Est-ce une démarche imposée par la crise ou une prise de conscience née des signaux envoyés par le nouveau régime, en termes de politique fiscale ?
✍️ Un réveil salutaire (bien que tardif) du patronat
La crise qui secoue l’entreprise et menace les emplois, a fini de s’installer un peu partout. Les États ont plus de problèmes, car l’accès aux ressources extérieures coûte de plus en plus cher et les ressources internes deviennent plus difficiles à mobiliser, eu égard aux défis sociaux qui sont pris en compte. Au Sénégal, la suppression des exonérations fiscales non justifiées et la promotion du civisme fiscal, sont souvent agitées par le gouvernement.
Le Sénégal a besoin d’entreprises fortes, de « champions nationaux », pour garantir la compétitivité et la création d’emplois. Les organisations patronales gèrent environ 400.000 salariés dans le secteur privé moderne, sur les 3,5 millions de personnes qui ont une occupation dans notre pays.
Apparemment, le « soft power » des chefs d’entreprises sera de moins en moins déterminant. Il faudra être compétitif pour survivre et payer les impôts régulièrement; d’où la nécessité de se serrer les coudes.
✍️ Une menace crédible à bien des égards
Sur les 3 prochaines années, la pression fiscale moyenne sera de 21% contre 18,8% actuellement. L’Etat a un problème de ressources et compte sur les recettes fiscales, même s’il va utiliser le levier en même temps que celui de la rationalisation des dépenses.
L’encours de la dette est autour de 80% du PIB, pour un plafond communautaire (Uemoa) de 70%. Le service de la dette représente 29% des recettes budgétaires, alors que le plafond est de 22%; au même moment il fait 27% des recettes d’exportation, alors qu’il ne devait pas dépasser 25%, pour une viabilité de la dette.
Le gouvernement préfèrera utiliser le moins possible,, le levier de rationalisation des dépenses si cela doit déboucher sur la suppression de certaines subventions sensibles. A la place, il va privilégier la mobilisation de recettes fiscales.
Donc, pour les entreprises, les pertes d’efficacité en matière de production ne pourront plus être compensées par une quelconque générosité fiscale.
L’unification du patronat lui assure un plus grand pouvoir de négociation et permet à l’Etat, de mieux classer les priorités des entreprises, pour des appuis plus ciblés et efficaces.
Pr. Abou Kane
FASEG/UCAD
✍️ Un réveil salutaire (bien que tardif) du patronat
La crise qui secoue l’entreprise et menace les emplois, a fini de s’installer un peu partout. Les États ont plus de problèmes, car l’accès aux ressources extérieures coûte de plus en plus cher et les ressources internes deviennent plus difficiles à mobiliser, eu égard aux défis sociaux qui sont pris en compte. Au Sénégal, la suppression des exonérations fiscales non justifiées et la promotion du civisme fiscal, sont souvent agitées par le gouvernement.
Le Sénégal a besoin d’entreprises fortes, de « champions nationaux », pour garantir la compétitivité et la création d’emplois. Les organisations patronales gèrent environ 400.000 salariés dans le secteur privé moderne, sur les 3,5 millions de personnes qui ont une occupation dans notre pays.
Apparemment, le « soft power » des chefs d’entreprises sera de moins en moins déterminant. Il faudra être compétitif pour survivre et payer les impôts régulièrement; d’où la nécessité de se serrer les coudes.
✍️ Une menace crédible à bien des égards
Sur les 3 prochaines années, la pression fiscale moyenne sera de 21% contre 18,8% actuellement. L’Etat a un problème de ressources et compte sur les recettes fiscales, même s’il va utiliser le levier en même temps que celui de la rationalisation des dépenses.
L’encours de la dette est autour de 80% du PIB, pour un plafond communautaire (Uemoa) de 70%. Le service de la dette représente 29% des recettes budgétaires, alors que le plafond est de 22%; au même moment il fait 27% des recettes d’exportation, alors qu’il ne devait pas dépasser 25%, pour une viabilité de la dette.
Le gouvernement préfèrera utiliser le moins possible,, le levier de rationalisation des dépenses si cela doit déboucher sur la suppression de certaines subventions sensibles. A la place, il va privilégier la mobilisation de recettes fiscales.
Donc, pour les entreprises, les pertes d’efficacité en matière de production ne pourront plus être compensées par une quelconque générosité fiscale.
L’unification du patronat lui assure un plus grand pouvoir de négociation et permet à l’Etat, de mieux classer les priorités des entreprises, pour des appuis plus ciblés et efficaces.
Pr. Abou Kane
FASEG/UCAD