Pendant de longues années, la rébellion au Sud du Sénégal est restée un vrai business pour les « Monsieur Casamance ». Du Président Abdou Diouf à Macky Sall en passant par Abdoulaye Wade, ils sont nombreux ces faux médiateurs et vrais porteurs de valises. Mais, c’est sous l’ère Abdoulaye Wade que ces « prédateurs » se sont le plus enrichis de l’argent du contribuable sénégalais.
Les révélations faites par le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw, dans son livre « Pour l’honneur de la Gendarmerie sénégalaise », ne semblent pas surprendre certains habitués de la gestion du dossier tant l’argent dont il est question dans cet ouvrage a circulé ces dernières années dans le maquis. Qui sont-ils ?
Le journal Walfadjiri, qui décrypte le phénomène dans sa livraison du jour, cite entre autres, Mbaye Jacques Diop, l’ex-Président du Craes, le Général Abdoulaye Fall, Latif Aïdara, Samsidine Dino Néma Aïdara (assassiné chez lui à Mahmouda Chérif) et Moustapha Bassène. Abdoulaye Wade nourrit donc les rebelles par le biais de ses « Monsieur Casamance ».
L’argent devient du coup le véritable enjeu du conflit casamançais. Chaque mois, une partie des sommes dégagées par l’Etat est versée à l’abbé Augustin Diamacoune Senghor et l’aile politique et une autre partie aux combattant. Combien ? Le colonel Abdoulaye Aziz Ndaw répond dans son livre : « Deux cent (200) millions était fournis mensuellement au Général Fall et à ses neveux gendarmes, qu’il emploient comme agents de liaison avec la Casamance et distributeurs de liasses, pour corrompre des groupes de notables et prétendus rebelles… ».
leral