De l’avis du professeur Moustapha Kassé, « les pays membres de la zone franc ont des situations économiques fortement asymétriques. C’est-à -dire qu’il y a des pays assez avancés et d’autres le sont moins. Alors il faut nécessairement évaluer les coûts de sortie pour chaque pays, les incidences productives. Quand un pays va vers une indépendance ou une autonomie monétaire, la première contrainte à régler c’est la régulation institutionnelle.
Deuxièmement, il y a la contrainte liée à l’impression et à la fonte de nouvelle monnaie. Cela se fera forcément à l’étranger, car aucun pays africain, en dehors de Afrique du sud ne fabrique chez lui la monnaie. Il n’y a pas aujourd’hui, en Afrique, un seul pays qui a une autonomie monétaire et qui ne soit pas en coopération avec un des systèmes monétaires existants.
Troisièmement, il y a la contrainte d’apprentissage de la gestion monétaire. Ce n’est pas maintenant qu’on fait apprendre à gérer une monnaie, cela va être la catastrophe.
Quatrièmement, il y a des effets extrêmes négatifs. C’est-à -dire les défis budgétaires, la monétisation de la dette. Ces coûts seront exorbitants.
Cinquièmement il y a la contrainte permanente de l’ajustement monétaire pour faire face à l'asymétrie des chocs extérieurs. Parce que nous évoluons dans un marché mondial où ne contrôlons aucune composante.
Donc, vous voyez les coûts auxquels nous serons confrontés lorsque nous décidons d’une indépendance monétaire. Les unions monétaires deviennent de plus en plus la règle. On a un bon cheval, on ne doit pas le changer pour des aventures qui ne sont pas calculées. Ce n’est pas logique. C’est une monnaie qui est gérée solidairement. »
Observateur
Deuxièmement, il y a la contrainte liée à l’impression et à la fonte de nouvelle monnaie. Cela se fera forcément à l’étranger, car aucun pays africain, en dehors de Afrique du sud ne fabrique chez lui la monnaie. Il n’y a pas aujourd’hui, en Afrique, un seul pays qui a une autonomie monétaire et qui ne soit pas en coopération avec un des systèmes monétaires existants.
Troisièmement, il y a la contrainte d’apprentissage de la gestion monétaire. Ce n’est pas maintenant qu’on fait apprendre à gérer une monnaie, cela va être la catastrophe.
Quatrièmement, il y a des effets extrêmes négatifs. C’est-à -dire les défis budgétaires, la monétisation de la dette. Ces coûts seront exorbitants.
Cinquièmement il y a la contrainte permanente de l’ajustement monétaire pour faire face à l'asymétrie des chocs extérieurs. Parce que nous évoluons dans un marché mondial où ne contrôlons aucune composante.
Donc, vous voyez les coûts auxquels nous serons confrontés lorsque nous décidons d’une indépendance monétaire. Les unions monétaires deviennent de plus en plus la règle. On a un bon cheval, on ne doit pas le changer pour des aventures qui ne sont pas calculées. Ce n’est pas logique. C’est une monnaie qui est gérée solidairement. »
Observateur