Si la Mauritanie, des regs jusqu’aux cuvettes,
Est nommé « le pays d’un million de poètes »,
Nul – même un président – ne peut rétrograder
Les études littéraires en cursus négligé.
Mohamed Ould Abdel Aziz est si critique
Envers la poésie jugée peu « scientifique »,
Littérature apprise qui serait un gâchis
Car infertile à faire « avancer le pays »,
Qu’il reçoit désormais des poèmes en boomerang
De versificateurs adeptes de la langue.
Des poètes en colère affûtent leur rhétorique,
Se relaient pour écrire une œuvre satirique
Et déjà 200 vers d’une vingtaine d’auteurs
Font la joie de Facebook, Instagram et Twitter.
Le grand poète Naji Mohamed Alimam
Brandit au président la culture oriflamme
Qu’il dit « matière première » bien autant que « le fer » :
La « seule production propre » du pays est en vers !
Et Nouakchott bouillonne sur les réseaux sociaux.
Chacun veut ajouter à ces mots d’autres mots.
Le poème collectif n’aura son épilogue
Que par retour d’excuses du leader démagogue.
Si les mots ne sont pas des gages anti-chômage,
Ils sont, en poésie, un antique héritage
Et le vecteur de la liberté d’expression
À laquelle les puissants doivent faire attention.
Alors le président, face à ces indignés
Qui veulent sauver les Lettres à l’Université,
Devrait prendre une plume et s’il est inspiré,
Riposter aux poètes par discours versifié.
Est nommé « le pays d’un million de poètes »,
Nul – même un président – ne peut rétrograder
Les études littéraires en cursus négligé.
Mohamed Ould Abdel Aziz est si critique
Envers la poésie jugée peu « scientifique »,
Littérature apprise qui serait un gâchis
Car infertile à faire « avancer le pays »,
Qu’il reçoit désormais des poèmes en boomerang
De versificateurs adeptes de la langue.
Des poètes en colère affûtent leur rhétorique,
Se relaient pour écrire une œuvre satirique
Et déjà 200 vers d’une vingtaine d’auteurs
Font la joie de Facebook, Instagram et Twitter.
Le grand poète Naji Mohamed Alimam
Brandit au président la culture oriflamme
Qu’il dit « matière première » bien autant que « le fer » :
La « seule production propre » du pays est en vers !
Et Nouakchott bouillonne sur les réseaux sociaux.
Chacun veut ajouter à ces mots d’autres mots.
Le poème collectif n’aura son épilogue
Que par retour d’excuses du leader démagogue.
Si les mots ne sont pas des gages anti-chômage,
Ils sont, en poésie, un antique héritage
Et le vecteur de la liberté d’expression
À laquelle les puissants doivent faire attention.
Alors le président, face à ces indignés
Qui veulent sauver les Lettres à l’Université,
Devrait prendre une plume et s’il est inspiré,
Riposter aux poètes par discours versifié.
Mamadou Mouctar SOUARE