La deuxième journée nationale de commémoration de la traite des Noirs et de l'esclavage s’est tenue, hier, à la mairie de la ville de Dakar. Cette journée est, selon Khalifa Sall, « un moment d’histoire et de mémoire ». « Elle (la journée, ndlr) doit être comprise comme un moment d’introspection. Il faut que chacun de nous regarde sur soi-même, sur sa communauté, sur son Etat, sur sa ville, pour se dire "où est ce qu’on en est après ces tragiques moments que nos parents ont vécu durant l’esclavage". C’est le premier sens qu’il faut donner à cette cérémonie ». Et le premier magistrat de la ville de Dakar d’ajouter : « Elle est, aussi, un moment d’hommage pour ceux qui, pour nous, constituent des modèles, qui sont des femmes de dignité, de valeur, de fierté, de combat, qui servent d’aiguillon et qui sont devant nous dans le combat que nous menons pour l’homme africain qui est un combat de développement. Et c’est pourquoi nous disons que, ces moments, quand on s’en souvient, doivent être des moments d’un nouveau départ. Il ne s’agit pas pour nous de continuer à nous lamenter. L’esclavage est une réalité que nous continuerons à dénoncer. Mais nous ne pourrons vaincre ces traces indélébiles, parfois infamantes que si nous construisons une belle Afrique, une Afrique développée, vivante ».
L'édile de la capitale d'enchaîner : « Pour nous, ce n’est pas un handicap, mais, c’est, désormais, un atout ». A l’en croire, la question que tout Africain devrait se poser c’est : « Comment faire en sorte que de l’esclavage de la diaspora, de cette jeunesse africaine nouvelle dynamique, de ces femmes africaines dignes, fières, combattantes, nous pourrons les transformer en acteurs d’un développement harmonieux de l’Afrique. C’est cette lecture-là que nous voulons que les gens fassent désormais de l’esclavage ». « Nous, acteurs politiques, faisons en sorte que, de l’esclavage, puisse naître une nouvelle Afrique forte, développée, locomotive du monde », a-t-il dit.
Pour ce qui est du choix du thème de cette année : "Femmes noires et résistances", le directeur de Mémoires et partages, initiateur de cette cérémonie l’explique par le fait que la traite des Noirs est fondamentalement une histoire de résistance. « Ces hommes, ces femmes et ces enfants que l’on a menés pendant 14 siècles, puisqu’il faut compter, aussi, la traite arabe, ont été des résistants, ils ne se sont jamais soumis, ils n’ont jamais été esclaves », a soutenu Kerfa Diallo.
Cette journée, dont la marraine était Annette Mbaye D’erneville, première journaliste femme au Sénégal, a pris fin par un dépôt de gerbes devant la plaque commémorative de la mairie.
Marima Kobar Saleh
L'édile de la capitale d'enchaîner : « Pour nous, ce n’est pas un handicap, mais, c’est, désormais, un atout ». A l’en croire, la question que tout Africain devrait se poser c’est : « Comment faire en sorte que de l’esclavage de la diaspora, de cette jeunesse africaine nouvelle dynamique, de ces femmes africaines dignes, fières, combattantes, nous pourrons les transformer en acteurs d’un développement harmonieux de l’Afrique. C’est cette lecture-là que nous voulons que les gens fassent désormais de l’esclavage ». « Nous, acteurs politiques, faisons en sorte que, de l’esclavage, puisse naître une nouvelle Afrique forte, développée, locomotive du monde », a-t-il dit.
Pour ce qui est du choix du thème de cette année : "Femmes noires et résistances", le directeur de Mémoires et partages, initiateur de cette cérémonie l’explique par le fait que la traite des Noirs est fondamentalement une histoire de résistance. « Ces hommes, ces femmes et ces enfants que l’on a menés pendant 14 siècles, puisqu’il faut compter, aussi, la traite arabe, ont été des résistants, ils ne se sont jamais soumis, ils n’ont jamais été esclaves », a soutenu Kerfa Diallo.
Cette journée, dont la marraine était Annette Mbaye D’erneville, première journaliste femme au Sénégal, a pris fin par un dépôt de gerbes devant la plaque commémorative de la mairie.
Marima Kobar Saleh