Est-ce pour autant une raison de préconiser la «suspension» de ce grand rendez-vous religieux ? Venant surtout d’une voix parlementaire autorisée ? Le bilan macabre de la bousculade de la Mecque, en 2015, s'élevait à 2236 morts, dont 62 pèlerins sénégalais! Faudrait-il également "suspendre" le pèlerinage aux Lieux saints de l'Islam? Qu'on nous comprenne bien! Notre propos n'est pas de faire une quelconque comparaison entre lieux de pèlerinage! Mais d'affirmer fortement, qu’en islam, TOUS les morts sont d'égale dignité, quel que soit le lieu où ils ont rendu l'âme!
Le Daaka est un haut lieu de retraite spirituel, où, depuis 1942, des centaines de milliers de musulmans du Sénégal et de la sous-région, viennent s'y recueillir annuellement, pour magnifier les enseignements du Prophète Mouhamed (psl). Qu'on ne banalise donc pas le Daaka, au point de proposer allègement sa "suspension", comme s'il s'agissait d'un vulgaire match de "navétane", sous prétexte d'un drame auquel tout le monde compatit.
L’Organisation islamique Jamra et l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses, Mbañ Gacce, suggèrent plutôt à l’Etat, qu’au-delà des CRD classiques, précédant ce rendez-vous religieux, que la direction de la Protection civile y dépêche suffisamment à l’avance, ses techniciens, pour encadrer les organisateurs dans la mise en œuvre des normes de sécurité standard, pour des manifestations de cette nature, qui drainent des foules sur une dizaine de jours.
Il s’agira particulièrement d’encourager le Comité d’organisation du Daaka à confiner les préposé(e)s aux préparations culinaires dans des espaces aménagés à cet effet. Afin de bannir définitivement du périmètre des tentes et des huttes en paille, la présence de ces célèbres «mbana» (grosses marmites), dédiées à la cuisine de masse, et que lèchent, des heures durant, de puissants feux que fournit un amas de bois mort.
Les pèlerins, dans leur ferveur coutumière, ne sont pas censés appréhender les dangers qui les guettent, au détour d’une petite négligence d’un voisin de hutte, qui a mal fermé sa bouteille de gaz, que pourra embraser une insignifiante étincelle d’un feu de bois mal éteint. L’Etat a le devoir régalien de s’impliquer étroitement dans l’organisation matérielle de cet important événement religieux ; à y imposer les normes de sécurité standard, pour la sécurité et la tranquillité de tous. Sans qu’il soit nécessaire de «suspendre» le mythique Daaka, qui étrenne aujourd’hui ses 75 ans !
Les Imam de Jamra et de Mbañ Gacce invitent leurs collègues de tous les lieux de culte, à saisir l’opportunité de leurs sermons de vendredi prochain, pour initier des prières spéciales à la mémoire des martyrs du Daaka.
Dakar, le 16 Avril 2017,
Les bureaux exécutifs de
JAMRA & MBAÑ GACCE
Le Daaka est un haut lieu de retraite spirituel, où, depuis 1942, des centaines de milliers de musulmans du Sénégal et de la sous-région, viennent s'y recueillir annuellement, pour magnifier les enseignements du Prophète Mouhamed (psl). Qu'on ne banalise donc pas le Daaka, au point de proposer allègement sa "suspension", comme s'il s'agissait d'un vulgaire match de "navétane", sous prétexte d'un drame auquel tout le monde compatit.
L’Organisation islamique Jamra et l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses, Mbañ Gacce, suggèrent plutôt à l’Etat, qu’au-delà des CRD classiques, précédant ce rendez-vous religieux, que la direction de la Protection civile y dépêche suffisamment à l’avance, ses techniciens, pour encadrer les organisateurs dans la mise en œuvre des normes de sécurité standard, pour des manifestations de cette nature, qui drainent des foules sur une dizaine de jours.
Il s’agira particulièrement d’encourager le Comité d’organisation du Daaka à confiner les préposé(e)s aux préparations culinaires dans des espaces aménagés à cet effet. Afin de bannir définitivement du périmètre des tentes et des huttes en paille, la présence de ces célèbres «mbana» (grosses marmites), dédiées à la cuisine de masse, et que lèchent, des heures durant, de puissants feux que fournit un amas de bois mort.
Les pèlerins, dans leur ferveur coutumière, ne sont pas censés appréhender les dangers qui les guettent, au détour d’une petite négligence d’un voisin de hutte, qui a mal fermé sa bouteille de gaz, que pourra embraser une insignifiante étincelle d’un feu de bois mal éteint. L’Etat a le devoir régalien de s’impliquer étroitement dans l’organisation matérielle de cet important événement religieux ; à y imposer les normes de sécurité standard, pour la sécurité et la tranquillité de tous. Sans qu’il soit nécessaire de «suspendre» le mythique Daaka, qui étrenne aujourd’hui ses 75 ans !
Les Imam de Jamra et de Mbañ Gacce invitent leurs collègues de tous les lieux de culte, à saisir l’opportunité de leurs sermons de vendredi prochain, pour initier des prières spéciales à la mémoire des martyrs du Daaka.
Dakar, le 16 Avril 2017,
Les bureaux exécutifs de
JAMRA & MBAÑ GACCE