“On s’est sacrifiés, on a sacrifié nos biens, notre temps, nos enfants, nos familles, dans l’intérêt de l’Afp. Mais nous n’avons pas récolté les bons résultats. J’ai préservé mon Secrétaire général (Moustapha Niasse) de certains problèmes qu’on voulait lui créer en me proposant, deux mois après mon adhésion à l’Afp, de le remplacer comme Premier ministre en plus d’une importante somme d’argent. Sachant qu’à l’époque, cette proposition ne visait pas à me faire plaisir mais plutôt à l’humilier, j’ai refusé alors que cela aurait pu être dans l’intérêt de mes militants, de mes enfants, de ma famille. Je n’aime pas l’injustice et l’humiliation qu’on fait à un individu. J’ai toujours combattu cela. Autant j’ai refusé cela, autant on a cherché à m’humilier.”, dit-elle.
“Quand je suis partie me soigner en France, on a négocié mon départ du gouvernement. On m’a limogée alors qu’on m’opérait en France. Quand je suis revenue de France, on a négocié mon départ de la Snr (Société nationale de recouvrement) comme Président du Conseil d’administration. Mais comme le bien matériel n’est pas trop important pour moi, j’ai tout simplement encaissé. Le 12 avril quand je suis rentrée à Kaffrine pour accueillir le Président de la République, Macky Sall, dans le Ndoukoumane, j’avais la lettre que Moustapha Niasse m’avait envoyée pour me destituer. Si j’avais sorti cette lettre, l’accueil du Président Sall n’aurait pas été ce qu’il a été. J’ai caché la lettre à mes enfants, à ma famille, à mes militants pour que l’accueil puisse bien se passer”, explique-t-elle.