“Le chef de l'Etat en exercice du Sénégal indépendant semble moins préoccupé que les colonisateurs du sort des Sénégalais. Là où l'administration coloniale a planté, lui et son administration rasent un si vital rempart.” - Thierno Alassane SALL.
La question en intégralité ci-dessous
La bande de filaos de Guédiawaye, longue de 5,18 km, est comprise dans la forêt classée de filaos de 180 km qui s'étend (ou plutôt s'étendait) de Cambérène dans le département de Dakar à Darou Mboumbaye (parlant de Mboumbaye foncier, cela ne s'invente pas) au sud de Saint-Louis.
L'implantation de cette bande de filaos a commencé dans les années 1940 par l’État colonial français.
Sa raison d'être est de fixer les dunes de sable et de protéger les habitats, ainsi que le périmètre de culture de la zone des Niayes, contre l'érosion côtière. Détruire cette bande protectrice, c'est détruire le seul rempart contre des menaces de plus en plus prégnantes.
Or, le chef de l'Etat en exercice du Sénégal indépendant semble moins préoccupé que les colonisateurs du sort des Sénégalais. Là où l'administration coloniale a planté, lui et son administration rasent un si vital rempart.
En effet, le 4 juin 2021, par décret N°2021-701, une première superficie de 150,58 ha était déclassés, dont 43,92% réservée à l'habitat.
Selon un article en date du 12 février 2022, encore disponible sur le site de Seneweb, le Mboumbaye foncier avait permis de servir une clientèle de privilégiés :
- 320 conseillers municipaux sortants des 5 communes et de la ville de Guédiawaye avaient reçu chacun une parcelle ;
- des lutteurs, des délégués de quartiers et des imams avaient aussi été servi.
Au cours du mois d'avril 2023, une seconde opération de déclassement, encore plus massive, est annoncée pour 826 ha. À ce rythme du Mboumbaye foncier, les derniers filaos de la localité de Darou Mboumbaye au sud de Saint-Louis ne seront bientôt plus qu'un souvenir.
Monsieur le Premier ministre:
- Pouvez-vous expliquer aux Sénégalais comment l'Etat colonial français peut-être plus prévoyant et soucieux de la protection et de l'agriculture du Sénégal que votre gouvernement ?
- Qu'est-ce qui explique que la femme au foyer qui élève seule une famille nombreuse, la vendeuse du coin, le conducteur de Jakarta, le maraîcher qui exploitait une parcelle dans la bande de filaos, sont tous exclus d'une caste triée sur le volet.
En tout état de cause, à l'heure où toutes les villes côtières du monde se préparent à la montée du niveau des mers et aux catastrophes majeures qui en découlent déjà, cette boulimie de destruction de bande de filaos va à l'encontre de toutes les préconisations des scientifiques.
CONTACT PRESSE :
Papa Cissé
RV/Réewum Ngor
+221 77 424 13 96
La question en intégralité ci-dessous
La bande de filaos de Guédiawaye, longue de 5,18 km, est comprise dans la forêt classée de filaos de 180 km qui s'étend (ou plutôt s'étendait) de Cambérène dans le département de Dakar à Darou Mboumbaye (parlant de Mboumbaye foncier, cela ne s'invente pas) au sud de Saint-Louis.
L'implantation de cette bande de filaos a commencé dans les années 1940 par l’État colonial français.
Sa raison d'être est de fixer les dunes de sable et de protéger les habitats, ainsi que le périmètre de culture de la zone des Niayes, contre l'érosion côtière. Détruire cette bande protectrice, c'est détruire le seul rempart contre des menaces de plus en plus prégnantes.
Or, le chef de l'Etat en exercice du Sénégal indépendant semble moins préoccupé que les colonisateurs du sort des Sénégalais. Là où l'administration coloniale a planté, lui et son administration rasent un si vital rempart.
En effet, le 4 juin 2021, par décret N°2021-701, une première superficie de 150,58 ha était déclassés, dont 43,92% réservée à l'habitat.
Selon un article en date du 12 février 2022, encore disponible sur le site de Seneweb, le Mboumbaye foncier avait permis de servir une clientèle de privilégiés :
- 320 conseillers municipaux sortants des 5 communes et de la ville de Guédiawaye avaient reçu chacun une parcelle ;
- des lutteurs, des délégués de quartiers et des imams avaient aussi été servi.
Au cours du mois d'avril 2023, une seconde opération de déclassement, encore plus massive, est annoncée pour 826 ha. À ce rythme du Mboumbaye foncier, les derniers filaos de la localité de Darou Mboumbaye au sud de Saint-Louis ne seront bientôt plus qu'un souvenir.
Monsieur le Premier ministre:
- Pouvez-vous expliquer aux Sénégalais comment l'Etat colonial français peut-être plus prévoyant et soucieux de la protection et de l'agriculture du Sénégal que votre gouvernement ?
- Qu'est-ce qui explique que la femme au foyer qui élève seule une famille nombreuse, la vendeuse du coin, le conducteur de Jakarta, le maraîcher qui exploitait une parcelle dans la bande de filaos, sont tous exclus d'une caste triée sur le volet.
En tout état de cause, à l'heure où toutes les villes côtières du monde se préparent à la montée du niveau des mers et aux catastrophes majeures qui en découlent déjà, cette boulimie de destruction de bande de filaos va à l'encontre de toutes les préconisations des scientifiques.
CONTACT PRESSE :
Papa Cissé
RV/Réewum Ngor
+221 77 424 13 96