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C’est aux environs de 3h 30 du matin que les militaires ont pris la parole au hier nuit à Bamako. Déclaration intervenue après celle du président Ibrahima Boubacar Keïta annonçant, à minuit, sa démission de toutes ses fonctions et la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement.
Par la voix du Colonel major Ismaëla Wagué, porte-parole, les putschistes ont confirmé avoir pris le pouvoir des mains de IBK. « Afin d’éviter au pays de sombrer, nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (Cnsp), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire d’assurer la continuité de l’Etat et du service public. Cette lourde responsabilité ne s’accomplira pleinement qu’avec les forces vives de la nation », déclare Colonel Wagué.
Les militaires ont décidé dans la foulée de la fermeture des frontières aériennes et terrestres à compter du 18 août 2020, jusqu’à nouvel ordre. De même, un couvre-feu est désormais instauré de 21h à 5h du matin.
Toutes fois, l’armée n’entend pas rester au pouvoir. Wagué et Cie ont affirmé leur intension d’organiser rapidement la transition.
« Nous ne tenons pas au pouvoir, mais nous tenons à la stabilité du pays qui nous permettra d’organiser, dans des délais raisonnables consentis, des élections générales pour permettre au Mali de se doter d’institutions fortes capables de gérer au mieux notre quotidien et restaurer la confiance entre les gouvernants et les gouvernés », martèle Colonel Wagué qui appelle politiques et société civile à se joindre à eux.