Venu investir au Sénégal en 2009, le Français, Michel Delat avait choisi la commune de Sindia pour réaliser un grand projet constitué d'un parc de loisirs à l’entrée de la réserve de Bandia.
A ce moment, le maire Thierno Diagne et deux de ses collaborateurs, l’avaient saisi pour lui vendre un terrain de 6 hectares à 35 millions Cfa.
La transaction se fera avec une mallette bourrée de billets de banque parce que, selon l'investisseur, Thierno Diagne ne voulait ni chèque, ni virement bancaire.
"Sans doute pour éviter une certaine traçabilité", dit Michel Delat.
Le 08 juin 2009, une partie du site sera vendu à un autre Français à 45 millions par les mêmes personnes.
M. Delat intente une action en justice mais le maire de Sindia a tout fait pour étouffer cette affaire allant même jusqu'à proposer le remboursement des 35 millions ou lui donner un autre terrain situé à Popenguine.
Michel Delat saisira le Procureur de Thiès, l’Office national de lutte contre la fraude et la Corruption (Ofnac), le ministre de la Gouvernance Locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, le ministère de la Justice et ses plaintes sont restées sans suite.
Même la Primature dirigée à l'époque par Aminata Touré, sera saisie.
D'ailleurs, cette dernière avait instruite le ministère du Tourisme de se charger du dossier.
Las de courir derrière son dû, Michel Delat écrira une fois sur sa page Linked : "Le maire de Sindia Monsieur Thierno Diagne dont dépend ce parc a volé le terrain de 6 hectares pour y mettre un élevage de vaches!!!, une école de foot. Comme s’il n’y avait pas d’autres espaces, le projet aurait proposé une centaine d’emplois, de la formation, des animations. Je comprend mieux pourquoi le tourisme et l’activité ont du mal a décoller. Il faudra encore se battre pour récupérer son bien, décourageant tout cela….. Et pourtant, l’idée est excellente, alors pourquoi ne pas la réaliser là où c’est possible avec des partenaires sérieux, au Gabon, Côte d’Ivoire, Cameroun et autres. A chaque fois le Parc sera adapté aux besoins économiques et culturels".
Avec l'arrestation du maire de Sindia, cette affaire refait surface. Car, Michel Delat ne s'est jamais avoué vaincu. Il continue toujours sa lutte. Il compte par ailleurs saisir la juridiction de son pays. Affaire à suivre.