travailler dans le pays qui n’est pas le sein est loin d’être une évidence surtout lorsque l’étranger est en situation irrégulière et cherche à survivre avec les moyens dont il semble disposer, fussent-ils illégaux.Telle est la complexité de l’immigration d’aujourd’hui. Cela se révèle être, à moindre des égards, le cas du « modou modou » Maniane Niane âgé 47 ans. Ce dernier a en effet été arrêté par la brigade des finances de Naples qui lui reprochait de détenir et de vendre des produits contrefaits. Même si le mis en cause ne détenait, au moment de son arrestation, aucune marchandise prohibée, il a été menotté et sévèrement malmenée par les agents qu’ils l’ont ensuite embarqué à destination de leur caserne.
Sur place, devant le refus du sans papier sénégalais de se laisser faire face à cette maltraitance injuste et injustifiée qu’il subissait, ils l’ont torturé jusqu’à ce qu’il perdre connaissance. Au sortir de ce supplice, il en a pris pour son visage, complétement tuméfié. D’ailleurs, il se trouve depuis la semaine dernière en observation à l’hôpital Loreto Mare de Naples avec des complications possibles sur sa santé vu le lourd traumatisme subi. «J’ai été menotté et violemment torturé. Au poste de police, ils m’ont pris au cou et j’ai étouffé » nous narre Niane dans son lit d’hôpital. Ce traitement inouï a sonné la révolte au sein de la communauté sénégalaise qui l’a fait savoir aux autorités politiques et judiciaires de Naples.
A cet effet, ils ont organisé un sit-in pour dénoncer non seulement le cas de Maniane Niane mais les traitements et agissements des forces de l’ordre dont ils sont souvent victimes et réclamer justice. Quant à son avocat Liana Nesta que nous avons rencontrée, a profité du sit-in pour demander la régularisation de son client. « Je lance un appel aux autorités pour qu’elles aient cette sensibilité institutionnelle pour lui permettre de rester en Italie pour protéger sa position » dit-elle. Dans la même veine, elle refuse son expulsion du territoire dans le seul but de le réduire au silence face à son agression abominable qui lui a causé des blessures graves et un choc émotionnel terrible.
Le jour du sit-in qui coïncidait avec l’arrivée de Matteo Renzi dans le Palais Royal à proximité de Naples, les marcheurs ont tenté de lui bloquer le passage. Il a fallu l’intervention des forces de la police anti-émeute pour contrecarrer la volonté de la foule en présence de la presse transalpine.
Avec la tension qui monte de plus en plus au sein des communautés immigrés pour réclamer un meilleur traitement dans la vie publique, les sénateurs Luigi Manconi et Peppe De Cristofaro ont soumis une question parlementaire sur les faits notamment mais également sur l’attitude des forces de l’ordre face à de telles situations. Le moins que l’on puisse dire, le cas Maniane Niane est devenu une affaire nationale, une patate chaude très sensible pour les autorités napolitaines.
Bruna Baresi à Naples
Révélations-medias.com
Sur place, devant le refus du sans papier sénégalais de se laisser faire face à cette maltraitance injuste et injustifiée qu’il subissait, ils l’ont torturé jusqu’à ce qu’il perdre connaissance. Au sortir de ce supplice, il en a pris pour son visage, complétement tuméfié. D’ailleurs, il se trouve depuis la semaine dernière en observation à l’hôpital Loreto Mare de Naples avec des complications possibles sur sa santé vu le lourd traumatisme subi. «J’ai été menotté et violemment torturé. Au poste de police, ils m’ont pris au cou et j’ai étouffé » nous narre Niane dans son lit d’hôpital. Ce traitement inouï a sonné la révolte au sein de la communauté sénégalaise qui l’a fait savoir aux autorités politiques et judiciaires de Naples.
A cet effet, ils ont organisé un sit-in pour dénoncer non seulement le cas de Maniane Niane mais les traitements et agissements des forces de l’ordre dont ils sont souvent victimes et réclamer justice. Quant à son avocat Liana Nesta que nous avons rencontrée, a profité du sit-in pour demander la régularisation de son client. « Je lance un appel aux autorités pour qu’elles aient cette sensibilité institutionnelle pour lui permettre de rester en Italie pour protéger sa position » dit-elle. Dans la même veine, elle refuse son expulsion du territoire dans le seul but de le réduire au silence face à son agression abominable qui lui a causé des blessures graves et un choc émotionnel terrible.
Le jour du sit-in qui coïncidait avec l’arrivée de Matteo Renzi dans le Palais Royal à proximité de Naples, les marcheurs ont tenté de lui bloquer le passage. Il a fallu l’intervention des forces de la police anti-émeute pour contrecarrer la volonté de la foule en présence de la presse transalpine.
Avec la tension qui monte de plus en plus au sein des communautés immigrés pour réclamer un meilleur traitement dans la vie publique, les sénateurs Luigi Manconi et Peppe De Cristofaro ont soumis une question parlementaire sur les faits notamment mais également sur l’attitude des forces de l’ordre face à de telles situations. Le moins que l’on puisse dire, le cas Maniane Niane est devenu une affaire nationale, une patate chaude très sensible pour les autorités napolitaines.
Bruna Baresi à Naples
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