Une chose est sûre, la légitimité d’Ousmane Tanor Dieng est un sujet ouvert au sein de sa formation politique. Et, il semble que l’homme gardera, pour longtemps, le suspens, conscient qu’il restera toujours en jeu tant que la question de la candidature du Parti socialiste pour l’élection de 2017 n’est pas tranchée. Aujourd’hui, une analyse fine de l’homme montre aisément qu’il est le patron, l’unique qui a une suprématie légendaire au sein du Parti socialiste. Ousmane Tanor Dieng, le maître du jeu, l’homme que tout le monde écoute dans sa formation politique, s’est fait un chef qui maîtrise ses troupes. «Tanor a une grande influence sur les instances du parti », révèle un membre du Ps. Il faut être dans son entourage, indique-t-il, pour le savoir. Même si des procédés démocratiques sont évidents, il faut noter que le Secrétaire général du Ps met toujours en œuvre son influence pour caser son équipe de confiance dans les instances suprêmes du parti afin de mieux blinder sa légitimité. L’exemple le plus palpable est la nouvelle équipe du bureau politique. Cette dernière n’est composée, dans sa majeure partie, que d’hommes proches de l’actuel du maire de Nguéniène. Après ses deux revers lors des élections présidentielles de 2007 et 2012, Ousmane Tanor Dieng avait déclaré que celle de 2012 était sa dernière candidature à un scrutin présidentiel. Mais, à la fin, il semble s’orienter vers un nouveau schéma de jeu. Et, logiquement, malgré les nouvelles orientations des contestations souterraines ou voilées, Ousmane Tanor Dieng garde le silence tout en abattant un travail de fourmi.
