Créée en 1981 par l’ancien président de la République, Abdou Diouf, la Crei a été réactivée de son profond sommeil après l’élection du président Macky Sall, en 2012. Accusé d’enrichissement illicite par le nouveau régime, Karim Wade a été entendu plusieurs (quatre) fois par la section de recherches de la gendarmerie de Colobane. Des auditions qui duraient souvent plus de quinze tours d’horloge. Le 15 novembre 2012, une interdiction de sortie du territoire national lui sera adressée ainsi qu’à six dignitaires libéraux dont Oumar Sarr, Me Ousmane Ngom, Samuel Sarr, Me Madické Niang… Le Pds accuse le nouveau régime de Macky Sall d’avoir lancé une « chasse aux sorcières » et à décidé de résister.
La première nuit de Karim Wade en prison
L’ancien « super ministre » de son père, dont la fortune est estimée à quelque 694 milliards de francs Cfa, a passé sa première nuit de garde à vue le 16 avril 2012 dans les locaux de la gendarmerie de Colobane en compagnie de six autres personnes dont Cheikh Diallo, Alioune Samba Diassé, Bibo Bourgi… Interpellé au domicile familial, il a été conduit à la section recherches de la gendarmerie après le dépôt par ses avocats de justificatifs de ses avoirs estimés par la Crei à plus d’un milliard d’euros. Cette mesure de garde à vue avait provoqué des heurts entre partisans de l’ancien ministre des infrastructures, de la Coopération internationale et les forces de l’ordre, vite contenus. Les supporters de Karim Wade seront par la suite dispersés par les forces de l’ordre, vite contenus. Le parquet de la Crei avait adressé une mise en demeure accordant un délai d’un mois à Karim Wade pour justifier de l’origine licite de ses biens. Le patrimoine attribué à Karim Wade comprend des sociétés, des propriétés immobilières, des comptes en banque.
Son inculpation
Quelques heures après la remise par ses avocats au parquet spécial de la Crei des justificatifs de la fortune de Wade-fils évaluée à 694 milliards, il sera inculpé pour enrichissement illicite puis placé sous mandat de dépôt. Le procureur spécial de l’époque, M. Alioune Ndaw, n’avait pas été convaincu de la pertinence des réponses fournies par les avocats sur l’origine de l’argent de l’ancien ministre. Son adjoint, Félix Antoine Diom, promu par la suite agent judiciaire de l’Etat avait ajouté que l’enquête avait permis de mettre à jour une « véritable ingénierie financière » mise en place par Karim Wade. Les avocats de Karim Wade ont rué dans les brancards en fustigeant la procédure. « La loi ne dit nulle part (que le procureur spécial) peut mettre (Karim Wade) aux arrêts après la mise en demeure » d’un mois, s’était écrié e Ciré Clédor Ly. Selon lui, que « des pièces » du dossier d’accusation « n’ont pas été mises à la disposition » des avocats par le procureur qui aurait également, selon lui, illégalement « contourné la Haute cour de justice », au profit de la commission d’instruction de la Crei pour juger Karim Wade.
La plainte du Sénégal contre Karim Wade classée sans suite
La plainte pour détournement de fonds publics déposée en France en décembre 2012 par l’Etat Sénégalais contre Karim Wade a été classée sans suite par le parquet financier, ont informé ses avocats français.
Ouverture du procès de Karim Wade
Le procès de Wade-fils est considéré comme le premier dans la traque des biens supposés mal acquis sous le régime de l’ex-président Abdoulaye Wade. Le dossier d’accusation d’enrichissement illicite à l’encontre de Karim Wade comprend près de 40 000 pages. Il s’y ajoute près de 77 témoins, des parties civiles sans compter une trentaine d’avocats mobilisée pour défendre l’Etat et le prévenu.
Quelques incidents notés lors du procès
Les faits les plus marquants lors du procès de l’ancien ministre des Infrastructures, de la Coopération Internationale, des Transports aériens et de l’Energie sont notamment l’incident entre Me Amadou Sall et le président de la Crei, Henry Grégoire Diop, celui des matons qui ont brutalisé Karim Wade qui refusait de comparaitre au point de le blesser sans compter la démission d’un des juges, un certain M. Dia, en pleine audience. Lors de l’audition de Seydina Kane, ancien directeur de la Senelec sous le régime de Me Abdoulaye Wade, Henry Grégoire Diop avait formulé des remarques à l’endroit de Me Amadou Sall qui, selon lui, posait souvent des questions sans rapport direct avec le témoin. Henri Grégoire Diop estimait que la robe noire n’avait pas le droit de poser certaines questions. « L’avocat peut poser toutes les questions qu’il souhaite poser, maintenant, c’est au président de la Cour de dire si le témoin peut oui ou non répondre à ces interrogations », avait riposté Me Amadou Sall. Suffisant pour provoquer la colère du juge qui haussa le ton avant de balancer sur la face de la robe noire : « Nous connaissons les mauvais avocats ». » « Nous connaissons les mauvais juges, nous ne le disons pas mais suivez mon regard », avait répliqué Me Sall. Henry Grégoire Diop était monté sur ses grands chevaux pour demander l’expulsion de l’avocat de la salle par les éléments de la gendarmerie d’intervention (Lgi).Jugeant l’attitude du juge un peu cavalière et partisane, les autres avocats de la défense décident de se solidariser avec leur collègue en enlevant leurs robes.
Karim Wade, condamné à 6 ans de prison et une amende de 138 milliards
A deux jours du verdict de son procès de son procès pour enrichissement illicite, Karim Wade a été choisi par le Pds comme son candidat pour la prochaine présidentielle au Sénégal. Au moins huit candidats étaient en lice pour cette investiture. Il a été lu par 257 délégués sur 268. Ce 31 juillet 2015, la Crei a scellé le sort de Karim Wade en son absence. Deux tours d’horloge ont suffi aux juges de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) pour livrer leur verdict plongeant la salle du tribunal dans une clameur indescriptible. Karim Wade est condamné à six ans d’emprisonnement ferme en plus d’une amende de 138 milliards à payer à l’Etat.
Le Témoin
La première nuit de Karim Wade en prison
L’ancien « super ministre » de son père, dont la fortune est estimée à quelque 694 milliards de francs Cfa, a passé sa première nuit de garde à vue le 16 avril 2012 dans les locaux de la gendarmerie de Colobane en compagnie de six autres personnes dont Cheikh Diallo, Alioune Samba Diassé, Bibo Bourgi… Interpellé au domicile familial, il a été conduit à la section recherches de la gendarmerie après le dépôt par ses avocats de justificatifs de ses avoirs estimés par la Crei à plus d’un milliard d’euros. Cette mesure de garde à vue avait provoqué des heurts entre partisans de l’ancien ministre des infrastructures, de la Coopération internationale et les forces de l’ordre, vite contenus. Les supporters de Karim Wade seront par la suite dispersés par les forces de l’ordre, vite contenus. Le parquet de la Crei avait adressé une mise en demeure accordant un délai d’un mois à Karim Wade pour justifier de l’origine licite de ses biens. Le patrimoine attribué à Karim Wade comprend des sociétés, des propriétés immobilières, des comptes en banque.
Son inculpation
Quelques heures après la remise par ses avocats au parquet spécial de la Crei des justificatifs de la fortune de Wade-fils évaluée à 694 milliards, il sera inculpé pour enrichissement illicite puis placé sous mandat de dépôt. Le procureur spécial de l’époque, M. Alioune Ndaw, n’avait pas été convaincu de la pertinence des réponses fournies par les avocats sur l’origine de l’argent de l’ancien ministre. Son adjoint, Félix Antoine Diom, promu par la suite agent judiciaire de l’Etat avait ajouté que l’enquête avait permis de mettre à jour une « véritable ingénierie financière » mise en place par Karim Wade. Les avocats de Karim Wade ont rué dans les brancards en fustigeant la procédure. « La loi ne dit nulle part (que le procureur spécial) peut mettre (Karim Wade) aux arrêts après la mise en demeure » d’un mois, s’était écrié e Ciré Clédor Ly. Selon lui, que « des pièces » du dossier d’accusation « n’ont pas été mises à la disposition » des avocats par le procureur qui aurait également, selon lui, illégalement « contourné la Haute cour de justice », au profit de la commission d’instruction de la Crei pour juger Karim Wade.
La plainte du Sénégal contre Karim Wade classée sans suite
La plainte pour détournement de fonds publics déposée en France en décembre 2012 par l’Etat Sénégalais contre Karim Wade a été classée sans suite par le parquet financier, ont informé ses avocats français.
Ouverture du procès de Karim Wade
Le procès de Wade-fils est considéré comme le premier dans la traque des biens supposés mal acquis sous le régime de l’ex-président Abdoulaye Wade. Le dossier d’accusation d’enrichissement illicite à l’encontre de Karim Wade comprend près de 40 000 pages. Il s’y ajoute près de 77 témoins, des parties civiles sans compter une trentaine d’avocats mobilisée pour défendre l’Etat et le prévenu.
Quelques incidents notés lors du procès
Les faits les plus marquants lors du procès de l’ancien ministre des Infrastructures, de la Coopération Internationale, des Transports aériens et de l’Energie sont notamment l’incident entre Me Amadou Sall et le président de la Crei, Henry Grégoire Diop, celui des matons qui ont brutalisé Karim Wade qui refusait de comparaitre au point de le blesser sans compter la démission d’un des juges, un certain M. Dia, en pleine audience. Lors de l’audition de Seydina Kane, ancien directeur de la Senelec sous le régime de Me Abdoulaye Wade, Henry Grégoire Diop avait formulé des remarques à l’endroit de Me Amadou Sall qui, selon lui, posait souvent des questions sans rapport direct avec le témoin. Henri Grégoire Diop estimait que la robe noire n’avait pas le droit de poser certaines questions. « L’avocat peut poser toutes les questions qu’il souhaite poser, maintenant, c’est au président de la Cour de dire si le témoin peut oui ou non répondre à ces interrogations », avait riposté Me Amadou Sall. Suffisant pour provoquer la colère du juge qui haussa le ton avant de balancer sur la face de la robe noire : « Nous connaissons les mauvais avocats ». » « Nous connaissons les mauvais juges, nous ne le disons pas mais suivez mon regard », avait répliqué Me Sall. Henry Grégoire Diop était monté sur ses grands chevaux pour demander l’expulsion de l’avocat de la salle par les éléments de la gendarmerie d’intervention (Lgi).Jugeant l’attitude du juge un peu cavalière et partisane, les autres avocats de la défense décident de se solidariser avec leur collègue en enlevant leurs robes.
Karim Wade, condamné à 6 ans de prison et une amende de 138 milliards
A deux jours du verdict de son procès de son procès pour enrichissement illicite, Karim Wade a été choisi par le Pds comme son candidat pour la prochaine présidentielle au Sénégal. Au moins huit candidats étaient en lice pour cette investiture. Il a été lu par 257 délégués sur 268. Ce 31 juillet 2015, la Crei a scellé le sort de Karim Wade en son absence. Deux tours d’horloge ont suffi aux juges de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) pour livrer leur verdict plongeant la salle du tribunal dans une clameur indescriptible. Karim Wade est condamné à six ans d’emprisonnement ferme en plus d’une amende de 138 milliards à payer à l’Etat.
Le Témoin