Les producteurs, leurs organisations respectives et autres coopératives sont encore dans l'impasse. Autrement dit, ils s'inquiètent de plus en plus de la longue attente qu'ils sont en train d'observer pour rentrer en possession de ces produits.
Même si dans la plupart des régions centre, les commissions de distribution sont déjà installées et les opérateurs en charge de l'acheminement des produits vers les paysans tous homologués, les semences qui doivent servir à cette prochaine campagne agricole ne sont pas parvenues. Et partout dans le monde rural, beaucoup de questions sont posées
. D'abord pour la qualité des graines, et ensuite le temps imparti aux bénéficiaires pour les décortiquer et pouvoir s'en servir. Une situation qui, du coup, agace pour autant les opérateurs qui veulent eux aussi démarrer sans retard leurs activités avant la date-butoir de démarrage des opérations fixée le 25 Mai prochain.
Sauf que, du côté des opérateurs, on continue encore à réclamer le paiement de la dette des dernières créances contractées lors de la précédente saison dans la commercialisation arachidière cumulée aux opérations de distribution des semences et intrants, édition 2021/2022.
Pour les opérateurs, la vraie question à laquelle l'Etat doit d'urgence apporter une réponse plausible repose en effet sur le marché des intrants. Cette année, compte tenu de certains facteurs liés au Covid et la guerre en Ukraine, le prix accordé aux intrants connaît une flambée qui n'a jamais été connue des producteurs sénégalais.
Selon le président régional des organismes privés et stockeurs du Sénégalais El Hadji Bou Goumbala, "cette cherté du prix de l'engrais a aujourd'hui poussé l'Etat à réduire les 150.000 tonnes qu'il avait prévues de mettre à la disposition des producteurs à 115.000 tonnes. L'urée qui coûtait 319.000 Frs la tonne revient aujourd'hui à l'Etat à 750.000 frs. Si c'est à l'étranger, le prix revient à 680.000 voire 700.000 Frs la tonne, soit le triple du prix fixé pendant ces dernières années".
Le président régional des Ops poursuit par ailleurs : " quant aux différents types d'engrais (6/20/10, 15/10/10, 15/15/15, 10/10/20,), ce qui s'achetait sur le marché au prix de 175.000 Frs et qui concerne l'arachide est vendu aujourd'hui à 295.000 Frs", nous informe-t-il.
Le président El Hadji Bou Goumbala, face à cette flambée difficile à maitriser, exhorte toutefois l'Etat à reprendre la gestion de l'usine des Industries Chimiques du Sénégal (Ics) ou, à défaut, reprendre son contrôle. Comme c’est d'ailleurs le cas avec la Sonacos. Surtout éviter de favoriser certains pays voisins au détriment des producteurs sénégalais.
Et, conclut-il, « savoir avant tout que les Ics constituent un patrimoine national, une souveraineté qui fonde essentiellement le développement de la politique agricole du pays qu'on doit jalousement garder »
Sud Quotidien
Même si dans la plupart des régions centre, les commissions de distribution sont déjà installées et les opérateurs en charge de l'acheminement des produits vers les paysans tous homologués, les semences qui doivent servir à cette prochaine campagne agricole ne sont pas parvenues. Et partout dans le monde rural, beaucoup de questions sont posées
. D'abord pour la qualité des graines, et ensuite le temps imparti aux bénéficiaires pour les décortiquer et pouvoir s'en servir. Une situation qui, du coup, agace pour autant les opérateurs qui veulent eux aussi démarrer sans retard leurs activités avant la date-butoir de démarrage des opérations fixée le 25 Mai prochain.
Sauf que, du côté des opérateurs, on continue encore à réclamer le paiement de la dette des dernières créances contractées lors de la précédente saison dans la commercialisation arachidière cumulée aux opérations de distribution des semences et intrants, édition 2021/2022.
Pour les opérateurs, la vraie question à laquelle l'Etat doit d'urgence apporter une réponse plausible repose en effet sur le marché des intrants. Cette année, compte tenu de certains facteurs liés au Covid et la guerre en Ukraine, le prix accordé aux intrants connaît une flambée qui n'a jamais été connue des producteurs sénégalais.
Selon le président régional des organismes privés et stockeurs du Sénégalais El Hadji Bou Goumbala, "cette cherté du prix de l'engrais a aujourd'hui poussé l'Etat à réduire les 150.000 tonnes qu'il avait prévues de mettre à la disposition des producteurs à 115.000 tonnes. L'urée qui coûtait 319.000 Frs la tonne revient aujourd'hui à l'Etat à 750.000 frs. Si c'est à l'étranger, le prix revient à 680.000 voire 700.000 Frs la tonne, soit le triple du prix fixé pendant ces dernières années".
Le président régional des Ops poursuit par ailleurs : " quant aux différents types d'engrais (6/20/10, 15/10/10, 15/15/15, 10/10/20,), ce qui s'achetait sur le marché au prix de 175.000 Frs et qui concerne l'arachide est vendu aujourd'hui à 295.000 Frs", nous informe-t-il.
Le président El Hadji Bou Goumbala, face à cette flambée difficile à maitriser, exhorte toutefois l'Etat à reprendre la gestion de l'usine des Industries Chimiques du Sénégal (Ics) ou, à défaut, reprendre son contrôle. Comme c’est d'ailleurs le cas avec la Sonacos. Surtout éviter de favoriser certains pays voisins au détriment des producteurs sénégalais.
Et, conclut-il, « savoir avant tout que les Ics constituent un patrimoine national, une souveraineté qui fonde essentiellement le développement de la politique agricole du pays qu'on doit jalousement garder »
Sud Quotidien