Les faits pour lesquels le nommé Thierno Ka a comparu à l’audience de la chambre criminelle du Tgi de Dakar remontent au courant de l’année 2017. Cependant à l’entame de son interrogatoire, il a nié les faits qui lui sont reprochés. « J’ai été arrêté chez Souleymane Ngom avec qui Massamba Ngom dit Babacar m’avait mis en relation pour qu’il me remette mon argent. Je n’avais pas de sac de voyage ni de sac à dos sur moi. J’avais mis un petit sac dans ma poche qui contenait de la poudre magique pour mes clients. Etant un marabout traitant, j’étais venu récupérer mon argent chez Massamba Ngom dit Babacar», s’est défendu l’accusé.
Selon le ministère public, les gendarmes avaient reçu une information d’un indicateur selon laquelle un trafiquant avait quitté Joal pour rallier Dakar avec deux sacs contenant du chanvre indien. Des habitants du quartier des Parcelles Assainies où il logeait, interrogés, ont également confirmé que l’accusé est un vendeur de yamba. « Le témoin Souleymane Ngom a déclaré qu’il n y a pas de Massamba ni Babacar dans la maison où l’accusé a été arrêté aux Parcelles Assainies. L’accusé a varié dans ses déclarations en inventant des noms dans la procédure », a dénoncé le maître des poursuites qui rappelle que c’est suite à une dénonciation que l’accusé a été arrêté alors qu’il avait par dévers lui deux sacs contenant 20 kg de chanvre indien.
« L’accusé faisait des tours dans les maisons voisines. Ce qui suppose qu’il écoulait le produit dans ces maisons », a estimé le substitut du procureur qui a requis 20 ans de réclusion criminelle contre le berger reconverti dans la vente de yamba. Quant au conseil de la défense, il déplore ce qu’il appelle une « légèreté de l’enquête » marquée notamment par des investigations non approfondies.
A en croire l’avocat, la gendarmerie devait attendre jusqu’à ce que son client réceptionne la drogue et non l’arrêter dans les escaliers de la maison où il a été trouvé, pour asseoir l’association de malfaiteurs. « La détention de drogue est d’abord une détention matérielle », a soutenu le conseil de la défense qui déclare qu’il y a de l’incertitude, des insuffisances et des zones d’ombre dans le dossier. « Comment la police a-t-elle pu prendre pour argent comptant les déclarations de Souleymane Ngom qui est passé du statut de suspect à celui de témoin ? », a demandé le conseil de la défense.
« Le jour des faits, Tidiane Ka montait et Souleymane Ngom descendait, il a été arrêté en bas alors qui a planqué les deux sacs ? », se demande-t-il encore en soutenant que l’imputabilité pose problème dans la chaine de réseaux de trafiquants décriée par les habitants. Pour conclure sa plaidoirie, le conseil de la défense a sollicité la relaxe de son client au bénéfice du doute. La chambre criminelle a mis l’affaire en délibéré pour le 03 novembre prochain.
Le Témoin
Selon le ministère public, les gendarmes avaient reçu une information d’un indicateur selon laquelle un trafiquant avait quitté Joal pour rallier Dakar avec deux sacs contenant du chanvre indien. Des habitants du quartier des Parcelles Assainies où il logeait, interrogés, ont également confirmé que l’accusé est un vendeur de yamba. « Le témoin Souleymane Ngom a déclaré qu’il n y a pas de Massamba ni Babacar dans la maison où l’accusé a été arrêté aux Parcelles Assainies. L’accusé a varié dans ses déclarations en inventant des noms dans la procédure », a dénoncé le maître des poursuites qui rappelle que c’est suite à une dénonciation que l’accusé a été arrêté alors qu’il avait par dévers lui deux sacs contenant 20 kg de chanvre indien.
« L’accusé faisait des tours dans les maisons voisines. Ce qui suppose qu’il écoulait le produit dans ces maisons », a estimé le substitut du procureur qui a requis 20 ans de réclusion criminelle contre le berger reconverti dans la vente de yamba. Quant au conseil de la défense, il déplore ce qu’il appelle une « légèreté de l’enquête » marquée notamment par des investigations non approfondies.
A en croire l’avocat, la gendarmerie devait attendre jusqu’à ce que son client réceptionne la drogue et non l’arrêter dans les escaliers de la maison où il a été trouvé, pour asseoir l’association de malfaiteurs. « La détention de drogue est d’abord une détention matérielle », a soutenu le conseil de la défense qui déclare qu’il y a de l’incertitude, des insuffisances et des zones d’ombre dans le dossier. « Comment la police a-t-elle pu prendre pour argent comptant les déclarations de Souleymane Ngom qui est passé du statut de suspect à celui de témoin ? », a demandé le conseil de la défense.
« Le jour des faits, Tidiane Ka montait et Souleymane Ngom descendait, il a été arrêté en bas alors qui a planqué les deux sacs ? », se demande-t-il encore en soutenant que l’imputabilité pose problème dans la chaine de réseaux de trafiquants décriée par les habitants. Pour conclure sa plaidoirie, le conseil de la défense a sollicité la relaxe de son client au bénéfice du doute. La chambre criminelle a mis l’affaire en délibéré pour le 03 novembre prochain.
Le Témoin