4 janvier 2014. Une assemblée générale quasiment anonyme, se tient à l'intérieur de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. Des inspecteurs des impôts et certains de leurs amis se réunissent pour créer un parti qui manifestement, va s'ajouter sans impact dans le landerneau politique, qui est déjà composé de près de 300 partis. Ils sont environ une cinquantaine dans la salle pour porter sur les fonts baptismaux, un parti ordinaire. Pas vraiment. Car le parti en question, c'est le PASTEF.
De cette nouvelle formation politique vont émerger des figures emblématiques comme Bassirou Diomaye Faye, Birame Soulèye Diop, El Malick Ndiaye, mais surtout leur leader incontesté Ousmane Sonko, qui tient en haleine l'espace politico-social depuis cette date.
De son entrée en politique à son placement sous mandat de dépôt en passant par sa radiation..., l'ascension de ce leader né en 1974 et sans vécu politique dans les partis traditionnels, a été fulgurante. Sa courbe de progression défiant tous les manuels de sciences politiques. Mais force est de dire aussi que sa carrière a été tout, sauf une sinécure.
Faite de dénonciation et de défiance à l'encontre de ce qu'il appelle le ''système'', Ousmane Sonko a bâti sa popularité dans la douleur. Breveté de l'ENA après des études de droit public à l'UGB, Ousmane Sonko verra sa carrière de haut fonctionnaire, mise sous scellés.
En effet, avec plusieurs sorties fracassantes à l'encontre du régime, la sentence implacable tombe pour lui : ''Monsieur Ousmane Sonko, inspecteur des impôts et domaines (…) est révoqué sans suspension des droits à pension, pour manquement à l'obligation de discrétion professionnelle", lit-on dans un communiqué un jour de 29 août 2016. Toutefois, loin de se résigner après cette décision qui entame sa carrière professionnelle, le leader des ''patriotes'' continue ses charges contre le régime de Macky Sall.
Élu député en 2017, il fait sensation à l’Assemblée nationale, avec ses critiques très suivies des orientations économiques du gouvernement en place, tout en continuant à parler de certaines malversations.
Entre-temps, il sortira son livre-vision ‘’Solutions pour un Sénégal nouveau’’ (2018). Par ailleurs, l'élection présidentielle de 2019 sera une confirmation de son ascension politique. Il sera classé troisième pour une première participation, en obtenant plus de 15% des voix.
ACCUSATION DE VIOL
Galvanisé par ce résultat, la figure montante de l'opposition va continuer d'étendre ses tentacules à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, avec comme toile de fond des idées de rupture avec le système de prédation néocoloniale et de souveraineté monétaire. Obtenant dans la foulée, le soutien de plusieurs activistes panafricains.
Mais sa popularité grandissante sera mise à rude épreuve en 2021, avec cette plainte de la masseuse Adji Sarr l'accusant de viol. Commence alors un feuilleton sans fin avec son lot de victimes, de manifestations et d'emprisonnements jusqu'à la condamnation d'Ousmane Sonko, le 1er juin dernier, pour corruption de jeunesse. Commence alors la longue traversée du désert de celui qui est devenu entre-temps, maire de la ville de Ziguinchor.
Mise sous résidence surveillée forcée, Ousmane Sonko verra ses lieutenants presque tous emprisonnés. Et vendredi dernier, c'est lui-même qui sera arrêté par le GIGN, avant d'être placé sous mandat dépôt hier, après la sortie du procureur de la République samedi, qui l'accuse d'appel à l'insurrection.
Au demeurant, le Pastef est dissous simultanément par le ministre de l'Intérieur.
Connu pour son intransigeance et sa capacité de résilience, le leader du Pastef pourra-t-il sortir victorieux politiquement de cette épreuve ? Où l'État pour la première fois, tient-il le ''vent'' ?
L'avenir nous édifiera, mais ce qui est sûr, c'est que le Sénégal s'achemine vers des lendemains politiques incertains. Aussi incertains que la carrière politique de l'insubmersible leader du Pastef qui, visiblement, reçoit pour la première fois, un coup de massue politique, même si, avec son pourvoi, sa candidature reste intacte malgré ses déboires judiciaires. Mais jusqu’à quand…
L’As
De cette nouvelle formation politique vont émerger des figures emblématiques comme Bassirou Diomaye Faye, Birame Soulèye Diop, El Malick Ndiaye, mais surtout leur leader incontesté Ousmane Sonko, qui tient en haleine l'espace politico-social depuis cette date.
De son entrée en politique à son placement sous mandat de dépôt en passant par sa radiation..., l'ascension de ce leader né en 1974 et sans vécu politique dans les partis traditionnels, a été fulgurante. Sa courbe de progression défiant tous les manuels de sciences politiques. Mais force est de dire aussi que sa carrière a été tout, sauf une sinécure.
Faite de dénonciation et de défiance à l'encontre de ce qu'il appelle le ''système'', Ousmane Sonko a bâti sa popularité dans la douleur. Breveté de l'ENA après des études de droit public à l'UGB, Ousmane Sonko verra sa carrière de haut fonctionnaire, mise sous scellés.
En effet, avec plusieurs sorties fracassantes à l'encontre du régime, la sentence implacable tombe pour lui : ''Monsieur Ousmane Sonko, inspecteur des impôts et domaines (…) est révoqué sans suspension des droits à pension, pour manquement à l'obligation de discrétion professionnelle", lit-on dans un communiqué un jour de 29 août 2016. Toutefois, loin de se résigner après cette décision qui entame sa carrière professionnelle, le leader des ''patriotes'' continue ses charges contre le régime de Macky Sall.
Élu député en 2017, il fait sensation à l’Assemblée nationale, avec ses critiques très suivies des orientations économiques du gouvernement en place, tout en continuant à parler de certaines malversations.
Entre-temps, il sortira son livre-vision ‘’Solutions pour un Sénégal nouveau’’ (2018). Par ailleurs, l'élection présidentielle de 2019 sera une confirmation de son ascension politique. Il sera classé troisième pour une première participation, en obtenant plus de 15% des voix.
ACCUSATION DE VIOL
Galvanisé par ce résultat, la figure montante de l'opposition va continuer d'étendre ses tentacules à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, avec comme toile de fond des idées de rupture avec le système de prédation néocoloniale et de souveraineté monétaire. Obtenant dans la foulée, le soutien de plusieurs activistes panafricains.
Mais sa popularité grandissante sera mise à rude épreuve en 2021, avec cette plainte de la masseuse Adji Sarr l'accusant de viol. Commence alors un feuilleton sans fin avec son lot de victimes, de manifestations et d'emprisonnements jusqu'à la condamnation d'Ousmane Sonko, le 1er juin dernier, pour corruption de jeunesse. Commence alors la longue traversée du désert de celui qui est devenu entre-temps, maire de la ville de Ziguinchor.
Mise sous résidence surveillée forcée, Ousmane Sonko verra ses lieutenants presque tous emprisonnés. Et vendredi dernier, c'est lui-même qui sera arrêté par le GIGN, avant d'être placé sous mandat dépôt hier, après la sortie du procureur de la République samedi, qui l'accuse d'appel à l'insurrection.
Au demeurant, le Pastef est dissous simultanément par le ministre de l'Intérieur.
Connu pour son intransigeance et sa capacité de résilience, le leader du Pastef pourra-t-il sortir victorieux politiquement de cette épreuve ? Où l'État pour la première fois, tient-il le ''vent'' ?
L'avenir nous édifiera, mais ce qui est sûr, c'est que le Sénégal s'achemine vers des lendemains politiques incertains. Aussi incertains que la carrière politique de l'insubmersible leader du Pastef qui, visiblement, reçoit pour la première fois, un coup de massue politique, même si, avec son pourvoi, sa candidature reste intacte malgré ses déboires judiciaires. Mais jusqu’à quand…
L’As