Cette force, la Micega, majoritairement formée de militaires du Sénégal voisin, a été mobilisée en janvier pour contraindre l'ex-président gambien Yahya Jammeh à céder le pouvoir à son successeur élu, Adama Barrow.
Bien que M. Jammheh ait fini le 21 janvier par partir en exil en Guinée Equatoriale, le mandat de la Micega avait été prolongé par la Cédéao, à la demande de M. Barrow, de trois mois à compter du 21 février.
Au sommet de Monrovia, les chefs d'Etat ouest-africains ont salué "le rôle crucial" joué par la Micega "dans la stabilisation et la sécurité du pays", selon le communiqué final.
"Considérant la fragilité de la situation en Gambie, le sommet prolonge la mission de Micega pour douze mois supplémentaires", afin, notamment de participer à la formation et à la restructuration de l'armée gambienne, selon le communiqué final rendu public dans la nuit de dimanche à lundi.
Les dirigeants de la Cédéao ne mentionnent pas explicitement les récentes tensions entre la Micega et une partie de la population gambienne, en particulier dans la région d'origine de Yahya Jammeh, où une manifestation vendredi contre leur présence, s'est soldée par un mort et plusieurs blessés parmi les protestataires.
Les dirigeants de la Cédéao "appellent également à une augmentation des effectifs de la force et demandent aux Etats membres de fournir des troues supplémentaires".
Lors de la précédente prolongation, en février, le commandement sénégalais avait indiqué qu'elle disposerait d'"un effectif minimum de 500 hommes en provenance du Sénégal, du Nigéria et du Ghana".
Avec AFP