Peu avant sa chute et le lâchage de Wade, Mouammar Khadafi avait remis la somme de 200 millions au Sénégal en guise de contribution. Ce montant n’a jamais été enregistré dans la loi des Finances comme le veut la règle. C’est le cas aussi de 460 millions de FCFA du Soudan, 1 milliard du Cameroun et 2 milliards du Tchad. «Normalement lorsque le Sénégal reçoit un don, ça doit figurer dans la loi de Finances. Ce n'est pas le cas avec ces contributions », renseignent des sources sûres.
Selon les mêmes sources, la Délégation générale du Festival Mondial des Arts Nègres a également bénéficié du concours en nature provenant de nos partenaires, notamment la Chine qui a mis 50 véhicules, le Gabon qui a mis un bateau pour le transport de matériel ainsi que la Lybie qui a affrété un cargo pour le transport des marchandises.
« Les 50 véhicules de la Chine ont fini entre les mains de particuliers non identifiés alors qu’il s’agit d’un don fait à l’Etat », révèlent les mêmes interlocuteurs. Cependant, dans la première quinzaine du mois de novembre 2010, à un (1) mois de la tenue de la troisième édition du Festival Mondial des Arts Nègres prévue du 10 au 31 décembre 2010, la Délégation générale a éprouvé des difficultés pour boucler le budget nécessaire à l’organisation adéquate de l’événement, en raison des lenteurs enregistrées dans les procédures de décaissement de nos partenaires qui avaient promis de le financer.
C’est ainsi que la Délégation générale s’est rapprochée des banques (BIS, SGBS et ECoBANK) pour solliciter des prêts d’un montant de vingt milliards (20 000 000 000) francs CFA pour le pré- financement d’actions urgentes, pour une réussite de cette importante manifestation culturelle dont la tenue ne pouvait aucunement être différée une troisième fois sous peine de porter un coup à la crédibilité de notre pays, qui a mérité la confiance de l’Union africaine (UA)pour l’organisation de la plus grande manifestation culturelle internationale des peuples noirs et de la diaspora.
En retour, ces banques ont exigé de la Délégation générale du FESMAN de savoir quand et comment elles seraient remboursées ? Comme nous le révélions, l’Etat a facilité la levée de ces fonds en envoyant des lettres de confort aux banques quant à la disponibilité des crédits de 20 milliards FCfa au titre de la gestion 2011 qui serviront au remboursement des prêts contractés par la Délégation générale au plus tard le 30 juin 2011 (lettres de confort n° 01216/MEF/DCEF du 19 novembre 2010,n°01217/MEF/DCEFdu19novembre 2011 et n° 01280/MEF/DCEF du 9 décembre 2010).
C’est dans ce contexte que les banques ont mis en place en leur faveur, ces crédits d’un montant de 20 milliards dans les comptes ouverts au sein de ces institutions pour le financement de ses activités. Par conséquent, l’argent n’a pas à juste titre été versé dans les livres du Trésor Public. Budgétairement, les crédits de 20 milliards FCfa ont été justement ouverts dans la gestion 2011 et n’ont été prévus, ni dans la loi de Finances initiale 2010, ni dans les deux lois de finances rectificatives 2010 intervenues en juin 2010 et novembre 2010.
La deuxième loi de Finances rectificative a été communiquée au Secrétariat général du Gouvernement le lundi 15 novembre 2010 en vue de son adoption au Conseil des Ministres, le jeudi 18 novembre 2010. La réunion hebdomadaire n’a pu se tenir le jeudi 18 novembre 2010 pour raison de calendrier du Président de la République.
C’est finalement le jeudi 25 novembre 2010 que la deuxième loi de Finances rectificative a été adoptée en Conseil des Ministres et le Gouvernement a utilisé la procédure d’urgence pour la faire examiner par le parlement (Assemblée nationale et Sénat).
La procédure d’urgence a été utilisée pour permettre la promulgation à temps de ladite loi et conséquemment le paiement à date échue (avant le 8 décembre 2011- réglementairement, les salaires doivent être payés au plus tard le 8 du mois) des salaires des corps émergents, principal objet de la deuxième loi de Finances rectificative 2010.
Seulement, le parlement n’a démarré l’examen de la deuxième loi de Finances rectificative 2010, à travers la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, que le 09 décembre 2010 en raison de l’examen de la loi de Finances initiale 2011 qui était en cours. Conséquence : il n’y a aucune trace de ces 20 milliards de FCfa.
Cheikh Mbacké Guissé (Libération)
Selon les mêmes sources, la Délégation générale du Festival Mondial des Arts Nègres a également bénéficié du concours en nature provenant de nos partenaires, notamment la Chine qui a mis 50 véhicules, le Gabon qui a mis un bateau pour le transport de matériel ainsi que la Lybie qui a affrété un cargo pour le transport des marchandises.
« Les 50 véhicules de la Chine ont fini entre les mains de particuliers non identifiés alors qu’il s’agit d’un don fait à l’Etat », révèlent les mêmes interlocuteurs. Cependant, dans la première quinzaine du mois de novembre 2010, à un (1) mois de la tenue de la troisième édition du Festival Mondial des Arts Nègres prévue du 10 au 31 décembre 2010, la Délégation générale a éprouvé des difficultés pour boucler le budget nécessaire à l’organisation adéquate de l’événement, en raison des lenteurs enregistrées dans les procédures de décaissement de nos partenaires qui avaient promis de le financer.
C’est ainsi que la Délégation générale s’est rapprochée des banques (BIS, SGBS et ECoBANK) pour solliciter des prêts d’un montant de vingt milliards (20 000 000 000) francs CFA pour le pré- financement d’actions urgentes, pour une réussite de cette importante manifestation culturelle dont la tenue ne pouvait aucunement être différée une troisième fois sous peine de porter un coup à la crédibilité de notre pays, qui a mérité la confiance de l’Union africaine (UA)pour l’organisation de la plus grande manifestation culturelle internationale des peuples noirs et de la diaspora.
En retour, ces banques ont exigé de la Délégation générale du FESMAN de savoir quand et comment elles seraient remboursées ? Comme nous le révélions, l’Etat a facilité la levée de ces fonds en envoyant des lettres de confort aux banques quant à la disponibilité des crédits de 20 milliards FCfa au titre de la gestion 2011 qui serviront au remboursement des prêts contractés par la Délégation générale au plus tard le 30 juin 2011 (lettres de confort n° 01216/MEF/DCEF du 19 novembre 2010,n°01217/MEF/DCEFdu19novembre 2011 et n° 01280/MEF/DCEF du 9 décembre 2010).
C’est dans ce contexte que les banques ont mis en place en leur faveur, ces crédits d’un montant de 20 milliards dans les comptes ouverts au sein de ces institutions pour le financement de ses activités. Par conséquent, l’argent n’a pas à juste titre été versé dans les livres du Trésor Public. Budgétairement, les crédits de 20 milliards FCfa ont été justement ouverts dans la gestion 2011 et n’ont été prévus, ni dans la loi de Finances initiale 2010, ni dans les deux lois de finances rectificatives 2010 intervenues en juin 2010 et novembre 2010.
La deuxième loi de Finances rectificative a été communiquée au Secrétariat général du Gouvernement le lundi 15 novembre 2010 en vue de son adoption au Conseil des Ministres, le jeudi 18 novembre 2010. La réunion hebdomadaire n’a pu se tenir le jeudi 18 novembre 2010 pour raison de calendrier du Président de la République.
C’est finalement le jeudi 25 novembre 2010 que la deuxième loi de Finances rectificative a été adoptée en Conseil des Ministres et le Gouvernement a utilisé la procédure d’urgence pour la faire examiner par le parlement (Assemblée nationale et Sénat).
La procédure d’urgence a été utilisée pour permettre la promulgation à temps de ladite loi et conséquemment le paiement à date échue (avant le 8 décembre 2011- réglementairement, les salaires doivent être payés au plus tard le 8 du mois) des salaires des corps émergents, principal objet de la deuxième loi de Finances rectificative 2010.
Seulement, le parlement n’a démarré l’examen de la deuxième loi de Finances rectificative 2010, à travers la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, que le 09 décembre 2010 en raison de l’examen de la loi de Finances initiale 2011 qui était en cours. Conséquence : il n’y a aucune trace de ces 20 milliards de FCfa.
Cheikh Mbacké Guissé (Libération)