Les dirigeants des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunis samedi à Dakar, ont souhaité avoir avec leurs partenaires un “débat sérieux et responsable” sur les questions de migration et de réchauffement climatique.
“Nous avons eu des échanges opportuns sur la migration et le changement climatique, qui sont deux enjeux majeurs et prioritaires pour lesquels la CEDEAO compte poser un débat sérieux et responsable, en perspective des sommets de Malte [sur la migration] et de Paris [sur le climat]”, a déclaré le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’organisation régionale.
Il s’exprimait à l’ouverture d’un sommet extraordinaire de la CEDEAO sur “la situation politique et sécuritaire” de la région.
Etaient présents à cette réunion ses homologues Alpha Condé (Guinée), Michel Kafando (Burkina Faso), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), Faure Gnassingbé (Togo), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), José Mário Vaz (Guinée-Bissau) et Thomas Boni Yayi (Bénin).
Les sept autres pays de l’organisation – Cap-Vert, Gambie, Ghana, Liberia, Niger, Nigeria et Sierra Leone – sont représentés à un niveau inférieur.
En plus des questions politiques et sécuritaires, les dirigeants ouest-africains ont évoqué les préparatifs de la 21e Conférence des Etats parties sur le climat (COP-21) prévue à Paris, du 30 novembre au 10 décembre, et du prochain sommet sur la migration, les 11 et 12 novembre, à Malte.
Concernant la COP-21, la CEDEAO “réaffirme son adhésion à la signature d’un accord universel juste, équitable et juridiquement contraignant”.
Les dirigeants de l’organisation régionale souhaitent que “toutes les parties” parviennent à un accord “fondé sur le principe de la responsabilité commune, mais différenciée”, selon la déclaration publiée à la fin du sommet.
En ce qui concerne la migration, ils ont promis de “continuer la réflexion, afin de contribuer à la formulation de la position commune africaine, en préparation du sommet de Malte, entre l’Union européenne et l’Afrique”.