Depuis ce cri de détresse, nous constatons une évolution partielle mais insuffisante. Sur une quarantaine de Sénégalais bloqués dans le camp d’Assamaka, seulement douze ont reçu leurs laissez-passer et sont en cours de transfert vers le camp d’Arlit. Cependant, la majorité reste livrée à elle-même dans des conditions d’une précarité intolérable.
Parmi ces Sénégalais, se trouve une femme accompagnée de ses deux jeunes enfants, tous plongés dans une détresse extrême. Cette mère de famille, particulièrement vulnérable, est confrontée à l’insécurité, à l’absence de soins médicaux et à des conditions de vie insupportables dans le camp d’Assamaka, situé au nord-ouest du Niger, à une dizaine de kilomètres de la frontière algérienne.
Nous tenons également à souligner que le transfert prévu des douze migrants vers Arlit, ne garantit pas leur sécurité ni une amélioration notable de leurs conditions de vie. Nous demandons que tous les Sénégalais bloqués à Assamaka, soient transférés directement à Agadez, où ils pourraient rejoindre les 41 Sénégalais qui s’y trouvent déjà dans de meilleures conditions, comparées à l’extrême précarité qui règne à Assamaka. Cette mesure est essentielle pour préserver la sécurité et la dignité de nos compatriotes.
Une urgence humanitaire qui ne peut attendre
Monsieur le Premier Ministre, il est impératif de reconnaître que ces Sénégalais ne sont pas de simples chiffres. Ils incarnent des vies humaines, des familles détruites par les aléas de la migration, des êtres dont la dignité et les droits fondamentaux doivent être protégés.
En particulier, cette mère et ses deux enfants, vulnérables et en grand danger, illustrent la nécessité d’une intervention immédiate. Leur sort symbolise la crise humanitaire en cours et met en lumière les limites des politiques migratoires actuelles
L’inaction face à cette situation est en contradiction flagrante avec :
• L’article 8 de la Constitution sénégalaise, garantissant la protection des citoyens ;
• La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille (1990) ;
• La Convention de Vienne de 1963, qui impose aux représentations diplomatiques de veiller sur leurs ressortissants.
Il est inadmissible qu’ADHA, une organisation disposant de ressources modestes, ait pu recueillir des informations de terrain et porter assistance, alors que l’appareil d’État, avec ses moyens considérables, reste en retrait face à cette tragédie.
Un changement de paradigme est impératif
Monsieur le Premier Ministre, cette crise met en évidence la nécessité d’un changement profond dans la gestion des questions migratoires. Les approches actuelles, souvent réactives et ponctuelles, doivent être remplacées par une stratégie proactive, humaine et durable, capable d’assurer la dignité et la sécurité de tous nos citoyens, y compris les plus vulnérables.
Un appel pressant à l’action immédiate
Nous exhortons votre gouvernement à :
1. Organiser en urgence le rapatriement de nos compatriotes bloqués au Niger, en priorité cette mère et ses deux enfants, dont la situation précaire ne peut tolérer aucun délai supplémentaire.
2. Revoir les plans de transfert en cours, en s’assurant que tous les migrants sénégalais soient dirigés vers Agadez, où ils pourraient rejoindre les 41 Sénégalais qui s’y trouvent déjà dans des conditions nettement meilleures.
3. Accélérer les démarches administratives nécessaires, afin que ces citoyens puissent passer les fêtes de Noël ou de fin d’année, dans la dignité, entourés de leurs proches.
Monsieur le Premier Ministre, il est de la responsabilité de l’État de protéger ses citoyens, où qu’ils se trouvent, en particulier les plus vulnérables, comme cette mère et ses deux enfants, qui symbolisent l’urgence de cette situation.
Avec respect et espoir, nous avons confiance en votre engagement à agir avec célérité et fermeté, pour répondre à cette crise.
Fait à Dakar, le 23 décembre 2024
Pour l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA)
M. Adama Mbengue, son président
Parmi ces Sénégalais, se trouve une femme accompagnée de ses deux jeunes enfants, tous plongés dans une détresse extrême. Cette mère de famille, particulièrement vulnérable, est confrontée à l’insécurité, à l’absence de soins médicaux et à des conditions de vie insupportables dans le camp d’Assamaka, situé au nord-ouest du Niger, à une dizaine de kilomètres de la frontière algérienne.
Nous tenons également à souligner que le transfert prévu des douze migrants vers Arlit, ne garantit pas leur sécurité ni une amélioration notable de leurs conditions de vie. Nous demandons que tous les Sénégalais bloqués à Assamaka, soient transférés directement à Agadez, où ils pourraient rejoindre les 41 Sénégalais qui s’y trouvent déjà dans de meilleures conditions, comparées à l’extrême précarité qui règne à Assamaka. Cette mesure est essentielle pour préserver la sécurité et la dignité de nos compatriotes.
Une urgence humanitaire qui ne peut attendre
Monsieur le Premier Ministre, il est impératif de reconnaître que ces Sénégalais ne sont pas de simples chiffres. Ils incarnent des vies humaines, des familles détruites par les aléas de la migration, des êtres dont la dignité et les droits fondamentaux doivent être protégés.
En particulier, cette mère et ses deux enfants, vulnérables et en grand danger, illustrent la nécessité d’une intervention immédiate. Leur sort symbolise la crise humanitaire en cours et met en lumière les limites des politiques migratoires actuelles
L’inaction face à cette situation est en contradiction flagrante avec :
• L’article 8 de la Constitution sénégalaise, garantissant la protection des citoyens ;
• La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille (1990) ;
• La Convention de Vienne de 1963, qui impose aux représentations diplomatiques de veiller sur leurs ressortissants.
Il est inadmissible qu’ADHA, une organisation disposant de ressources modestes, ait pu recueillir des informations de terrain et porter assistance, alors que l’appareil d’État, avec ses moyens considérables, reste en retrait face à cette tragédie.
Un changement de paradigme est impératif
Monsieur le Premier Ministre, cette crise met en évidence la nécessité d’un changement profond dans la gestion des questions migratoires. Les approches actuelles, souvent réactives et ponctuelles, doivent être remplacées par une stratégie proactive, humaine et durable, capable d’assurer la dignité et la sécurité de tous nos citoyens, y compris les plus vulnérables.
Un appel pressant à l’action immédiate
Nous exhortons votre gouvernement à :
1. Organiser en urgence le rapatriement de nos compatriotes bloqués au Niger, en priorité cette mère et ses deux enfants, dont la situation précaire ne peut tolérer aucun délai supplémentaire.
2. Revoir les plans de transfert en cours, en s’assurant que tous les migrants sénégalais soient dirigés vers Agadez, où ils pourraient rejoindre les 41 Sénégalais qui s’y trouvent déjà dans des conditions nettement meilleures.
3. Accélérer les démarches administratives nécessaires, afin que ces citoyens puissent passer les fêtes de Noël ou de fin d’année, dans la dignité, entourés de leurs proches.
Monsieur le Premier Ministre, il est de la responsabilité de l’État de protéger ses citoyens, où qu’ils se trouvent, en particulier les plus vulnérables, comme cette mère et ses deux enfants, qui symbolisent l’urgence de cette situation.
Avec respect et espoir, nous avons confiance en votre engagement à agir avec célérité et fermeté, pour répondre à cette crise.
Fait à Dakar, le 23 décembre 2024
Pour l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA)
M. Adama Mbengue, son président