Depuis l’annonce de sa réalisation, l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles va enfin sortir de terre. Autrement dit, elle ne sera plus un serpent de mer. Le 31 mai prochain, le président Macky Sall va lancer, sur le site situé près du Monument de la Renaissance africaine, à Ouakam, les travaux de cet important ouvrage de 137 milliards de FCfa réalisé grâce à un prêt accordé au Sénégal par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). L’usine de dessalement d’eau de mer va injecter dans le réseau hydraulique une capacité de 100.000 m3/jour. L’ouvrage participe à la diversification des sources d’eau. Le dessalement permet de sécuriser l’alimentation en eau potable de Dakar en réduisant la dépendance de la capitale au Lac de Guiers situé à 250 kilomètres et de lutter contre la menace de contamination des nappes alimentant les forages de la capitale par l’effet de l’intrusion marine.
L’usine de dessalement d’eau de mer est un projet du Plan Sénégal Emergent (PSE) au même titre que la troisième usine de traitement d’eau de Keur Momar Sarr (KMS3) mise en service en juillet 2021. Les deux usines d’eau potable visent à assurer l’accès universel à l’eau à l’horizon 2035, selon une note du service de communication de la Sones parcourue par Le Témoin. Ladite structure dirigée par le journaliste Habib Demba Fall ajoute qu’« à la suite de l’incident survenu à Keur Momar Sarr en 2013 et qui avait occasionné une pénurie d’eau à Dakar, le président de la République a instruit la SONES de formuler et mettre en œuvre des réponses durables à la demande en eau potable dans la capitale et ses pôles émergents de Diamniadio, Thiès et la Petite Côte qui représentent 80 % des besoins en eau de l’ensemble du périmètre affermé. Instrument de planification des investissements, le Schéma directeur a été réactualisé pour renforcer la production d’eau potable à partir du Lac de Guiers avec KMS3 et diversifier les sources d’eau potable avec le dessalement d’eau de mer sur un site proche des zones de consommation.
Le projet de dessalement comporte, entre autres, un renouvellement des conduites de distribution existantes sur une longueur totale de 316 kilomètres. Certaines de ces conduites ont environ 60 ans d’âge et occasionnent des pertes d’eau importantes. Toutes les études nécessaires ont été menées pour préserver l’écosystème marin, la plage et les sites traditionnels » assure le service dirigé par Habib Demba Fall.