La musicienne de formation est le seul membre du «trio» féminin à la tête de l’opposition encore à Minsk. Les deux autres, la candidate, Svetlana Tikhanovskaïa, et Veronica Tsepkalo ont dû quitter la Biélorussie après la présidentielle du 9 aout.
Alexandre Loukachenko a refusé lundi de nouvelles élections mais proposé une nouvelle Constitution. Qu’en pensez-vous?
Maria KOLESNIKOVA. - Nous exigeons de nouvelles élections et nous ne reculerons pas là -dessus. En vingt-six ans de pouvoir, Loukachenko a fait beaucoup de promesses et en a tenu très peu. Sa proposition de nouvelle Constitution suivie d’élections, personne n’y croit. C’est un mensonge.
Dimanche, des centaines de milliers de personnes étaient dans la rue. Comment avez-vous réussi à faire cela?
Tout ce monde, cela nous a étonnés nous-mêmes. La société biélorusse a changé très vite. Le mécontentement mûrissait depuis longtemps. Le truquage des élections, les violences contre la population ont soudé les Biélorusses qui ne sont plus d’accord avec ce pouvoir et qui sont prêts à défendre leur indépendance.
Que souhaitez-vous, une fois que Loukachenko sera parti?
Le premier objectif, c’est de libérer les prisonniers politiques et de poursuivre pénalement les coupables