La région comme collectivité locale est rayée des tablettes, des esprits peu experts en matière de décentralisation comme moi avaient cru qu’avec le département, les choses allaient sensiblement s’améliorer pour les populations. Hélas ! Je me rends de plus en plus compte que je m’étais fourvoyé sur toute la ligne. A Tambacounda en tous cas, avec le budget de l’institution, le conseil départemental ne saurait remuer un brin de paille !
Comment peut-on croire en des choses démoniaques sans pour autant croire en l’existence de démons ? Nous nous sommes posé cette question en rapport avec l’inexplicable et insignifiante allocation budgétaire faite aux départements. Il y en a dont les budgets ne pourront même pas payer les salaires des agents !
À Tambacounda, le budget du conseil départemental est de 140 millions là où la masse salariale fait 135.6 millions !
L’on se demande d’ailleurs comment est ce que le président, M. Sina Cissokho a pu procéder, pour tenir au moins trois sessions, un forum sur l’éducation, un autre sur l’intercommunalité et puis un festival, compte non tenu de la bonne cure de jouvence qu’a subi l’hôtel de région. Soyons sérieux ! Le Programme d’Urgence du Développement Communautaire est certes une belle initiative, mais cela ne saurait être un prétexte pour « dépouiller » cet ordre de collectivité locale qu’est le département du « minimum vital ». Il y en a dont les présidents n’ont même pas une bicyclette, encore moins de quoi payer les salaires des agents toute l’année. Sur quoi doivent-ils se fonder alors pour transcender la kyrielle de difficultés qui asphyxient les populations, et qui ont pour noms éducation, santé, infrastructures structurantes de base ?
Excellence Monsieur le Président de la République, cette copie est à revoir, même si nous saluons vivement les efforts que votre gouvernement ne cesse de déployer par ailleurs pour sortir notre pays de l’ornière du mal développement, conséquence logique de la mal gouvernance.
À méditer
Ousmane DIA
Gestionnaire et médiateur culturel
Artiste plasticiens et enseignant d'arts visuels à Genève.
Comment peut-on croire en des choses démoniaques sans pour autant croire en l’existence de démons ? Nous nous sommes posé cette question en rapport avec l’inexplicable et insignifiante allocation budgétaire faite aux départements. Il y en a dont les budgets ne pourront même pas payer les salaires des agents !
À Tambacounda, le budget du conseil départemental est de 140 millions là où la masse salariale fait 135.6 millions !
L’on se demande d’ailleurs comment est ce que le président, M. Sina Cissokho a pu procéder, pour tenir au moins trois sessions, un forum sur l’éducation, un autre sur l’intercommunalité et puis un festival, compte non tenu de la bonne cure de jouvence qu’a subi l’hôtel de région. Soyons sérieux ! Le Programme d’Urgence du Développement Communautaire est certes une belle initiative, mais cela ne saurait être un prétexte pour « dépouiller » cet ordre de collectivité locale qu’est le département du « minimum vital ». Il y en a dont les présidents n’ont même pas une bicyclette, encore moins de quoi payer les salaires des agents toute l’année. Sur quoi doivent-ils se fonder alors pour transcender la kyrielle de difficultés qui asphyxient les populations, et qui ont pour noms éducation, santé, infrastructures structurantes de base ?
Excellence Monsieur le Président de la République, cette copie est à revoir, même si nous saluons vivement les efforts que votre gouvernement ne cesse de déployer par ailleurs pour sortir notre pays de l’ornière du mal développement, conséquence logique de la mal gouvernance.
À méditer
Ousmane DIA
Gestionnaire et médiateur culturel
Artiste plasticiens et enseignant d'arts visuels à Genève.