Viktor Orban a toujours soutenu Vladimir Poutine, mais depuis l’invasion russe en l’Ukraine, la Hongrie s’est associée aux sanctions contre la Russie. Le président hongrois, qui vient tout juste d’être réélu, n’avait pas le choix - son pays étant membre de l’Union européenne. Selon certaines sources, il aurait caché son affection pour le président russe afin de s’assurer un quatrième mandat. Pas question de brusquer ses électeurs potentiels en se positionnant sur la guerre en Ukraine.
On craint désormais que Viktor Orban soit le premier au sein de l’Union européenne à bloquer les sanctions contre la Russie. Il a en tout cas déjà refusé les livraisons d’armes à l’Ukraine via la Hongrie et s’oppose également à un boycott du gaz et du pétrole en provenance de Russie. De plus, Vladimir Poutine a félicité son homologue pour son quatrième mandat et a déclaré espérer un partenariat renforcé entre leurs deux pays.
Marine Le Pen
Viktor Orban n’est pas le seul à entretenir de bonnes relations avec Vladimir Poutine. La candidate à la présidence française, Marine Le Pen, a, elle aussi, exprimé son soutien au président russe par le passé. Bien en place dans les sondages, la candidate à la présidentielle française a toutefois sciemment gardé le silence sur la guerre en Russie ces derniers mois.
Les tracts de son parti, le Rassemblement national (RN), comportaient d’abord une photo d’une Le Pen rayonnante en compagnie du président russe. Mais après l’invasion en Ukraine, ces tracts ont été immédiatement détruits. Son parti a également emprunté 9 millions d’euros à une banque russe pour financer sa campagne.
Si Marine Le Pen tente désormais de dissimuler sa sympathie pour Poutine, les experts politiques s’attendent à ce qu’elle se range de son côté juste après l’élection présidentielle. Une prise de position qui correspondrait d’ailleurs aux revendications du RN, qui est ouvertement eurosceptique. Les députés européens du parti votent généralement contre les propositions législatives européennes qui sont défavorables à Poutine.
Et ailleurs dans le monde?
Avant la guerre, le politicien britannique Nigel Farage a déclaré que Poutine était le leader politique qu’il admirait le plus.
Chez nous aussi, le président russe comptait quelques soutiens avant son invasion en Ukraine. Le Vlaams Belang a admis avoir soutenu Poutine auparavant, mais son président Tom Van Grieken assure que ce n’est plus le cas aujourd'hui.
Et si le plus grand “ennemi” de la Russie a toujours été les États-Unis, même en Amérique, Poutine bénéficie de certains partisans. Un récent sondage du journal The Economist montre désormais que Poutine bénéficie d’un soutien plus important au sein du parti républicain que le président démocrate Joe Biden ou la vice-présidente Kamala Harris.