait, dans une interview donnée au Figaro, le passage à un troisième mandat. La limitation à deux mandat est d’ailleurs récente dans le pays et n’a été introduite qu’en 2008. Cette proposition a créé un débat, mais pas des émeutes promouvant la guerre civile… .
Plus parlant encore, la France fait partie des rares pays démocraties libérales d’Europe à limiter le nombre de mandats présidentiels. On peut citer par exemple l’Allemagne. Sa précédente dirigeante, Angela Merkel, a exercé la pouvoir durant quatre mandats consécutifs, soit seize ans. C’est toujours l’une des personnalités les plus populaires du pays.
Cette idée fixe provient en grande partie de l’influence paternaliste exercée par la culture politique américaine sur le continent. Peu professionnelle et activiste, l’opposition se rue sur ce prétexte pour justifier ses violence et provoquer une escalade. Démarche qu, elle,i n’a rien de démocratique. Car in fine, 3ᵉ mandat ou pas, ce sont toujours les électeurs qui ont le dernier mot : et c’est précisément ce que craignent les opposants au président Macky Sall.
Cheikh Dia
La révision constitutionnelle de 2016 a limité la durée du mandat présidentiel ainsi que le nombre. Cependant, la remise à zéro des compteurs, du fait de la révision constitutionnelle, permets à Macky Sall, réélu en 2019, de se présenter une dernière fois, s’il le décide, en 2024.
Or, la perspective d’une potentielle troisième candidature du président sortant a déclenché une levée de boulier au sein de l’opposition. Si le débat n’est pas nouveau au Sénégal, les évènements ont pris une tournure plus virulente ces derniers mois. En avril, le mouvement F 24, un coalition de mouvements d’oppositions, dont le Pastef d’Ousmane Sonko, s’est constitué avec comme objectif principal de faire barrage à un troisième mandat.
À la fin du mois suivant, si la condamnation d’Ousmane Sonko joue un rôle de boutefeu, c’est toujours l’opposition à un troisième mandat de Macky Sall que l'on retrouve en arrière-plan des émeutes très violentes menées par les partisans du Pastef.
Une opposition irrationnelle
Pourquoi une telle férocité ? On note qu’en Afrique, la question des « 3ᵉ mandat » est sensible. En 2020, les élection présidentielles guinéennes et ivoiriennes avaient provoqué les mêmes polémiques. À rebours, dans les autres démocraties du monde, la question ne provoque pas ses passions irrationnelles, voire est même consensuelle.
Ainsi, le 19 juin, l’ancien président de l’Assemblée nationale française, Richard Ferrand, proposait, dans une interview donnée au Figaro, le passage à un troisième mandat. La limitation à deux mandat est d’ailleurs récente dans le pays et n’a été introduite qu’en 2008. Cette proposition a créé un débat, mais pas des émeutes promouvant la guerre civile… .
Plus parlant encore, la France fait partie des rares pays démocraties libérales d’Europe à limiter le nombre de mandats présidentiels. On peut citer par exemple l’Allemagne. Sa précédente dirigeante, Angela Merkel, a exercé la pouvoir durant quatre mandats consécutifs, soit seize ans. C’est toujours l’une des personnalités les plus populaires du pays.
Cette idée fixe provient en grande partie de l’influence paternaliste exercée par la culture politique américaine sur le continent. Peu professionnelle et activiste, l’opposition se rue sur ce prétexte pour justifier ses violence et provoquer une escalade. Démarche qu, elle,i n’a rien de démocratique. Car in fine, 3ᵉ mandat ou pas, ce sont toujours les électeurs qui ont le dernier mot : et c’est précisément ce que craignent les opposants au président Macky Sall.
Cheikh Dia