Présidente du Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance (Mimi2024), Aminata Touré indexe la responsabilité directe du président Macky Sall dans les manifestations meurtrières qui ont suivi le verdict de la Chambre criminelle de Dakar dans l’affaire de « viols répétés et menaces de mort » opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr à cause de son obsession d’une 3ème candidature.
L’ancien Premier ministre, Aminata Touré, se joint à la vague d’indignations condamnant la répression dans le sang des manifestations violentes qui ont suivi le verdict de la Chambre criminelle de Dakar dans l’affaire de « viols répétés » et « menaces de mort » qui opposait Ousmane Sonko depuis 2021 à l’ex employée de l’institut Sweet beauté Adji Sarr.
Face à la presse, le samedi dernier, l’ex-patronne du deuxième gouvernement du président Sall est montée au créneau pour accuser ce dernier « d’avoir ruiné la réputation de notre pays dans son obsession de vouloir faire un 3ème mandat ».
En effet, face aux journalistes, Aminata Touré par ailleurs candidate déclarée du Mouvement 2024 pour la présidentielle du 25 février prochain, affirme que l’obsession d’une 3ème candidature de l’actuel chef de l’Etat « est la mère de tous les maux que nous vivons aujourd’hui, l’élimination des candidats, le bâillonnement de la presse et la répression sauvage des manifestants ».
« Notre pays, autrefois îlot de stabilité et de paix, fait la UNE des tous les organes de presse dans toutes les parties du monde avec l’image hideuse de nervis tirant sur les manifestants. Les vidéos ont fait le tour du monde et des chaines internationales ont démontré les connexions de ces milices avec nos forces de l’ordre, ce qui nous a valu la perte de 16 vies humaines selon le ministère de l’Intérieur, 23 selon Amnesty International. Qui aurait pu imaginer que notre pays en arriverait là un jour ?
J’accuse le Président Macky Sall d’avoir ruiné la réputation de notre pays dans son obsession de vouloir faire un 3ème mandat », a-t-elle martelé devant les journalistes. Poursuivant son propos, l’ancienne tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar lors des dernières législatives de juillet 2022 n’a pas également manqué de dénoncer l’attitude de son prédécesseur à la Primature qui, selon elle, s’est montré « sans la moindre compassion pour ces vies fauchées dans la force de l’âge » avec ses ministres lors de leur conférence de presse de jeudi dernier.
«Le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, celui des Forces Armées et le Porte-Parole du Gouvernement, sans la moindre compassion pour ces vies fauchées dans la force de l’âge, ont fait face aux Sénégalais avec une arrogance inouïe en parlant de fanfaronnade quand tout le monde réclame la poursuite des auteurs et commanditaires des tueries de nos jeunes compatriotes. Ils nous parlent à nouveau de forces occultes convoyées par des pick-ups clairement identifiées qui réussissent à tuer au nez et à la barbe de notre police et gendarmerie dont le professionnalisme était vanté partout dans le monde », a-t-elle dénoncé tout en se demandant.
« Comment peuvent-ils exhiber des images de nervis qui tirent sur les populations sans les arrêter ? D’où viennent ces pick-ups blanches stationnées devant le siège du parti du Président de la République à bord desquels ces sinistres individus sont montés, comme cela a été montré par des médias internationaux de renommée ?
Par ailleurs, se prononçant sur l’idée d’une plainte auprès de la Cour pénal internationale (Cpi) agitée par des proches de l’opposition dont Me Branco, avocat du leader de Pastef basé à Paris, idée que le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba, a qualifiée de « fanfaronnade » en précisant que ces gens « n’ont ni la qualité ni les compétences d’une telle saisine », Aminata Touré prenant le contre-pied de Me Sidiki Kaba qui est aussi un ancien défenseur des droits humains, a déclaré que « la CPI a compétence à l’égard des crimes visés par le Statut de Rome commis sur le territoire de la République du Sénégal ou par ses ressortissants ».
Mieux, ajoute-elle, « l’examen préliminaire de la situation pourra être déclenchée par le Procureur après dépôt de la plainte et des éléments de preuves réunies avec l’aide des organisations de défense des droits de l’Homme ».
« Le bureau du Procureur pourra enquêter pour s’assurer que les autorités sénégalaises n’ont pris aucune mesure nécessaire pour établir les responsabilités des auteurs et des commanditaires des crimes présumés », insiste encore l’ancien Premier ministre qui rappelle les cas du Kenya où, selon elle, « son président avait fait l’objet de poursuite et de mandat d’arrêt pour un nombre de victimes, morts et blessés compris».
Et de continuer : « Vu que les autorités sénégalaises sont inactives, réticentes et n’ont aucune volonté politique d’initier véritablement des enquêtes et des poursuites, notre conviction est que la Cour Pénale Internationale pourra valablement se substituer à nos juridictions défaillantes et ceci pour éviter l’impunité des auteurs et commanditaires de ces violations du Statut de Rome ».
Sudquotidien.sn
L’ancien Premier ministre, Aminata Touré, se joint à la vague d’indignations condamnant la répression dans le sang des manifestations violentes qui ont suivi le verdict de la Chambre criminelle de Dakar dans l’affaire de « viols répétés » et « menaces de mort » qui opposait Ousmane Sonko depuis 2021 à l’ex employée de l’institut Sweet beauté Adji Sarr.
Face à la presse, le samedi dernier, l’ex-patronne du deuxième gouvernement du président Sall est montée au créneau pour accuser ce dernier « d’avoir ruiné la réputation de notre pays dans son obsession de vouloir faire un 3ème mandat ».
En effet, face aux journalistes, Aminata Touré par ailleurs candidate déclarée du Mouvement 2024 pour la présidentielle du 25 février prochain, affirme que l’obsession d’une 3ème candidature de l’actuel chef de l’Etat « est la mère de tous les maux que nous vivons aujourd’hui, l’élimination des candidats, le bâillonnement de la presse et la répression sauvage des manifestants ».
« Notre pays, autrefois îlot de stabilité et de paix, fait la UNE des tous les organes de presse dans toutes les parties du monde avec l’image hideuse de nervis tirant sur les manifestants. Les vidéos ont fait le tour du monde et des chaines internationales ont démontré les connexions de ces milices avec nos forces de l’ordre, ce qui nous a valu la perte de 16 vies humaines selon le ministère de l’Intérieur, 23 selon Amnesty International. Qui aurait pu imaginer que notre pays en arriverait là un jour ?
J’accuse le Président Macky Sall d’avoir ruiné la réputation de notre pays dans son obsession de vouloir faire un 3ème mandat », a-t-elle martelé devant les journalistes. Poursuivant son propos, l’ancienne tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar lors des dernières législatives de juillet 2022 n’a pas également manqué de dénoncer l’attitude de son prédécesseur à la Primature qui, selon elle, s’est montré « sans la moindre compassion pour ces vies fauchées dans la force de l’âge » avec ses ministres lors de leur conférence de presse de jeudi dernier.
«Le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, celui des Forces Armées et le Porte-Parole du Gouvernement, sans la moindre compassion pour ces vies fauchées dans la force de l’âge, ont fait face aux Sénégalais avec une arrogance inouïe en parlant de fanfaronnade quand tout le monde réclame la poursuite des auteurs et commanditaires des tueries de nos jeunes compatriotes. Ils nous parlent à nouveau de forces occultes convoyées par des pick-ups clairement identifiées qui réussissent à tuer au nez et à la barbe de notre police et gendarmerie dont le professionnalisme était vanté partout dans le monde », a-t-elle dénoncé tout en se demandant.
« Comment peuvent-ils exhiber des images de nervis qui tirent sur les populations sans les arrêter ? D’où viennent ces pick-ups blanches stationnées devant le siège du parti du Président de la République à bord desquels ces sinistres individus sont montés, comme cela a été montré par des médias internationaux de renommée ?
Par ailleurs, se prononçant sur l’idée d’une plainte auprès de la Cour pénal internationale (Cpi) agitée par des proches de l’opposition dont Me Branco, avocat du leader de Pastef basé à Paris, idée que le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba, a qualifiée de « fanfaronnade » en précisant que ces gens « n’ont ni la qualité ni les compétences d’une telle saisine », Aminata Touré prenant le contre-pied de Me Sidiki Kaba qui est aussi un ancien défenseur des droits humains, a déclaré que « la CPI a compétence à l’égard des crimes visés par le Statut de Rome commis sur le territoire de la République du Sénégal ou par ses ressortissants ».
Mieux, ajoute-elle, « l’examen préliminaire de la situation pourra être déclenchée par le Procureur après dépôt de la plainte et des éléments de preuves réunies avec l’aide des organisations de défense des droits de l’Homme ».
« Le bureau du Procureur pourra enquêter pour s’assurer que les autorités sénégalaises n’ont pris aucune mesure nécessaire pour établir les responsabilités des auteurs et des commanditaires des crimes présumés », insiste encore l’ancien Premier ministre qui rappelle les cas du Kenya où, selon elle, « son président avait fait l’objet de poursuite et de mandat d’arrêt pour un nombre de victimes, morts et blessés compris».
Et de continuer : « Vu que les autorités sénégalaises sont inactives, réticentes et n’ont aucune volonté politique d’initier véritablement des enquêtes et des poursuites, notre conviction est que la Cour Pénale Internationale pourra valablement se substituer à nos juridictions défaillantes et ceci pour éviter l’impunité des auteurs et commanditaires de ces violations du Statut de Rome ».
Sudquotidien.sn