Le schéma environnemental dessiné, en huis-clos, ne prendra donc pas en compte l’expertise et les propositions des acteurs locaux.
Après l’annonce de la mise en place critiquée des brise-lames, faite par le maire de Saint-Louis, Mansour FAYE, l’on évoquait, il y a seulement quelques jours, la création d’une digue de protection. Cette proposition jugée obsolète sera vite rejetée.
Maintenant, il s’agit d’une autre infrastructure déjà installée sur les côtes de la VDN de Dakar et qui aurait montré son efficacité. Il y aura des gabions, dit-on, et des épis reliés pour « récupérer la plage » et protéger les populations contre la furie dévastatrice des vagues. C’est l’entreprise privée Eiffage qui va s’en charger.
Les environnementalistes, surpris, s’interrogent sur la nature de ce système qui serait adapté, en même temps, aux zones rocheuses de Dakar et sablonneuses de Saint-Louis.
Le tâtonnement en cours rappelle le périlleux épisode de 2003 avec le coup d’ouverture politisé d’un chenal sur la Langue de Barbarie. Au-delà des milliards jetés dans l’océan, les dégâts sur l’environnement et les hommes s’aggravent de plus en plus.
Pourtant, les propositions d’installation d’un système de drainage de plage qui consiste à poser des drains sous la plage, parallèles au trait de côte et reliés à une station de pompage, restent sans réponse. Le drainage pourrait assécher l’estran et freiner l’érosion de la plage.
Va-t-on, encore, vers un coup d'épée dans l'eau ? Il est sûr qu’on n'arrêtera jamais la mer avec ses bras.
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