Le jeune Mamadi (nom d’emprunt) a échappé de justesse à la mort. Se confiant à nos confrères du journal "Le Monde", ce jeune demandeur d’asile en France est revenu sur le jour où sa famille a découvert son orientation sexuelle. «Mon copain était venu me rendre visite chez mon père. Quand nous sommes allés dans ma chambre, nous avons oublié de fermer la porte à clef. Une des femmes de mon père est venue nous chercher pour dîner et nous a surpris en train de nous embrasser».
Cette tante a ainsi ameuté les jeunes du village qui se sont mis à les poursuivre. Mamadi explique : «Moi qui suis fort, j’ai rendu coup pour coup. Mais mon copain est plus frêle ; ils lui ont brisé les os, cassé des phalanges, fendu le crâne.»
Le couple s’en tire in extrémis et trouve refuge à Dakar, jusqu’au jour où Mamadi découvre que son père avait ordonné sa mise à mort, pour «laver l’affront».
«Mon père avait ordonné aux hommes de mon village de me traquer et de me tuer, pour laver sa honte d’avoir un fils homosexuel. Lui ne voulait pas se salir les mains, mais je devais fuir avant qu’un autre me trouve. J’avais mis un peu d’argent de côté. J’ai décidé de quitter le pays pour sauver ma vie».
Âgé de 25 ans aujourd’hui, le jeune Mamadi est issu d’une famille religieuse. Son père, selon le journal français, «est un marabout très respecté dans son village, situé dans l’ouest du Sénégal». Ce qui complique les choses pour Mamadi et beaucoup d’autres personnes dans la même situation. Rapporte Vipeoples .