L’anniversaire de mort de cet amoureux du football coïncide cette année avec la brillante qualification de l’équipe nationale du Sénégal à la coupe du monde, en éliminant à domicile les Pharaons de l’Egypte.
Ancien journaliste à La Marseillaise dans les années 1980, il fut un agent à succès à partir des années 1990, s’occupant des intérêts de Joseph-Antoine Bell, Marcel Desailly, Basile Boli, William Gallas, Samir Nasri ou Didier Drogba, entre autres joueurs. Pape Diouf est arrivé à la tête de l’OM en 2004, avant d’être officiellement nommé président en 2005.
Dirigeant estimé, il a été un des acteurs majeurs du football français, réputé pour ses passes d’armes avec son homologue lyonnais Jean-Michel Aulas, et son langage de haute tenue. Débarqué par Robert Louis-Dreyfus en 2009, il est devenu un conférencier recherché dans les colloques sportifs, entre le visionnage d’un combat de lutte sénégalaise et la lecture d’un vieux numéro du Miroir du football dans son appartement surplombant la corniche Kennedy, à la frontière des septième et huitième arrondissements marseillais.
Pape Diouf, marié et père de cinq enfants, a écrit à La Marseillaise ; il fut aussi le premier agent de football africain à réussir à l’international ; et le premier président africain d’un grand club de football européen, l’Olympique de Marseille.
Candidat à la mairie de Marseille, Pape Diouf fut également un homme politique et un homme d’affaires. Mais pour ceux qui étaient proches de lui, et même ceux qui l’ont très peu connu, la réponse est complètement différente.
Pape Diouf était « un père, un grand-père, un parrain, un frère, un oncle, un tuteur légal ». Des mots prononcés par des personnes qui n’ont aucun lien de sang avec lui, c’est dire la relation qui les unissait et le respect qu’elles ont pour lui. Pape Diouf était « un ami, un modèle, un mentor, un pionnier, un entrepreneur et un anticonformiste.
Très respecté, il était très intelligent, un intellectuel, de bon conseil, humble, avisé, compétent, expérimenté, une légende, la fierté de l’Afrique. C’était un grand homme, simple, bon, attentionné, calme, sympathique, facile, au contrôle, il avait une maitrise du langage, il était honnête, élégant, juste, unique. Pape aimait les gens, c’était un amoureux du football africain, un jeune de Marseille, l’homme de Marseille, un Sénégalais, un Africain, selon les témoignages.