Khalifa Abdoul Aziz Mbaye, leader du mouvement Futursen a porté une réflexion sur l’épithète politique. Il s’agit du champ politique, du terrain politique, de la scène politique, des termes, utilisés dans la société. Il estime que le champ politique est un ferment du champ social. Quand on parle dans la société de scène, c’est la comédie, le jeu politique, les acteurs politiques et le personnel ou la classe politique. Les termes sont nombreux à ce niveau. Maintenant, il se demande à quelle politique se fier ?
Ainsi, il indique que plusieurs segments, dont des mécaniciens, des menuisiers, des entraîneurs, le personnel de l’administration sont engagés dans la politique... Mais l’acteur politique diffère fondamentalement des autres dans son approche de la chose politique. Cependant des réserves sont à observer dans des domaines comme la justice et l’armée ou les services de sécurité. « Je ne connais pas une formation qu’il faut subir pour faire de la politique. Je vois dans le champ politique plusieurs profils. Mais, le secteur de l’enseignement a été le premier à dominer la scène politique. Il a été le principal grenier d’hommes et de femmes politiques dans notre pays. Plusieurs dirigeants politiques d’avant et d’après les indépendances ont eu comme premier métier l’enseignement. Je peux citer Senghor, Lamine Guèye, Assane Seck, Mamadou Dia, Kéba Mbaye, Me Wade… », a listé Khalifa Abdoul Aziz Mbaye.
La politique, souligne-t-il, a beaucoup recruté dans le corps enseignant. Toutefois, ces profils qui venaient de l’enseignement pour entrer dans la politique étaient vraiment bien formés. Sous Abdou Diouf, beaucoup de cadres politiques étaient issus de l’administration. Sous Me Wade, ce sont surtout les juristes qui sont entrés en politique. Sous Macky Sall, insiste-t-il, c’est le règne des communicants comme Latif Coulibaly, Abou Abel Thiam, Yakham Mbaye, Racine Talla…
Situation politique actuelle du pays
Le leader du mouvement Futursen, Khalifa Abdoul Aziz Mbaye a fait un rappel historique. Il précise que le Sénégal a connu différentes crises politiques au cours de son existence notamment en 1962, dans les années 80, 90 et 2000 jusqu’à nos jours. Mais, les tensions politiques ont connu une hausse ces derniers temps. Elles sont exacerbées par des personnes qui ne devraient pas avoir droit de cité dans le champ politique, devenu très ouvert. Sous Senghor et Abdou Diouf, les cadres politiques étaient bien formés par l’Ecole du parti. C’est sous Me Wade qu’il y a eu une détérioration des profils politiques, des dirigeants avec une prolifération de faux diplômes. « Sous ce président, il y a eu beaucoup de nominations basées sur de faux diplômes. Mais aussi, sur la promotion de personnes qui n’avaient pas une bonne formation politique.
La politique, décrypte-t-il, a été galvaudée. Certains acteurs n’ont pas une bonne formation politique et leur seul argument est l’insulte à la bouche. « Le champ politique est actuellement sorti de sa noblesse historique. On utilise des termes malpropres au contexte politique » regrette Khalifa Abdoul Aziz Mbaye. Alors, il insiste sur le fait que des hommes politiques sont chargés de la gestion de la cité. Et, il y a un calendrier républicain dans les domaines exécutif et parlementaire. Notamment, les élections présidentielle et législatives. Les citoyens désignent alors des hommes politiques pour la représentation parlementaire et la fonction suprême.
Crise politique, conséquence du non respect des engagements
Le leader de Futursen indique le président Senghor, en 1980, après une vingtaine d’années au pouvoir avait décidé volontairement de quitter le pouvoir. La fonction de président de la République est un glissement d’un monarque républicain qui vient du césarisme et du bonapartisme. La fonction, c’est une verticalité. Le président de la République est la clé de voute des institutions et il nomme à toutes les fonctions civiles et militaires du pays. Il a des pouvoirs très importants qui débordent dés fois surle législatif. Abdou Diouf a fait une vingtaine d’années, il a ensuite cherché un dernier mandat de sept ans qu’il n’a pas eu. Le président Wade a pris le pouvoir pour faire deux mandats. Lorsqu’il en effectuait dernier, on avait clairement indiqué que son « règne » devait se limiter à deux mandats comme en France ou aux Etats-Unis. Certes, en Allemagne, la chancelière Angela Markel a fait plus de 15 ans au pouvoir. Mais, dans ce pays, le Premier ministre doit avoir lamajorité à l’Assemblée nationale. Et puis, l’essentiel des pouvoirs est exercé par les « länder » à travers leurs parlements.
Mais au Sénégal, la Constitution limite le pouvoir du président à deux mandats. Le président de la République Macky Sall a déjà fait un mandat de 7 ans. Il en termine actuellement un deuxième de 5 ans. « Je ne suis dans le débat de mandats de 7 ans ou 5 ans. Mais, dans le principe de la limitation des mandats à deux. Je crois qu’à l’avenir, nul ne fera 12 ans à la tête du pays. Parce qu’on a des mandats de deux fois 5 ans. Le président Macky Sall est à son dernier mandat. Mais, je vais aller au-delà . Même si on n’avait pas mis la limitation à deux mandats de 5 ans, je ne pense pas à mon intime conviction qu’un président puisse faire plus de deux mandats. Au-delà de 10 ans, je ne pense pas que les Sénégalais aujourd’hui, vont accepter qu’un président reste au pouvoir parce que la gestion du pouvoir dans un pays sous-développé est difficile. La demande est prégnante », tranche-t-il.
Khalifa Abdoul Aziz Mbaye est catégorique dans sa position. Il est d’avis qu’il faut deux mandats. Le débat est ouvert. Mais, la réalité politique est qu’il faut faire deux mandats. N’empêche, le Conseil Constitutionnel a un rôle à jouer parce que la justice a un rôle à jouer et qu’on doit respecter les magistrats.
Les magistrats rendent tous les jours des décisions dans les différents tribunaux et cours du Sénégal. N’est pas magistrat qui veut. N’est pas politicien ou politique qui veut. « Je dissocie politique et politicien. Mais n’est pas magistrat qui veut puisque cela requiert une formation au préalable. Chacun peut rentrer dans le champ politique et public et exercer desfonctions politiques. On ne doit pas insulter les magistrats, il faut les respecter. Même dans l’armée, on parle de justice militaire. Même dans la magistrature, il y a l’Inspection générale de l’administration judiciaire (IGAJ). La justice, c’est le dernie rrempart qu’il faut préserver », a-t-il préconisé. La justice, c’est la balance. L’armée, c’est l’honneur. « Nous sommes allés pour des missions de maintien de la paix en Bosnie, enHaïti, au Soudan, au Liban, en République démocratique du Congo, au Mali, en Centrafrique et dans d’autres pays en crise. Il faut aussi respecter lesforces de sécurité parce qu’elles font leur travail de protection des personnes et des biens et sont issues du peuple. Il faut préserver cet outil », recommande-t-il.
Solutions de sortie de la crise actuelle
Khalifa Abdoul Aziz Mbaye se porte comme volontaire pour initier le dialogue entre les deux protagonistes, notamment le président Macky Sall et le chef de l’opposition Ousmane Sonko. « Ce n’est pas prétentieux. Si on me prête attention, le président de la République que j’ai connu et accompagné quand il était candidat à cette fonction, et aussi Ousmane Sonko que je ne connais pas. Mais que j’ai rencontré récemment au mois de février chez un guide religieux, je pourrais parler à ces deux hommes », promet-il.
Il évoque les événements de mars 2021 qui ont provoqué la mort de 16 personnes surtout des jeunes à la fleur de l’âge. En ce mois de juin, il y a eu la récidive de ces événements avec, officiellement, 16 morts. « Il y a trop de morts. Je m’adresse aux leaders politiques surtout au leader de la majorité, le président Macky Sall, et à Ousmane Sonko, inspecteur des Impôts et des Domaines, métier qu’il a exercé pendant 15 ans sans qu’on puisse lui reprocher quelque chose. Il a été secrétaire général de syndicat. Puis, il est rentré en politique. Le terrain politique, ce n’est pas comme le terrain sportif, il est miné. Autant dans l’affaire Mame Mbaye Niang, il a commis une erreur pour laquelle il a été condamné par la justice, autant dans l’affaire « Sweet Beauty », il a fait une faute. Or, sur le terrain politique, la faute n’est pas permise », dit-il.
Le leader de Futursen est d’avis que la sortie de crise passe par l’acceptation des acteurs politiques d’arrondir les angles. Les violences inouïes notées actuellement et procédant de la politique sont inacceptables. « Il faut aussi, arriver à une autre communication politique, à un autre type de relation de communication avec les jeunes. Dans nos quartiers, nous parlons d’associations sportives et culturelles, il faut ajouter un autre C comme civique à ASC pour former nos jeunes à la citoyenneté. L’accent doit être mis sur le service non militaire, mais plutôt civique pour les jeunes. Je me porte en médiateur entre le président Macky Sall et Ousmane Sonko qui n’est quand même pas l’ennemi public numéro 1 pour une sortie de crise. Il faut se parler, les acteurs politiques doivent se parler. Il fait écarter les faucons de part et d’autre afin que les discussions puissent reprendre leurs droits », a-t-il insisté. Il considère que ce pays a besoin de sérénité et de calme. Le Sénégal est un pays de dialogue, alors, il faut trouver des leviers pour dialoguer et sortir de cette crise qui a déjà coûté trop cher.
Mouvement Futursen créé en mars 2022
La fréquentation de Khalifa Abdoul Aziz Mbaye a rappelé avoir été à la présidence de la République de 1990 jusqu’à 2000 sous le présidentAbdou Diouf. Cela lui a permis de côtoyer les hommes politiques de tous bords. Avant même la Présidence, il a eu à fréquenter l’Assemblée nationale. « Mon parcours académique devait être complété par la sphère politique pour mieux asseoir une trajectoire d’homme d’Etat. Une manière d’avoir une expérience de la chose politique en dehors de mes activités de délégué de l’agence. En 2000, je n’ai pas pu accompagner le président MeAbdoulaye Wade qui me connaissait bien avant d’accéder au pouvoir. Certes, mon profil l’intéressait et j’avais même eu à le rencontrer quand il était ministre d’Etat. J’étais prêt à faire le saut en 2000 dans le Parti socialiste si le président Abdou Diouf avait été réélu. En 2011, quand le candidat Macky Salls’était déclaré, je l’ai accompagné », se rappelle-t-il.
A la tête d’un mouvement qui s’appelait Antar, il avait organisé dans le cadre du comité d’organisation l’avant-dernier meeting du candidat Macky Sall à Yoff. En tant que diplômé en sciences politiques et en économie, il a continué sa réflexion sur la chose politique. Ainsi, il a monté le mouvement Futursen pour apporter sa contribution sur le débat et l’action politiques. Futursen, c’est un mouvement citoyen d’abord, avant d’être politique.
Ainsi, il indique que plusieurs segments, dont des mécaniciens, des menuisiers, des entraîneurs, le personnel de l’administration sont engagés dans la politique... Mais l’acteur politique diffère fondamentalement des autres dans son approche de la chose politique. Cependant des réserves sont à observer dans des domaines comme la justice et l’armée ou les services de sécurité. « Je ne connais pas une formation qu’il faut subir pour faire de la politique. Je vois dans le champ politique plusieurs profils. Mais, le secteur de l’enseignement a été le premier à dominer la scène politique. Il a été le principal grenier d’hommes et de femmes politiques dans notre pays. Plusieurs dirigeants politiques d’avant et d’après les indépendances ont eu comme premier métier l’enseignement. Je peux citer Senghor, Lamine Guèye, Assane Seck, Mamadou Dia, Kéba Mbaye, Me Wade… », a listé Khalifa Abdoul Aziz Mbaye.
La politique, souligne-t-il, a beaucoup recruté dans le corps enseignant. Toutefois, ces profils qui venaient de l’enseignement pour entrer dans la politique étaient vraiment bien formés. Sous Abdou Diouf, beaucoup de cadres politiques étaient issus de l’administration. Sous Me Wade, ce sont surtout les juristes qui sont entrés en politique. Sous Macky Sall, insiste-t-il, c’est le règne des communicants comme Latif Coulibaly, Abou Abel Thiam, Yakham Mbaye, Racine Talla…
Situation politique actuelle du pays
Le leader du mouvement Futursen, Khalifa Abdoul Aziz Mbaye a fait un rappel historique. Il précise que le Sénégal a connu différentes crises politiques au cours de son existence notamment en 1962, dans les années 80, 90 et 2000 jusqu’à nos jours. Mais, les tensions politiques ont connu une hausse ces derniers temps. Elles sont exacerbées par des personnes qui ne devraient pas avoir droit de cité dans le champ politique, devenu très ouvert. Sous Senghor et Abdou Diouf, les cadres politiques étaient bien formés par l’Ecole du parti. C’est sous Me Wade qu’il y a eu une détérioration des profils politiques, des dirigeants avec une prolifération de faux diplômes. « Sous ce président, il y a eu beaucoup de nominations basées sur de faux diplômes. Mais aussi, sur la promotion de personnes qui n’avaient pas une bonne formation politique.
La politique, décrypte-t-il, a été galvaudée. Certains acteurs n’ont pas une bonne formation politique et leur seul argument est l’insulte à la bouche. « Le champ politique est actuellement sorti de sa noblesse historique. On utilise des termes malpropres au contexte politique » regrette Khalifa Abdoul Aziz Mbaye. Alors, il insiste sur le fait que des hommes politiques sont chargés de la gestion de la cité. Et, il y a un calendrier républicain dans les domaines exécutif et parlementaire. Notamment, les élections présidentielle et législatives. Les citoyens désignent alors des hommes politiques pour la représentation parlementaire et la fonction suprême.
Crise politique, conséquence du non respect des engagements
Le leader de Futursen indique le président Senghor, en 1980, après une vingtaine d’années au pouvoir avait décidé volontairement de quitter le pouvoir. La fonction de président de la République est un glissement d’un monarque républicain qui vient du césarisme et du bonapartisme. La fonction, c’est une verticalité. Le président de la République est la clé de voute des institutions et il nomme à toutes les fonctions civiles et militaires du pays. Il a des pouvoirs très importants qui débordent dés fois surle législatif. Abdou Diouf a fait une vingtaine d’années, il a ensuite cherché un dernier mandat de sept ans qu’il n’a pas eu. Le président Wade a pris le pouvoir pour faire deux mandats. Lorsqu’il en effectuait dernier, on avait clairement indiqué que son « règne » devait se limiter à deux mandats comme en France ou aux Etats-Unis. Certes, en Allemagne, la chancelière Angela Markel a fait plus de 15 ans au pouvoir. Mais, dans ce pays, le Premier ministre doit avoir lamajorité à l’Assemblée nationale. Et puis, l’essentiel des pouvoirs est exercé par les « länder » à travers leurs parlements.
Mais au Sénégal, la Constitution limite le pouvoir du président à deux mandats. Le président de la République Macky Sall a déjà fait un mandat de 7 ans. Il en termine actuellement un deuxième de 5 ans. « Je ne suis dans le débat de mandats de 7 ans ou 5 ans. Mais, dans le principe de la limitation des mandats à deux. Je crois qu’à l’avenir, nul ne fera 12 ans à la tête du pays. Parce qu’on a des mandats de deux fois 5 ans. Le président Macky Sall est à son dernier mandat. Mais, je vais aller au-delà . Même si on n’avait pas mis la limitation à deux mandats de 5 ans, je ne pense pas à mon intime conviction qu’un président puisse faire plus de deux mandats. Au-delà de 10 ans, je ne pense pas que les Sénégalais aujourd’hui, vont accepter qu’un président reste au pouvoir parce que la gestion du pouvoir dans un pays sous-développé est difficile. La demande est prégnante », tranche-t-il.
Khalifa Abdoul Aziz Mbaye est catégorique dans sa position. Il est d’avis qu’il faut deux mandats. Le débat est ouvert. Mais, la réalité politique est qu’il faut faire deux mandats. N’empêche, le Conseil Constitutionnel a un rôle à jouer parce que la justice a un rôle à jouer et qu’on doit respecter les magistrats.
Les magistrats rendent tous les jours des décisions dans les différents tribunaux et cours du Sénégal. N’est pas magistrat qui veut. N’est pas politicien ou politique qui veut. « Je dissocie politique et politicien. Mais n’est pas magistrat qui veut puisque cela requiert une formation au préalable. Chacun peut rentrer dans le champ politique et public et exercer desfonctions politiques. On ne doit pas insulter les magistrats, il faut les respecter. Même dans l’armée, on parle de justice militaire. Même dans la magistrature, il y a l’Inspection générale de l’administration judiciaire (IGAJ). La justice, c’est le dernie rrempart qu’il faut préserver », a-t-il préconisé. La justice, c’est la balance. L’armée, c’est l’honneur. « Nous sommes allés pour des missions de maintien de la paix en Bosnie, enHaïti, au Soudan, au Liban, en République démocratique du Congo, au Mali, en Centrafrique et dans d’autres pays en crise. Il faut aussi respecter lesforces de sécurité parce qu’elles font leur travail de protection des personnes et des biens et sont issues du peuple. Il faut préserver cet outil », recommande-t-il.
Solutions de sortie de la crise actuelle
Khalifa Abdoul Aziz Mbaye se porte comme volontaire pour initier le dialogue entre les deux protagonistes, notamment le président Macky Sall et le chef de l’opposition Ousmane Sonko. « Ce n’est pas prétentieux. Si on me prête attention, le président de la République que j’ai connu et accompagné quand il était candidat à cette fonction, et aussi Ousmane Sonko que je ne connais pas. Mais que j’ai rencontré récemment au mois de février chez un guide religieux, je pourrais parler à ces deux hommes », promet-il.
Il évoque les événements de mars 2021 qui ont provoqué la mort de 16 personnes surtout des jeunes à la fleur de l’âge. En ce mois de juin, il y a eu la récidive de ces événements avec, officiellement, 16 morts. « Il y a trop de morts. Je m’adresse aux leaders politiques surtout au leader de la majorité, le président Macky Sall, et à Ousmane Sonko, inspecteur des Impôts et des Domaines, métier qu’il a exercé pendant 15 ans sans qu’on puisse lui reprocher quelque chose. Il a été secrétaire général de syndicat. Puis, il est rentré en politique. Le terrain politique, ce n’est pas comme le terrain sportif, il est miné. Autant dans l’affaire Mame Mbaye Niang, il a commis une erreur pour laquelle il a été condamné par la justice, autant dans l’affaire « Sweet Beauty », il a fait une faute. Or, sur le terrain politique, la faute n’est pas permise », dit-il.
Le leader de Futursen est d’avis que la sortie de crise passe par l’acceptation des acteurs politiques d’arrondir les angles. Les violences inouïes notées actuellement et procédant de la politique sont inacceptables. « Il faut aussi, arriver à une autre communication politique, à un autre type de relation de communication avec les jeunes. Dans nos quartiers, nous parlons d’associations sportives et culturelles, il faut ajouter un autre C comme civique à ASC pour former nos jeunes à la citoyenneté. L’accent doit être mis sur le service non militaire, mais plutôt civique pour les jeunes. Je me porte en médiateur entre le président Macky Sall et Ousmane Sonko qui n’est quand même pas l’ennemi public numéro 1 pour une sortie de crise. Il faut se parler, les acteurs politiques doivent se parler. Il fait écarter les faucons de part et d’autre afin que les discussions puissent reprendre leurs droits », a-t-il insisté. Il considère que ce pays a besoin de sérénité et de calme. Le Sénégal est un pays de dialogue, alors, il faut trouver des leviers pour dialoguer et sortir de cette crise qui a déjà coûté trop cher.
Mouvement Futursen créé en mars 2022
La fréquentation de Khalifa Abdoul Aziz Mbaye a rappelé avoir été à la présidence de la République de 1990 jusqu’à 2000 sous le présidentAbdou Diouf. Cela lui a permis de côtoyer les hommes politiques de tous bords. Avant même la Présidence, il a eu à fréquenter l’Assemblée nationale. « Mon parcours académique devait être complété par la sphère politique pour mieux asseoir une trajectoire d’homme d’Etat. Une manière d’avoir une expérience de la chose politique en dehors de mes activités de délégué de l’agence. En 2000, je n’ai pas pu accompagner le président MeAbdoulaye Wade qui me connaissait bien avant d’accéder au pouvoir. Certes, mon profil l’intéressait et j’avais même eu à le rencontrer quand il était ministre d’Etat. J’étais prêt à faire le saut en 2000 dans le Parti socialiste si le président Abdou Diouf avait été réélu. En 2011, quand le candidat Macky Salls’était déclaré, je l’ai accompagné », se rappelle-t-il.
A la tête d’un mouvement qui s’appelait Antar, il avait organisé dans le cadre du comité d’organisation l’avant-dernier meeting du candidat Macky Sall à Yoff. En tant que diplômé en sciences politiques et en économie, il a continué sa réflexion sur la chose politique. Ainsi, il a monté le mouvement Futursen pour apporter sa contribution sur le débat et l’action politiques. Futursen, c’est un mouvement citoyen d’abord, avant d’être politique.