Les efforts consentis par Senelec pour l’amélioration de la qualité du service public d’électricité sont sapés par l’impact des incidents liés aux agressions des câbles électriques de la société. Ce qui sonne le retour des délestages, au grand dam du Directeur général de la Senelec.
«Plusieurs projets et programmes ont été créés pour prendre en charge divers projets d’électricité dans la constance et la persévérance soutenues par des investissements massifs pour gagner effectivement le pari de la disponibilité de l’énergie. C’est ainsi que d’importantes infrastructures techniques et commerciales ont été réalisées pour améliorer la satisfaction de nos clients.
Toutefois, nous sommes confrontés à un défi majeur, celui des agressions de nos ouvrages en général et plus particulièrement des câbles qui alimentent directement la clientèle», a dit Papa Mademba Bitèye, hier, lors d’un atelier consacré à la question.
«Plus de mille heures de délestages depuis 2021»
Les pertes sont lourdes. Car, ajoute M. Bitèye, «Senelec subit ces derniers temps un impact négatif sur ses ouvrages. Une recrudescence des blessures sur les câbles risque de dégrader les efforts consentis par l’État pour améliorer la qualité du service public de l’électricité. Ces câbles blessés ont de lourdes conséquences sur la sécurité humaine mais aussi ces agressions entraînent des interruptions de service et des coûts importants pour la réparation des dommages».
Il détaille : «Les statistiques à Dakar montrent qu’en 2022, 547 coupures ont été enregistrées sur les tronçons de câbles de 30 mille volt. Une énergie non distribuée de 611 mégawatts/heure, environ 830 millions F CFA de pertes. Rien que pour le premier trimestre de 2023, nous avons enregistré 239 coupures sur les mêmes tronçons, correspondant à une énergie non distribuée de 288 mégawatts/heure, soit environ 405 millions F CFA de pertes.»
C’est ce qui justifie, selon le Dg de la Senelec, le lancement d’un programme «conjoint» de sensibilisation pour «une collaboration salvatrice» entre les institutions de l’État, les entreprises nationales comme privées.
Présidant la séance, le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, prévient : «Il s’agira à terme de faire cesser ces agressions. Les faire cesser, c’est d’abord faire en sorte que les orientations qui seront issues de nos échanges soient appliquées par tous ou à défaut ceux-là qui ne les auraient pas appliqués que la force de la loi s’abatte sur eux.»
Formulation d’un code de conduite
Après l’intervention de plusieurs parties prenantes, dont la Sonatel, la Sen Eau, l’Ageroute, l’Onas, figurant sur la liste des entreprises ayant agressé les ouvrages de Senelec, il a été retenu de désigner des points focaux pour chacune des entreprises concernées et intervenant dans les travaux de l’État.
La Dscos ou l’Ageroute devra en assurer la coordination. Un arrêté est attendu, dans ce sens, pour la création d’un comité impliquant les dix principales agences de l’État. Il a été aussi suggéré, dans le cadre de la feuille de route à dérouler, de rendre disponible une base de données «unifiée» du réseau enterré pour éviter les interférences entre différents concessionnaires. Les recommandations concernent aussi la vulgarisation de l’outil de détection des réseaux souterrains sous tension surtout avec les risques d’électrocution mortelle.
Bes Bi
«Plusieurs projets et programmes ont été créés pour prendre en charge divers projets d’électricité dans la constance et la persévérance soutenues par des investissements massifs pour gagner effectivement le pari de la disponibilité de l’énergie. C’est ainsi que d’importantes infrastructures techniques et commerciales ont été réalisées pour améliorer la satisfaction de nos clients.
Toutefois, nous sommes confrontés à un défi majeur, celui des agressions de nos ouvrages en général et plus particulièrement des câbles qui alimentent directement la clientèle», a dit Papa Mademba Bitèye, hier, lors d’un atelier consacré à la question.
«Plus de mille heures de délestages depuis 2021»
Les pertes sont lourdes. Car, ajoute M. Bitèye, «Senelec subit ces derniers temps un impact négatif sur ses ouvrages. Une recrudescence des blessures sur les câbles risque de dégrader les efforts consentis par l’État pour améliorer la qualité du service public de l’électricité. Ces câbles blessés ont de lourdes conséquences sur la sécurité humaine mais aussi ces agressions entraînent des interruptions de service et des coûts importants pour la réparation des dommages».
Il détaille : «Les statistiques à Dakar montrent qu’en 2022, 547 coupures ont été enregistrées sur les tronçons de câbles de 30 mille volt. Une énergie non distribuée de 611 mégawatts/heure, environ 830 millions F CFA de pertes. Rien que pour le premier trimestre de 2023, nous avons enregistré 239 coupures sur les mêmes tronçons, correspondant à une énergie non distribuée de 288 mégawatts/heure, soit environ 405 millions F CFA de pertes.»
C’est ce qui justifie, selon le Dg de la Senelec, le lancement d’un programme «conjoint» de sensibilisation pour «une collaboration salvatrice» entre les institutions de l’État, les entreprises nationales comme privées.
Présidant la séance, le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, prévient : «Il s’agira à terme de faire cesser ces agressions. Les faire cesser, c’est d’abord faire en sorte que les orientations qui seront issues de nos échanges soient appliquées par tous ou à défaut ceux-là qui ne les auraient pas appliqués que la force de la loi s’abatte sur eux.»
Formulation d’un code de conduite
Après l’intervention de plusieurs parties prenantes, dont la Sonatel, la Sen Eau, l’Ageroute, l’Onas, figurant sur la liste des entreprises ayant agressé les ouvrages de Senelec, il a été retenu de désigner des points focaux pour chacune des entreprises concernées et intervenant dans les travaux de l’État.
La Dscos ou l’Ageroute devra en assurer la coordination. Un arrêté est attendu, dans ce sens, pour la création d’un comité impliquant les dix principales agences de l’État. Il a été aussi suggéré, dans le cadre de la feuille de route à dérouler, de rendre disponible une base de données «unifiée» du réseau enterré pour éviter les interférences entre différents concessionnaires. Les recommandations concernent aussi la vulgarisation de l’outil de détection des réseaux souterrains sous tension surtout avec les risques d’électrocution mortelle.
Bes Bi