Les centrales privées qui viennent en appoint à la Senelec sont à l’arrêt du fait d’un combustible de mauvaise qualité mis à leur disposition. Comment s’explique cette situation ?
Il y a un déficit de production qui est très énorme. Nous avons une production interne avec les centrales de Senelec et on a la production privée. Dans la production privée il faut noter que les centrales privées que sont Contour Global, Tobene Power et Karpowership sont toutes à l’arrêt faute de combustible.
Dans le contrat qui lie ces centrales à Senelec, c’est Senelec qui doit leur fournir le combustible, et Senelec s’approvisionne auprès de la Sar. La Sar, depuis un certain temps, est à l’arrêt pour des travaux. Puisque la Sar ne peut plus importer pour raffiner, la Sar est en train de colmater avec les autres distributeurs que sont Total, Oryx et autres.
Le combustible que ces distributeurs livrent à la Sar n’est pas approprié aux spécifications techniques de nos machines. Donc les machines ne peuvent pas utiliser le combustible fourni par la Sar et automatiquement les centrales sont à l’arrêt. Nous avons beaucoup de groupes électrogènes qui sont à l’arrêt au niveau de Senelec.
Si les centrales privées sont à l’arrêt, les centrales de Senelec devraient pouvoir marcher. Le directeur principal de la production de Senelec devrait pouvoir sortir pour informer les populations. Ce n’est pas notre rôle de communiquer mais nous avons l’obligation d’alerter en tant que syndicat. C’est les centrales syndicales qui devaient être les premières à alerter, mais aujourd’hui les centrales syndicales se sont emmurées derrière un mutisme assourdissant et en ce moment c’est la société civile, les activistes qui prennent la défense des travailleurs et des consommateurs.
Aujourd’hui c’est la sécurité publique qui est menacée. On est en train de délester présentement mais dans un proche avenir on va vers un blackout total. Les agresseurs font des agressions en pleine journée, si la nuit il n’y a pas de courant bonjour les dégâts. Il n’y aura même plus d’eau, les forages ne vont plus marcher…
A quand un retour à la normale ?
L’échéance c’est l’Etat qui peut le dire, c’est les autorités. Aujourd’hui au lieu de s’entredéchirer pour des listes aux élections ils devraient se concentrer sur l’approvisionnement en carburant. Madame le ministre du Pétrole et des Energies a fait une sortie récemment pour assurer aux populations que le kérosène est déjà sécurisé.
Mais un gouvernement c’est la prévision. Quand vous prévoyez de sécuriser le kérosène pour que les avions s’envolent, il faut sécuriser l’approvisionnement des centrales au niveau de Senelec. La politique énergétique doit être une priorité pour le Gouvernement du Sénégal. Nous en tant que syndicat à Senelec, notre premier rôle c’est d’alerter.
On ne les laissera pas comme çà phagocyter la Senelec car il y va du développement du pays, c’est des questions de sécurité, c’est des questions d’emploi. Les travailleurs de Senelec sont même menacés. Vous vous rappelez les émeutes de l’électricité. On a attaqué des agences de Senelec, on a attaqué les véhicules de Senelec, on a cassé des édifices de Senelec. On ne va pas attendre jusqu’à ce que les populations nous attaquent parce que notre intégrité en dépend.
C’est pourquoi on alerte l’opinion publique nationale et internationale pour que les gens sachent qu’il y a des dangers qui sont en train de nous guetter dans un futur très proche. Et je pèse bien mes mots. Si on ne prend pas les dispositions dans les 72 heures qui vont venir ce sera très chaud dans ce pays.
Il faudrait que les gens sachent qu’on va vers le chaos alors que les politiciens nous pompent l’air en nous parlant de listes électorales, de ralliements…
Tribune
Il y a un déficit de production qui est très énorme. Nous avons une production interne avec les centrales de Senelec et on a la production privée. Dans la production privée il faut noter que les centrales privées que sont Contour Global, Tobene Power et Karpowership sont toutes à l’arrêt faute de combustible.
Dans le contrat qui lie ces centrales à Senelec, c’est Senelec qui doit leur fournir le combustible, et Senelec s’approvisionne auprès de la Sar. La Sar, depuis un certain temps, est à l’arrêt pour des travaux. Puisque la Sar ne peut plus importer pour raffiner, la Sar est en train de colmater avec les autres distributeurs que sont Total, Oryx et autres.
Le combustible que ces distributeurs livrent à la Sar n’est pas approprié aux spécifications techniques de nos machines. Donc les machines ne peuvent pas utiliser le combustible fourni par la Sar et automatiquement les centrales sont à l’arrêt. Nous avons beaucoup de groupes électrogènes qui sont à l’arrêt au niveau de Senelec.
Si les centrales privées sont à l’arrêt, les centrales de Senelec devraient pouvoir marcher. Le directeur principal de la production de Senelec devrait pouvoir sortir pour informer les populations. Ce n’est pas notre rôle de communiquer mais nous avons l’obligation d’alerter en tant que syndicat. C’est les centrales syndicales qui devaient être les premières à alerter, mais aujourd’hui les centrales syndicales se sont emmurées derrière un mutisme assourdissant et en ce moment c’est la société civile, les activistes qui prennent la défense des travailleurs et des consommateurs.
Aujourd’hui c’est la sécurité publique qui est menacée. On est en train de délester présentement mais dans un proche avenir on va vers un blackout total. Les agresseurs font des agressions en pleine journée, si la nuit il n’y a pas de courant bonjour les dégâts. Il n’y aura même plus d’eau, les forages ne vont plus marcher…
A quand un retour à la normale ?
L’échéance c’est l’Etat qui peut le dire, c’est les autorités. Aujourd’hui au lieu de s’entredéchirer pour des listes aux élections ils devraient se concentrer sur l’approvisionnement en carburant. Madame le ministre du Pétrole et des Energies a fait une sortie récemment pour assurer aux populations que le kérosène est déjà sécurisé.
Mais un gouvernement c’est la prévision. Quand vous prévoyez de sécuriser le kérosène pour que les avions s’envolent, il faut sécuriser l’approvisionnement des centrales au niveau de Senelec. La politique énergétique doit être une priorité pour le Gouvernement du Sénégal. Nous en tant que syndicat à Senelec, notre premier rôle c’est d’alerter.
On ne les laissera pas comme çà phagocyter la Senelec car il y va du développement du pays, c’est des questions de sécurité, c’est des questions d’emploi. Les travailleurs de Senelec sont même menacés. Vous vous rappelez les émeutes de l’électricité. On a attaqué des agences de Senelec, on a attaqué les véhicules de Senelec, on a cassé des édifices de Senelec. On ne va pas attendre jusqu’à ce que les populations nous attaquent parce que notre intégrité en dépend.
C’est pourquoi on alerte l’opinion publique nationale et internationale pour que les gens sachent qu’il y a des dangers qui sont en train de nous guetter dans un futur très proche. Et je pèse bien mes mots. Si on ne prend pas les dispositions dans les 72 heures qui vont venir ce sera très chaud dans ce pays.
Il faudrait que les gens sachent qu’on va vers le chaos alors que les politiciens nous pompent l’air en nous parlant de listes électorales, de ralliements…
Tribune