"Certains ont déjà été refoulés et d'autres attendent en prison, dans des conditions déplorables, explique Ibrahima Sow, désemparé, selon qui cette situation est d'autant plus inquiétante que l'administration Trump ne cesse d'alourdir leur souffrances."
"En fait, le nombre de personnes susceptibles d'être expulsées a considérablement augmenté. Avant, seules les personnes qui ont commis des crimes ou des délits graves pouvaient l'être. Et la direction de l'Immigration n'était habilitée à le faire que dans quelques cas exceptionnels: si la personne a 14 jours au maximum dans le pays et si elle se trouvait sur un rayon de 15 km des frontières", confie-t-il.
Avec l'arrivée de Trump au pouvoir, tout a changé. Les verrous sont de plus en plus éliminés, au grand dam des immigrés. "Désormais, même les Sénégalais qui ont des papiers peuvent faire l'objet de d'expulsion. Le décret de Trump prévoit en effet que toute personne qui a eu à utiliser des papiers appartenant à autrui pour travailler, peut être exclue des Etat-Unis. Pis, la direction de l'immigration a vu ses compétences élargies. Elle peut renvoyer de personnes qui ont fait deux ans et ce, quel que soit l'endroit où elles se trouvent".
Même les gens simplement soupçonnés peuvent être chassés de chez l'oncle Sam. "Il suffit que la direction de l'Immigration vous considère comme une menace potentielle pour que vous soyez expulsé", informe Ibrahima Sow.
Pour toutes ces raisons, le représentant de la communauté sénégalaise qui a fait 17 ans aux Etat-Unis s'inquiète du sort qui leur sera réservé. "Il faut s'attendre à une vague d'expulsions. Plusieurs Sénégalais sont dans les cas prévus par le règlement", déclare-t-il.
Mais le courroux des ressortissants Sénégalais est surtout exacerbé par le comportement de leur gouvernement dans cette affaire. Selon M. Sow, " l'Etat sénégalais est complice de ces expulsions. S'il n'avait pas signé les documents administratifs, ces personnes ne seraient pas expulsées. Ainsi, selon toute vraisemblance, le Sénégal a cédé à la menace de Trump qui annonçait des sanctions contre les gouvernements qui ne coopéreraient pas".
Pour le président de l'association des Sénégalais d'Amérique, les autorités consulaires ne donnent aucune explication par rapport à la situation qui prévaut. "C'est ce qui nous fait le plus mal. Le Sénégal n'est pas le seul pays concerné, mais les autres au moins, ont informé leurs ressortissants. Ils savent le nombre, la date et les conditions; pour le moment, c'est la confusion totale", rapporte Ibrahima Sow.
Déplorant les conditions dans lesquelles s'opèrent ces rapatriements, il déclare, " c'est traumatisant. On te cueille au milieu de la nuit dans une prison, on te débarque à Dakar. L'Etat devrait au moins les accueillir, leur montrer sa compassion, leur donner quelque chose pour qu'ils puissent rentrer tranquillement chez eux. Même s'il n'a rien à leur donner, nous pouvons nous cotiser et les assister. Mais tout est fait en catimini, on nous cache ce qui se passe", déplore-t-il.
source: l'observateur
"En fait, le nombre de personnes susceptibles d'être expulsées a considérablement augmenté. Avant, seules les personnes qui ont commis des crimes ou des délits graves pouvaient l'être. Et la direction de l'Immigration n'était habilitée à le faire que dans quelques cas exceptionnels: si la personne a 14 jours au maximum dans le pays et si elle se trouvait sur un rayon de 15 km des frontières", confie-t-il.
Avec l'arrivée de Trump au pouvoir, tout a changé. Les verrous sont de plus en plus éliminés, au grand dam des immigrés. "Désormais, même les Sénégalais qui ont des papiers peuvent faire l'objet de d'expulsion. Le décret de Trump prévoit en effet que toute personne qui a eu à utiliser des papiers appartenant à autrui pour travailler, peut être exclue des Etat-Unis. Pis, la direction de l'immigration a vu ses compétences élargies. Elle peut renvoyer de personnes qui ont fait deux ans et ce, quel que soit l'endroit où elles se trouvent".
Même les gens simplement soupçonnés peuvent être chassés de chez l'oncle Sam. "Il suffit que la direction de l'Immigration vous considère comme une menace potentielle pour que vous soyez expulsé", informe Ibrahima Sow.
Pour toutes ces raisons, le représentant de la communauté sénégalaise qui a fait 17 ans aux Etat-Unis s'inquiète du sort qui leur sera réservé. "Il faut s'attendre à une vague d'expulsions. Plusieurs Sénégalais sont dans les cas prévus par le règlement", déclare-t-il.
Mais le courroux des ressortissants Sénégalais est surtout exacerbé par le comportement de leur gouvernement dans cette affaire. Selon M. Sow, " l'Etat sénégalais est complice de ces expulsions. S'il n'avait pas signé les documents administratifs, ces personnes ne seraient pas expulsées. Ainsi, selon toute vraisemblance, le Sénégal a cédé à la menace de Trump qui annonçait des sanctions contre les gouvernements qui ne coopéreraient pas".
Pour le président de l'association des Sénégalais d'Amérique, les autorités consulaires ne donnent aucune explication par rapport à la situation qui prévaut. "C'est ce qui nous fait le plus mal. Le Sénégal n'est pas le seul pays concerné, mais les autres au moins, ont informé leurs ressortissants. Ils savent le nombre, la date et les conditions; pour le moment, c'est la confusion totale", rapporte Ibrahima Sow.
Déplorant les conditions dans lesquelles s'opèrent ces rapatriements, il déclare, " c'est traumatisant. On te cueille au milieu de la nuit dans une prison, on te débarque à Dakar. L'Etat devrait au moins les accueillir, leur montrer sa compassion, leur donner quelque chose pour qu'ils puissent rentrer tranquillement chez eux. Même s'il n'a rien à leur donner, nous pouvons nous cotiser et les assister. Mais tout est fait en catimini, on nous cache ce qui se passe", déplore-t-il.
source: l'observateur