L es stigmates des fortes pluies enregistrées l’hivernage dernier, sont encore visibles. Les abris de fortune aménagés et deux bâtiments sont sous les eaux. Les propriétaires de restaurants attendent que l’on débarrasse leur lieu de commerce des eaux pluviales. Afin de reprendre leurs activités.
En somme, c’est une bonne partie du site qui est littéralement envahie par les eaux. Site touristique, le Lac Rose, du nom de l’ex-Lac Rëtba qui doit son nom à la couleur de ses eaux, se meurt. Et le tourisme avec. A l’origine, le débordement du Lac. Les eaux offrent un décor pas du tout agréable à voir.
A certains endroits, on constate la présence des flaques d’eau. Beaucoup de marchands des objets d’art (antiquaires) ont été contraints d’abandonner leurs cantines.
«Il est impossible de récupérer ces terres, submergées par les eaux du Lac. Nous avons rempli des sacs de sable pour les poser par terre, afin d’éviter que l’eau ne pénètre dans nos cantine. En vain. L’augmentation du niveau du Lac n’a pas permis de bloquer les eaux.»
Le drainage des eaux pluviales et usées vers le lac, une source du mal
Le Lac Rose s’est agrandi. Selon les témoignages que nous avons recueillis sur place, «cet ancien bras de mer, appelé Lac Rëtba, a avancé de 25 mètres à cause des fortes précipitations de l’année dernière. A cela s’ajoute la canalisation qui déverse les eaux de ruissellement et celles du réseau d’assainissement dans le Lac. Cette situation a occasionné des dégâts considérables. Seul le ministre de l’Environnement, Alioune Ndoye, est venu nous voir pour s’enquérir de la situation», a déclaré, Mor Guèye, le président de la Commission des artisans du Lac.
Le Lac Rose est le bassin versant le plus bas de la capitale du Sénégal, Dakar, en proie aux inondations. Le drainage des eaux pluviales vers ce bassin, pour sauver des vies humaines et éviter des dégâts matériels, entre autres catastrophes des inondations, a été une solution envisagée par les autorités sénégalaises. N’est-ce pas contradictoire pour ce lieu très réputé, une attraction touristique «unique» ?
Pourtant, comme cela se susurre sur les lèvres, les autorités sénégalaises ont émis le souhait qu’il soit classé «Patrimoine Mondial de l’Humanité». Par ailleurs, c’est au Lac Rose que la cérémonie de l’un des grands évènements sportifs était organisée : Le Rallye Paris/Dakar.
Pour rappel l’organisation de cette compétition est suspendue : en raison de la situation d’insécurité qui prévaut dans la sous-région et au Sahel. Pour immortaliser l’organisateur, Thierry Sabin, mort par accident, une stèle a été érigée en sa mémoire.
Sur laquelle on peut lire : «Thierry Sabin, fondateur du Rallye Paris/Dakar «30 ans Déjà», inauguré le 04 12 2016, par Diare Thierry-Meg, offert Aqua Pyrénées»
Les clients pour les balades rares, des piroguiers se tournent les pouces
Les baignades ne sont plus prisées. Les risques de noyades sont inexistants. Même ceux qui ne savent pas nager ne courent aucun risque. Ils peuvent plonger à n’importe quel endroit, flotté à la surface de l’eau.
D’ailleurs, un habitué des lieux, ironise : «vous pouvez prendre votre livre, le lire couché sur l’eau. Vous n’allez jamais descendre en profondeur.»
Sauf qu’en juin 2022, une séance de baignade avait viré au drame au lac Rose. Quatre (4) candidats au BFEM y sont morts noyés. Alors qu’ils y ont organisé une sortie, pour se baigner, juste après avoir subi leurs épreuves physiques du BFEM.
A l’embarcadère, situé à quelques mètres des cantines des antiquaires, les piroguiers, pour garer leurs embarcations, se servaient des deux poteaux en bois.
Pour attacher leurs pirogues. M. Mbaye, un piroguier, explique : «Auparavant, on amarrait nos pirogues à l’endroit où se trouve les deux poteaux. Mais aujourd’hui, ce n’est plus possible. Le cours d’eau a avancé de plus de 20 mètres. C’est une situation inédite. Ça fait des années que je travaille ici. Jamais nous n’avons été aussi secoués par les eaux de cette manière. L’ampleur des dégâts ne peut laisser personne indifférent.
Les clients pour les balades sont rares, notre clientèle la plus importante, les touristes. Ils paient 6000 FCFA pour une promenade qui ne dure que 15 mn. Les nationaux ne paient que la moitié, 3000 FCFA. La couleur de l’eau n’étant plus rose, les balades intéressent moins les visiteurs. Il y a aussi la cherté de la vie. Promouvoir le tourisme local pourrait aider à atténuer les effets de la crise qui sévit dans le secteur.»
Extrait de Sud Quotidien
En somme, c’est une bonne partie du site qui est littéralement envahie par les eaux. Site touristique, le Lac Rose, du nom de l’ex-Lac Rëtba qui doit son nom à la couleur de ses eaux, se meurt. Et le tourisme avec. A l’origine, le débordement du Lac. Les eaux offrent un décor pas du tout agréable à voir.
A certains endroits, on constate la présence des flaques d’eau. Beaucoup de marchands des objets d’art (antiquaires) ont été contraints d’abandonner leurs cantines.
«Il est impossible de récupérer ces terres, submergées par les eaux du Lac. Nous avons rempli des sacs de sable pour les poser par terre, afin d’éviter que l’eau ne pénètre dans nos cantine. En vain. L’augmentation du niveau du Lac n’a pas permis de bloquer les eaux.»
Le drainage des eaux pluviales et usées vers le lac, une source du mal
Le Lac Rose s’est agrandi. Selon les témoignages que nous avons recueillis sur place, «cet ancien bras de mer, appelé Lac Rëtba, a avancé de 25 mètres à cause des fortes précipitations de l’année dernière. A cela s’ajoute la canalisation qui déverse les eaux de ruissellement et celles du réseau d’assainissement dans le Lac. Cette situation a occasionné des dégâts considérables. Seul le ministre de l’Environnement, Alioune Ndoye, est venu nous voir pour s’enquérir de la situation», a déclaré, Mor Guèye, le président de la Commission des artisans du Lac.
Le Lac Rose est le bassin versant le plus bas de la capitale du Sénégal, Dakar, en proie aux inondations. Le drainage des eaux pluviales vers ce bassin, pour sauver des vies humaines et éviter des dégâts matériels, entre autres catastrophes des inondations, a été une solution envisagée par les autorités sénégalaises. N’est-ce pas contradictoire pour ce lieu très réputé, une attraction touristique «unique» ?
Pourtant, comme cela se susurre sur les lèvres, les autorités sénégalaises ont émis le souhait qu’il soit classé «Patrimoine Mondial de l’Humanité». Par ailleurs, c’est au Lac Rose que la cérémonie de l’un des grands évènements sportifs était organisée : Le Rallye Paris/Dakar.
Pour rappel l’organisation de cette compétition est suspendue : en raison de la situation d’insécurité qui prévaut dans la sous-région et au Sahel. Pour immortaliser l’organisateur, Thierry Sabin, mort par accident, une stèle a été érigée en sa mémoire.
Sur laquelle on peut lire : «Thierry Sabin, fondateur du Rallye Paris/Dakar «30 ans Déjà», inauguré le 04 12 2016, par Diare Thierry-Meg, offert Aqua Pyrénées»
Les clients pour les balades rares, des piroguiers se tournent les pouces
Les baignades ne sont plus prisées. Les risques de noyades sont inexistants. Même ceux qui ne savent pas nager ne courent aucun risque. Ils peuvent plonger à n’importe quel endroit, flotté à la surface de l’eau.
D’ailleurs, un habitué des lieux, ironise : «vous pouvez prendre votre livre, le lire couché sur l’eau. Vous n’allez jamais descendre en profondeur.»
Sauf qu’en juin 2022, une séance de baignade avait viré au drame au lac Rose. Quatre (4) candidats au BFEM y sont morts noyés. Alors qu’ils y ont organisé une sortie, pour se baigner, juste après avoir subi leurs épreuves physiques du BFEM.
A l’embarcadère, situé à quelques mètres des cantines des antiquaires, les piroguiers, pour garer leurs embarcations, se servaient des deux poteaux en bois.
Pour attacher leurs pirogues. M. Mbaye, un piroguier, explique : «Auparavant, on amarrait nos pirogues à l’endroit où se trouve les deux poteaux. Mais aujourd’hui, ce n’est plus possible. Le cours d’eau a avancé de plus de 20 mètres. C’est une situation inédite. Ça fait des années que je travaille ici. Jamais nous n’avons été aussi secoués par les eaux de cette manière. L’ampleur des dégâts ne peut laisser personne indifférent.
Les clients pour les balades sont rares, notre clientèle la plus importante, les touristes. Ils paient 6000 FCFA pour une promenade qui ne dure que 15 mn. Les nationaux ne paient que la moitié, 3000 FCFA. La couleur de l’eau n’étant plus rose, les balades intéressent moins les visiteurs. Il y a aussi la cherté de la vie. Promouvoir le tourisme local pourrait aider à atténuer les effets de la crise qui sévit dans le secteur.»
Extrait de Sud Quotidien