“Le paludisme participe à l’accroissement de la pauvreté. Si vous avez des malades souffrant de cette pathologie dans votre maison, vous êtes obligés de les amener au niveau des structures de santé et là, vous allez débourser de l’argent. Je vous exhorte, donc, à tout faire pour demander à vos familles de se coucher dans des moustiquaires imprégnées.”
C’est l’invite faite aux participants du Comité départemental de développement (CDD) axé sur la campagne de distribution des MILDA, par Lalla Fall Bâ, présidente départementale des Bajenu Gox de Diourbel.
En effet, dans la lutte contre le paludisme, tous les efforts faits au niveau de la région sont plombés par la situation notée à Touba qui connaît, depuis quelques temps, une recrudescence de cas. Cette dernière, si on en croit le médecin-chef de la région médicale de Diourbel, Dr. Mamadou Dieng, s’explique par plusieurs facteurs dont les inondations.
‘’Le retour des fortes pluviométries et des autres déterminants explique les flambées de paludisme’’, renseigne-t-il. Avant d’ajouter : ‘’Nous avons constaté qu’à Touba, le paludisme est revenu, parce que les incidences se sont dédoublées, de même que la mortalité attribuable au paludisme a un peu progressé".
A Touba, le taux de paludisme et le taux de mortalité lié à cette pathologie ont doublé, entre 2020 et 2021 à Touba, où sur 1000 habitants, les 15 avaient contracté la maladie. D’ailleurs si, on en croit le médecin-chef de la région médicale, “la ville de Touba se trouve dans la zone de contrôle du paludisme, alors que Bambey est une zone de pré-élimination. Dans la région, le fardeau de la morbidité est porté par Touba, ensuite Diourbel’’, dit-il.
Le même constat a été fait par Anta Diop Diallo du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Pour cette dernière, “il y a une augmentation au niveau de la région de Diourbel. Les districts de Diourbel et Touba portent le grand fardeau. Il y a plusieurs facteurs environnementaux, les données délivrées par les structures privées, qui expliquent la hausse".
Les populations réclament des campagnes de saupoudrages intra-domiciliaires
Ainsi, Abdou Diouf Ndour de la commune de Tocky Gare, demande au service départemental de l’Hygiène, à procéder à des saupoudrages intra-domiciliaires, afin de stopper la progression de l’anophèle, moustique responsable de cette pathologie. D’après le docteur Moussa Ndiaye, médecin-chef du district sanitaire de Diourbel, “le paludisme diminue, d’année en année, dans le département. Le taux de prévalence était de 4, 6 % en 2020. Actuellement, ce taux est de 2,1%”.
Pour cette campagne, 44 230 ménages du district de Diourbel sont ciblés pour la réception des moustiquaires imprégnées, dans la période du 23 au 27 juin. Ainsi, 495 villages et quartiers du département de Diourbel pour une population de 438 980 habitants seront touchés
Revenant sur les objectifs de cette campagne, le médecin-chef du district sanitaire a dit que “l’objectif de la campagne est d’abord, de permettre à plusieurs ménages d’avoir des moustiquaires imprégnées, mais, mieux, de les utiliser. C’est pourquoi nous tenons à rappeler, à travers une campagne de communication, l’importance de l’utilisation des moustiquaires’’.
Présente à la réunion, la première adjointe au maire de la commune de Diourbel Iba Gaye, a réaffirmé l’engagement de la municipalité à participer à cette campagne de distribution de MILDA. Elle s’est offusquée, comme l’adjoint au préfet du département, de l’utilisation faite des moustiquaires qui servent plus à couvrir des plants et des poulaillers qu’à protéger les populations. S’exprimant sur la nécessité de sensibiliser les populations pour une utilisation optimale des MILDA, le médecin-chef a laissé entendre qu’une vaste campagne de communication sera faite à ce niveau.
"’Il s’agira d’utiliser les radios de proximité, mais aussi, les autres outils de communication à notre disposition. C’est parce que Diourbel est une dynamique de pré-élimination de la pathologie, qu’il faut redoubler d’efforts."
Pour cette campagne de distribution de masse des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (CDM) financée par l’Etat du Sénégal et Plan international, la région de Diourbel sera dotée de 1 100 455 MILDA. Le district de Bambey recevra 220 081, celui de Diourbel 197 107, celui de Mbacké 129 669 et Touba 553 598.
EnQuête
C’est l’invite faite aux participants du Comité départemental de développement (CDD) axé sur la campagne de distribution des MILDA, par Lalla Fall Bâ, présidente départementale des Bajenu Gox de Diourbel.
En effet, dans la lutte contre le paludisme, tous les efforts faits au niveau de la région sont plombés par la situation notée à Touba qui connaît, depuis quelques temps, une recrudescence de cas. Cette dernière, si on en croit le médecin-chef de la région médicale de Diourbel, Dr. Mamadou Dieng, s’explique par plusieurs facteurs dont les inondations.
‘’Le retour des fortes pluviométries et des autres déterminants explique les flambées de paludisme’’, renseigne-t-il. Avant d’ajouter : ‘’Nous avons constaté qu’à Touba, le paludisme est revenu, parce que les incidences se sont dédoublées, de même que la mortalité attribuable au paludisme a un peu progressé".
A Touba, le taux de paludisme et le taux de mortalité lié à cette pathologie ont doublé, entre 2020 et 2021 à Touba, où sur 1000 habitants, les 15 avaient contracté la maladie. D’ailleurs si, on en croit le médecin-chef de la région médicale, “la ville de Touba se trouve dans la zone de contrôle du paludisme, alors que Bambey est une zone de pré-élimination. Dans la région, le fardeau de la morbidité est porté par Touba, ensuite Diourbel’’, dit-il.
Le même constat a été fait par Anta Diop Diallo du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Pour cette dernière, “il y a une augmentation au niveau de la région de Diourbel. Les districts de Diourbel et Touba portent le grand fardeau. Il y a plusieurs facteurs environnementaux, les données délivrées par les structures privées, qui expliquent la hausse".
Les populations réclament des campagnes de saupoudrages intra-domiciliaires
Ainsi, Abdou Diouf Ndour de la commune de Tocky Gare, demande au service départemental de l’Hygiène, à procéder à des saupoudrages intra-domiciliaires, afin de stopper la progression de l’anophèle, moustique responsable de cette pathologie. D’après le docteur Moussa Ndiaye, médecin-chef du district sanitaire de Diourbel, “le paludisme diminue, d’année en année, dans le département. Le taux de prévalence était de 4, 6 % en 2020. Actuellement, ce taux est de 2,1%”.
Pour cette campagne, 44 230 ménages du district de Diourbel sont ciblés pour la réception des moustiquaires imprégnées, dans la période du 23 au 27 juin. Ainsi, 495 villages et quartiers du département de Diourbel pour une population de 438 980 habitants seront touchés
Revenant sur les objectifs de cette campagne, le médecin-chef du district sanitaire a dit que “l’objectif de la campagne est d’abord, de permettre à plusieurs ménages d’avoir des moustiquaires imprégnées, mais, mieux, de les utiliser. C’est pourquoi nous tenons à rappeler, à travers une campagne de communication, l’importance de l’utilisation des moustiquaires’’.
Présente à la réunion, la première adjointe au maire de la commune de Diourbel Iba Gaye, a réaffirmé l’engagement de la municipalité à participer à cette campagne de distribution de MILDA. Elle s’est offusquée, comme l’adjoint au préfet du département, de l’utilisation faite des moustiquaires qui servent plus à couvrir des plants et des poulaillers qu’à protéger les populations. S’exprimant sur la nécessité de sensibiliser les populations pour une utilisation optimale des MILDA, le médecin-chef a laissé entendre qu’une vaste campagne de communication sera faite à ce niveau.
"’Il s’agira d’utiliser les radios de proximité, mais aussi, les autres outils de communication à notre disposition. C’est parce que Diourbel est une dynamique de pré-élimination de la pathologie, qu’il faut redoubler d’efforts."
Pour cette campagne de distribution de masse des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (CDM) financée par l’Etat du Sénégal et Plan international, la région de Diourbel sera dotée de 1 100 455 MILDA. Le district de Bambey recevra 220 081, celui de Diourbel 197 107, celui de Mbacké 129 669 et Touba 553 598.
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