Excellence, monsieur le président de la République
Les télévisions privées du Sénégal s’en réfèrent à vous, pour trouver des solutions à la fixation des frais de diffusion des télévisions privées sur le canal de la Télévision numérique terrestre (TNT).
Mercredi 15 février 2023, le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, de concert avec le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), avec la participation de Télédiffusion du Sénégal (TDS SA), a convié les éditeurs télévisuels privés, pour la fixation du montant relatif à la diffusion des programmes sur la TNT.
La position des autorités publiques est de fixer le montant du tarif de la diffusion sur la TNT, à TROIS MILLIONS FRANCS (3.000.000 FCFA), par mois et par télévision. Ce tarif serait applicable dès ce 1er mars 2023.
Pour les éditeurs télévisuels privés sénégalais, l’application de ce tarif de TROIS MILLIONS FRANCS (3.000.000 FCFA) par mois et par télévision, n’est pas soutenable aujourd’hui. L’État doit aider les médias à remplir leur mission de service public.
Cette mesure immédiate va provoquer la fermeture d’entreprises de presse, ou tout au moins, engendrer des licenciements et dégrader la situation sociale.
Excellence, monsieur le président de la République, vous avez été déjà sensible à la situation des médias sénégalais en mars 2021, quand vous avez magnifié le rôle de la presse dans la lutte contre le coronavirus et décidé de doubler le montant de la subvention annuelle aux médias sénégalais. Mais, les effets de la crise du coronavirus sont toujours persistants, aggravés par les conséquences de la guerre en Ukraine. La presse sénégalaise subit les contrecoups d’une crise profonde.
C’est pourquoi nous nous en référons encore à votre magnanimité, pour votre soutien à la presse sénégalaise.
Excellence, monsieur le président de la République, quand vous avez magnifié la presse dans la lutte contre le coronavirus, vous avez rappelé par là son rôle stratégique dans le développement du Sénégal et son émergence. Au-delà de la santé publique, une presse républicaine est un outil indispensable dans l’élaboration et la conduite de politiques dans tous les aspects de notre vie politique, économique, sociale et culturelle. Une presse républicaine permet aussi d’affirmer et de consolider notre identité nationale, pour la défense de nos intérêts nationaux en Afrique et dans le monde.
Excellence, monsieur le président de la République, votre soutien à la presse sénégalaise traduit votre volonté d’en faire un secteur prioritaire, à l’image de l’éducation, la santé, le logement social, l’agriculture, les infrastructures et tous les autres secteurs vitaux du développement de notre Nation. En effet, sans une presse républicaine, facteur également de stabilité politique et sociale, il ne saurait y avoir un quelconque développement, encore moins d’émergence.
Excellence, monsieur le président de la République, pour permettre à notre presse nationale de jouer pleinement son rôle dans le développement économique et social du Sénégal, les opérateurs télévisuels privés sénégalais sollicitent votre soutien pour :
- Les opérateurs télévisuels privés acceptent le montant fixé de TROIS MILLIONS FRANCS (3.000.000 FCFA). Mais, le paiement des frais de diffusion des télévisions privées nationales, devra se faire de manière progressive sur cinq (5) ans. UN MILLION FRANCS (1.000.000 FCFA) la 1ère année, une augmentation de CINQ CENT MILLE FRANCS (500.000 FCFA) chaque année suivante jusqu’à concurrence des TROIS MILLIONS FRANCS (3.000.000 FCFA).
- L’entrée en vigueur de la nouvelle tarification des frais de diffusion des télévisions privées sur la TNT, après les élections présidentielles du 25 février 2024. Les années 2023 et 2024 verront les entreprises de presse consentir de gros investissements pour la couverture des élections présidentielles de 2024, afin d’assumer pleinement leur mission de service public.
Les opérateurs télévisuels privés sénégalais sont également conscients du rôle stratégique de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA) et sollicitent son financement intégral par l’État du Sénégal, sur une période de cinq (5) ans. Cette subvention de l’État au profit de TDS-SA, pourrait être financée par la compensation des dividendes numériques liées à la cession des fréquences analogiques par les télévisions privées.
De même, la redevance du fioul initialement attribuée à la RTS, pourrait être reversée à TDS-SA, pour améliorer la totale couverture du territoire national, avec des images de qualité en HD.
Par ailleurs, les flux de télécommunication générés par l’utilisation des contenus audiovisuels, pourraient valablement justifier d’une taxe à payer par les opérateurs de téléphonie. L’État du Sénégal a toutes les compétences pour trouver des ressources nécessaires pour le développement d’un secteur aussi névralgique que la presse. Comme dans tous les secteurs de l’économie nationale, il s’agit de créer les conditions d’émergence de champions nationaux dans le domaine de la presse, qui pourront aller à la conquête de la sous-région et du monde.
Excellence, monsieur le président de la République, votre soutien à la presse s’est traduit par le vote du Code de la Presse en 2017. Ce soutien serait parachevé par l’adoption d’un Code de la Publicité au Sénégal et le renforcement du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP), deux outils indispensables, sans lesquels il ne saurait y avoir des entreprises de presse économiquement viables.
Excellence, monsieur le président de la République, nous sommes conscients que vous continuerez d’apporter votre soutien au développement de la presse pour construire un Sénégal émergent.
Veuillez, Excellence, monsieur le président de la République, témoigner de l’engagement de la presse sénégalaise aux côtés de la Nation sénégalaise.
Ont signé les éditeurs télévisuels privés du Sénégal.
Dakar, le 20 février 2023
Les télévisions privées du Sénégal s’en réfèrent à vous, pour trouver des solutions à la fixation des frais de diffusion des télévisions privées sur le canal de la Télévision numérique terrestre (TNT).
Mercredi 15 février 2023, le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, de concert avec le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), avec la participation de Télédiffusion du Sénégal (TDS SA), a convié les éditeurs télévisuels privés, pour la fixation du montant relatif à la diffusion des programmes sur la TNT.
La position des autorités publiques est de fixer le montant du tarif de la diffusion sur la TNT, à TROIS MILLIONS FRANCS (3.000.000 FCFA), par mois et par télévision. Ce tarif serait applicable dès ce 1er mars 2023.
Pour les éditeurs télévisuels privés sénégalais, l’application de ce tarif de TROIS MILLIONS FRANCS (3.000.000 FCFA) par mois et par télévision, n’est pas soutenable aujourd’hui. L’État doit aider les médias à remplir leur mission de service public.
Cette mesure immédiate va provoquer la fermeture d’entreprises de presse, ou tout au moins, engendrer des licenciements et dégrader la situation sociale.
Excellence, monsieur le président de la République, vous avez été déjà sensible à la situation des médias sénégalais en mars 2021, quand vous avez magnifié le rôle de la presse dans la lutte contre le coronavirus et décidé de doubler le montant de la subvention annuelle aux médias sénégalais. Mais, les effets de la crise du coronavirus sont toujours persistants, aggravés par les conséquences de la guerre en Ukraine. La presse sénégalaise subit les contrecoups d’une crise profonde.
C’est pourquoi nous nous en référons encore à votre magnanimité, pour votre soutien à la presse sénégalaise.
Excellence, monsieur le président de la République, quand vous avez magnifié la presse dans la lutte contre le coronavirus, vous avez rappelé par là son rôle stratégique dans le développement du Sénégal et son émergence. Au-delà de la santé publique, une presse républicaine est un outil indispensable dans l’élaboration et la conduite de politiques dans tous les aspects de notre vie politique, économique, sociale et culturelle. Une presse républicaine permet aussi d’affirmer et de consolider notre identité nationale, pour la défense de nos intérêts nationaux en Afrique et dans le monde.
Excellence, monsieur le président de la République, votre soutien à la presse sénégalaise traduit votre volonté d’en faire un secteur prioritaire, à l’image de l’éducation, la santé, le logement social, l’agriculture, les infrastructures et tous les autres secteurs vitaux du développement de notre Nation. En effet, sans une presse républicaine, facteur également de stabilité politique et sociale, il ne saurait y avoir un quelconque développement, encore moins d’émergence.
Excellence, monsieur le président de la République, pour permettre à notre presse nationale de jouer pleinement son rôle dans le développement économique et social du Sénégal, les opérateurs télévisuels privés sénégalais sollicitent votre soutien pour :
- Les opérateurs télévisuels privés acceptent le montant fixé de TROIS MILLIONS FRANCS (3.000.000 FCFA). Mais, le paiement des frais de diffusion des télévisions privées nationales, devra se faire de manière progressive sur cinq (5) ans. UN MILLION FRANCS (1.000.000 FCFA) la 1ère année, une augmentation de CINQ CENT MILLE FRANCS (500.000 FCFA) chaque année suivante jusqu’à concurrence des TROIS MILLIONS FRANCS (3.000.000 FCFA).
- L’entrée en vigueur de la nouvelle tarification des frais de diffusion des télévisions privées sur la TNT, après les élections présidentielles du 25 février 2024. Les années 2023 et 2024 verront les entreprises de presse consentir de gros investissements pour la couverture des élections présidentielles de 2024, afin d’assumer pleinement leur mission de service public.
Les opérateurs télévisuels privés sénégalais sont également conscients du rôle stratégique de Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA) et sollicitent son financement intégral par l’État du Sénégal, sur une période de cinq (5) ans. Cette subvention de l’État au profit de TDS-SA, pourrait être financée par la compensation des dividendes numériques liées à la cession des fréquences analogiques par les télévisions privées.
De même, la redevance du fioul initialement attribuée à la RTS, pourrait être reversée à TDS-SA, pour améliorer la totale couverture du territoire national, avec des images de qualité en HD.
Par ailleurs, les flux de télécommunication générés par l’utilisation des contenus audiovisuels, pourraient valablement justifier d’une taxe à payer par les opérateurs de téléphonie. L’État du Sénégal a toutes les compétences pour trouver des ressources nécessaires pour le développement d’un secteur aussi névralgique que la presse. Comme dans tous les secteurs de l’économie nationale, il s’agit de créer les conditions d’émergence de champions nationaux dans le domaine de la presse, qui pourront aller à la conquête de la sous-région et du monde.
Excellence, monsieur le président de la République, votre soutien à la presse s’est traduit par le vote du Code de la Presse en 2017. Ce soutien serait parachevé par l’adoption d’un Code de la Publicité au Sénégal et le renforcement du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP), deux outils indispensables, sans lesquels il ne saurait y avoir des entreprises de presse économiquement viables.
Excellence, monsieur le président de la République, nous sommes conscients que vous continuerez d’apporter votre soutien au développement de la presse pour construire un Sénégal émergent.
Veuillez, Excellence, monsieur le président de la République, témoigner de l’engagement de la presse sénégalaise aux côtés de la Nation sénégalaise.
Ont signé les éditeurs télévisuels privés du Sénégal.
Dakar, le 20 février 2023